Plus sérieusement, prendre des mesures pour empêcher les attentats est stérile.
Quand bien même on aurait des centaines de milliards à dépenser en sécurité (agents, caméras, portiques… ) et autre mesures en cas de rassemblement massif de gens qu'on ne pourrait pas empêcher une tuerie.
Supposons une seul instant que notre économie puisse supporter une telle pression (ce qui n'est pas possible sur le long terme, ces mesures coûtent cher). Alors même comme ça on empêchera rien.
Toutes les fois où mon sac a été fouillé j'aurais pu transporter des kilos d'explosif et ça n'aurait pas été vu. Et sinon il reste toujours ma veste/mon pantalon. Ou mon rectum (on en est pas à ça près). Et les grands magasins existent. Les lycées, collèges, écoles, universités existent. Les fêtes nationales en tout genre aussi. Les grèves.
Enfin bref il existe des dizaines de motifs à faire rassemblements partout en France dans lesquels un fou pourrait faire un carnage. Et tout l'argent du monde ne suffirait pas à l'arrêter, tant c'est facile de tuer en masse, en toutes circonstances. Il suffit de s'imaginer vouloir le faire, et les idées fusent.
Seul un état policier avec surveillance de masse et des lois liberticides (interdiction de rassemblements etc…) pourrait éventuellement - éventuellement ! - éviter ça. Toute forme de dissuasion est également inutile. Un type qui a prévu de mourir ne se sent que peu concerné par une éventuelle peine de mort ou même - laissez moi rire - une déchéance de double nationalité.
Ensuite, la question du terrorisme et du radicalisme revient sur le tas (c'est d'ailleurs le titre du topic). On ose même parler de "radicalisation express" ce qui est ridicule. Comme si c'était un tour de magie qui frappe les musulmans vilains au hasard pour les pousser à être encore plus vilain. Derrière ce mot en apparence innocent il y a à mon sens une forme de manipulation médiatique assez détestable visant à légitimer des interventions armées dans d'autres pays (comme l'a culottement annoncé Hollande !) alors que :
- on ne stoppe pas les attentats dans un pays en faisant la guerre dans un autre
- on aura des attentats tant qu'il existera des fous non pris en charge, et il serait sûrement plus malin d'investir l'argent de la sécurité et surveillance de masse dans des structures d'aide (hôpitaux psychiatriques, etc… )
Je ne suis pas coutumier de confier aux autres le résumé de mon opinion, mais je trouve ce court article très juste.
Tout ça pour dire qu'à mon avis que la radicalisation et daech ne sont pas le vrai problème. Des tarés prêts à prendre les armes pour un Dieu, une idée ou une cause, on en trouvera toujours (tant qu'il y aura du malheur dans le monde du moins). Et après ça prend différentes formes. En ce moment c'est Daech. Dans un siècle ça sera autre chose. N'importe quel Homme fou, malsain, seul, désespéré, et surtout, qui ne pense ne plus rien avoir à perdre, est susceptible de devenir un tueur. Il cherchera à mourir et à emporter un maximum de gens avec lui. Et après ça peut prendre plein de formes : la folie meurtrière non revendiquée, ou alors une cause politique, religieuse, idéologique…
Ne nous faisons pas d'illusions. Si ça n'avait pas été Daech ça aurait été autre chose. Si demain Daech disparaissait, les fous meurtriers trouverait une autre cause à servir pour laquelle mourir.
Je dis ça pour éviter deux questions stériles :
- comment lutter par des moyens direct contre un attentat ? Réponse : on ne peut pas.
- comment stopper Daech ? Réponse : osef c'est pas le problème, et c'est largement en dehors de notre juridiction. Si on veut placer l'armée française ailleurs qu'en France, ne faisons pas croire que c'est pour lutter contre le terrorisme, c'est uniquement pour des raisons politiques.