Bonne lecture.
La derniere etude publiee dans le tres serieux Strategic Management Journal:
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/smj.2192/abstract
L'article conclue notamment a une tres faible part du facteur performance dans la variance des remunerations.
Dans l'etude suivante, dans le tres prestigieux Journal of Financial Economics :
http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2424860
En particulier, y figure ce graphique, dont je laisse l'auteur le commenter :
image trop grande.
Notice the big spike at zero. That means that, in a whole lot of years, companies simply grant their CEOs the same number of new stock options that they gave them last year.
That will tend to make CEO pay grow over time. If we keep giving CEOs the same number of new stock options every year, then what happens is that a run of good recent performance increases the amount that CEOs get paid for good future performance. That means some CEOs are getting paid too much for performance.
Toujours dans le meme prestigieux journal :
http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=1572085
L'abstract met deja clairement la puce a l'oreille.
Sur la force et l'impact des reseaux sur la remuneration des dirigeants, on a un article seminal d'Harvard qui a donne lieu a de nombreuses autres etudes concluant de la meme maniere :
https://www.gsb.stanford.edu/sites/default/files/documents/fin_02_11_shue.pdf
Un resume peut-etre trouve via Bloomberg
[…], found that the companies with the highest-paid CEOs tend to perform worse, in terms of stock returns, than other firms.
In other words, Shue found that when it comes to executive pay, it's often who you know, rather than what you do, that determines how much you earn.
Un autre article seminal, de 2008, toujours dans une des meilleure revue sur le sujet :
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/smj.708/abstract
The results of this study suggest that in certain settings the ‘CEO effect’ on corporate-parent performance is substantially more important than that of industry and firm effects, but only moderately more important than industry and firm effects on business-segment performance.
Pas tres encourageant.
Sur les dirigeants et performances de banques :
http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2654242
On the other hand, no significant relationship could be established between CEO remuneration and Bank Performance except a weak positive relationship with ROA
Du cote francais, on trouve ce papier qui met en avant l'influence du conseil d'administration (ce qui fait echo aux travaux de Shue) :
http://leg.u-bourgogne.fr/rev/123036.pdf
On a egalement ce tres bon article :
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00834608/file/RA_munA_ration_des_dirigeants_et_performance_financiA_re.pdf
Soyons fous et allons voir en Afrique, ou la meme methodologie produit les meme resultats :
http://www.ku.ac.ke/schools/business/images/stories/research/dr_ngugi/relationship_btwn_executive_compensation.pdf
Citons egalement une synthese Xerfi de travaux de recherches qui font etats de 60 a 75% d'echecs des fusion-acquisitions (moins bien que le hasard donc) :
La deuxième raison est psychologique : les banquiers d’affaires, rémunérés au pourcentage de l’opération, n’ont pas de peine à convaincre les dirigeants que s’ils ne deviennent pas acquéreurs, ils pourraient très bien devenir cibles, au péril de leur poste.
La troisième raison est purement politique. En l’absence de véritable stratégie, se lancer dans une fusion acquisition peut donner l’illusion qu’on est un grand stratège. L’opération provoquera un tel maelstrom dans l’entreprise que le temps qu’on se rende compte de ses retombées, on aura oublié que la stratégie faisait défaut. Heureusement, ces opérations cache-misère, si elles existent, ne sont pas les plus fréquentes. Et elles ne remplacent jamais une véritable stratégie.
Source: http://www.xerficanal-economie.com/ensavoirplus/Frederic-Frery-La-grande-majorite-des-fusions-acquisitions-sont-des-echecs_3143/infos/Presentation.html
Citons le rapport Proxinvest 2015 :
Proxinvest observe que "la structure type de rémunération fait toujours la part belle aux rémunérations de court-terme, peu risquées", avec une rémunération fixe moyenne de 1,04 million d'euros et une rémunération variable annuelle de 1,31 million.
La société note aussi que les actions gratuites de performance pèsent "désormais 29,1% de la rémunération d'un président exécutif du CAC 40" et ont "totalement supplanté les stock-options, qui ne pèsent plus que 4,1% de leur rémunération".
"La Loi Macron favorisant la mise en place de plans d'actions gratuites, il conviendra que le caractère exigeant des conditions de performance sous-jacentes soit mieux démontré par les sociétés dans le futur", estime-t-elle.
Notons qu'une action gratuite est un revenu gratuit, garanti quelque soit les performances du dirigeant. Tout au plus, l'action vaudra moins a l'exercice. Il y a deja 29.1% de la remuneration d'un PDG qui n'est PAS indexe sur sa performance, seule la variation peut eventuellement y etre indexee si tant est qu'une hausse de l'action soit du fait de sa gouvernance.
Evidemment on peut inciter a aller fouiller dans les bibliographies de ces articles pour remonter le fil des publications sur le sujet.
Maintenant, outre meme la question de savoir la part veritable de performance dans le resultat de l'entreprise, j'ai une simple question : les super-cadres et dirigeants ont-ils multiplies leur productivite par 200 par rapport a leurs employes sur les 40 dernieres annees ?