L'argument "les publicitaires n'ont pas une utilité sociale"… C'est de la généralisation. Le publicitaire, c'est pas juste "survendre un produit", c'est avant tout quelqu'un "spécialisé" dans la communication et la communication, ça existe dans de nombreuses formes (qu'elle ait un caractère de vente ou non).
L'image d'une ville, de son souffle économique, de ses qualités touristiques et traditions culinaires, ça donne de la visibilité, ça rapporte à la société, à la ville et aux entreprises et autres projets sociaux de ladite ville. Et celui qui prépare ce genre de projets publicitaires apporte en ce sens une utilité à la société puisqu'il lui permet de toucher un public, d'avoir une visibilité qui dépasse souvent ce que le premier échelon aurait songé.
L'une des définitions (parce qu'il n'y en a pas qu'une seule) de l'utilité sociale est celle d'une "mesure du bien-être ou de la satisfaction obtenue par la consommation, ou du moins l'obtention, d'un bien ou d'un service". Elle appert comme étant donc liée à la notion de besoin. Une autre est liée à celle de l'apport à la société, d'une manière générale.
Tant pour la société que pour les éléments qui la composent, la visibilité est un besoin. Toute entreprise (à visée lucrative, sociale, associative, etc.) a un tel besoin. Va dire à un musée que son publicitaire n'a pas une utilité sociale, ne répond pas à un besoin (en réalité, ces besoins se confondent avec ceux du musée qui fait un apport à la société grâce au travail du publicitaire, comme pour un avocat dans sa branche). Sans publicité, le musée n'a pas plus d'utilité que cela puisque ce qui lui permet de subsister est notamment (mais pas que) la visibilité. A moins que tu considères un musée comme n'ayant aucune utilité sociale ? (je demande, quand je lis le troll sur les juristes, je suis en droit d'émettre un doute…)
Alors oui, certains métiers deviennent vite ingrats mais il y a là un caractère subjectif, personnel à l'individu, c'est pour cela qu'évaluer l'utilité sociale d'un métier n'a aucun sens. Déjà que sous l'intitulé d'un même métier, t'as pas forcément les mêmes fonctions. Or, le bore-out est (notamment, mais pas que) lié aux fonctions du travailleur, pas tant à l'intitulé du job. Le métier d'avocat entre aussi, pour certains, dans cette catégorie. Pourtant, il a un rôle social (pour faire le parallèle avec l'éboueur). Bref, faut vraiment éviter de généraliser des situations.
Très clairement, t'as plus de chance de tomber dans un bore-out en tant qu'employé, qu'ouvrier. Maintenant, est-ce que tous les "travailleurs intellectuels" (que je hais cette distinction) vont se poser ça :
Ceci dit, les cas en question ne sont certainement pas rares. Et effectivement, à part les travailleurs manuels type plombier ou boulangers, tous les travailleurs intellectuels vont à un moment ou un autre se demander 'à quoi sert mon job ?'
Je ne crois pas. Cela dépend de tellement de facteurs que l'on peut juste pas dire que ça concerne tous les travailleurs intellectuels. Déjà que le bore-out concerne en moyenne une personne sur dix et ce, indépendamment du type de travail (intellectuel) accompli.