Gabbro

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Un jour que je voletais çà et là, par mégarde,
je suis entré en salle. Que je déteste ça !
Sortir est compliqué, sous la lumière blafarde,
et une fois sur deux, un humain, ces parias,
tente de me balancer mille choses à la tête.
Une fois n’est pas coutume, l’heure n’est pas à la fête :
rien.

Tous les humains fixaient, tout au fond de la salle,
un vieil humain barbu, barbouillant un tableau.
Si l’esprit des humains est d’un vide abyssal,
N’abusons pas, quand même, là, ils étaient marteaux !
Enfin !

Ils fixaient si longtemps le vieil homme devant eux
que je me demandai ce qu’il racontait donc.
Il me fallut du temps pour comprendre le gâteux
mais il parlait du monde, cela était un fait.
Oh !

La nature, expliquée, le monde, déchiffré,
représentait pour moi tout de suite plus d’intérêt.
Je me surpris ainsi à revenir l’écouter
parler de théorie aussi bien que de faits.
Bien.

Depuis je continue, et même sur l’internet,
où chacun ignorant ma nature corvidé,
je discute sans problème, sans jouer les troubles-fêtes
Et j’apprends plus encore, puisse cela continuer,
longtemps.


Hier, dans le parc, j’ai vu une petite vieille entourée de dinosaures aviens. Je donne pas cher de sa peau.

Il y a bien des façons de passer à l’acte. Se taire en est une. Attribué à Jean-Bertrand Pontalis

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