Présidentielles 2017

Débat sur les candidats

a marqué ce sujet comme résolu.
Banni

Oki. Dommage qu’à moi on me dit que je fais des attaques personnelles alors que quand on m’attaque on me dit de régler ça par message privé.

Sur ce, pour rebondir sur le sujet, comment définir la droite et la gauche ? D’où cela vient ? Pourquoi ne pas être royaliste ?

J’attend justement des arguments pour le débat

PhantomOfOpera

Justement, la question de @Gabbro est légitime. Si être royaliste n’apporte rien, pourquoi l’être ? C’est plutôt à toi d’apporter d’argumenter sur ce que ça apportera à quelqu’un.

+4 -1

La première question trouve réponse sur Wikipédia dont les explications sur l’échiquier politique suffisent à une compréhension basique (en sachant que, selon, les courants politiques des partis et/ou de leurs représentants peuvent varier).

Pour le royalisme, certains arguent comme en Belgique que la royauté permet une certaine médiation lors de situation de crise politique par la présence d’une personne (le Roi) qui n’est pas liée par un mandat politique ni par un parti particulier. Je ne suis pas spécialement royaliste (pas du tout, en fait), mais durant la crise politique en Belgique, le Roi a joué son rôle pour tenter de dénouer le tout et s’est donc révélé utile. Les entretiens du Roi étant confidentiels, on ne saura jamais jusqu’à quel point mais il est certain que sa présence fut utile. J’ose pas imaginer où l’on en serait s’il n’avait pas été là, pour le coup…

+1 -1

La gauche c’est considérer que la société forme un système et que faut que toute la société soit libre pour atteindre la liberté : d’oú la notion de révolution, lutte des classes ou d’État providence. La droite considère la société comme la somme des individus et chacun doit être libre pour que la société le soit d’oú l’idée d’émanciper l’individu. Exemple : la droite veut un revenu de base pour que chacun soit libre de des choix, et donc surmonter une contrainte tandis que la gauche veut supprimer ce qui contraint, par exemple par l’ascension sociale. La droite considère qu’il y a un ordre naturel établi (c’est comme ça point) tandis que la gauche pense que c’est construit et qu’il faut dépasser ça. À l’intérieur tu trouve des courants.

À gauche : la dualité jacobins/girondins, c’est-à-dire un État fort et centralisé ou le contraire (anarchistes vs communistes) ou révolution/réformes comme moteur de changement (communistes/socialistes). À droite tu as les orléanistes qui sont libéraux (Macron), les légitimistes qui dont pour une France tradi (Fillon Marion Maréchal) et les bonapartistes qui dont dirigistes et veulent un État fort (de Gaulle, Sarko). Bon les noms de la typologie ne sont pas de moi. J’espère que tu vois plus clair.

Pour ça la notion ni de droite ni de gauche c’est des conneries. Soit tu pense que le monde actuel n’est pas satisfaisant et il faut tendre vers un idéal (gauche) soit tu l’aime et tu veux doit le conserver soit retourner à un âge d’or (droite).

+2 -0

lutte des classes

je ne veux pas trop faire mon Marxiste de service mais la lutte des classes c’est quelque chose de bien précis, qui s’inscrit dans une idéologie précise (le Marxisme en l’occurrence). J’ai un peu de mal à voir les gens parler de lutte des classes, d’exploitation du prolétariat, de captation de la plus-value, ce genre de chose sans qu’on sache bien à quoi ces concepts vont références. Pour moi ces concepts n’ont de sens que dans la doctrine Marxisme, en dehors je ne vois pas bien ce que ça veux dire… (surtout de nos jours !).

+1 -0

Ce que je trouverais tout d’abord à reprocher la gauche « radicale », c’est le nationalisme qu’elle incarne (le nationalisme n’est pas une idéologie exclusive à la droite). Protectionnisme, appels au « peuple » et à la « nation » (cf le nom du mouvement), égémonie de l’État et de la République de tradition jacobine.

bricabrac

En un sens, cela ne me surprend pas beaucoup. En effet, si l’on veut pouvoir appliquer un certains nombres de politiques dites « progressistes », il peut être intéressant (voire nécessaire) de disposer d’un certains nombres de levier qui ne sont plus employés ou partiellement/totalement cédés à l’Union Européenne (la politique monétaire et les tarifs douaniers par exemple) ou à une autre entité supranationale.

Du coup, une forme de protectionnisme n’est pas vraiment étonante. Maintenant, ceci doit rester une étape faisant partie d’une solution plus large et non une solution en soit sous peine de se retrouver un peu seul…

Selon moi, le concept de nation est la meilleure porte d’entrée vers la xénophobie, le tout-sécuritaire et l’autoritarisme. Ce qui ne veut pas dire que ces plaies en découleront à tous les coups. Mais c’est un risque à considérer. Combien d’anciens du PCF ont ensuite glissé vers l’extrême-droite ? D’ailleurs Mussolini était à la base un militant du parti communiste italien. L’idée d’un état fort et d’une autorité étatique est commune à ces deux parties et ces glissements ne sont donc pas anodins.

bricabrac

Attention à ne pas assimiler l’extrême-gauche au dirigisme. La présence d’un état fort n’est pas une nécessité pour toute l’extrême-gauche. Le socialisme requiert quasi toujours un état fort car il compte sur lui pour s’opposer aux effets néfastes du capitalisme en lui fixant des limites. Le communisme peut également s’appuyer sur l’état, par exemple en lui transférant la propriété des moyens de production afin de planifier et gérer la production de biens et de serices (avec les possibles dérives qui vont avec comme l’URSS l’a tristement démontré), mais cela ne constitue pas la seule alternative.

Un communisme inspiré par l’anarchisme aura par exemple plutôt tendance à transférer la propriété des moyens de productions à ceux qui les emploient (typiquement, les salariés d’une entreprise) et non de manière globale à l’état. En bref, l’étatisme et le dirigisme ne sont pas des éléments caractéristiques des mouvances de gauche.

Deuxième point, la gauche radicale a totalement coupé les ponts avec l’idée de classes sociales. Elle ne parle plus de la nécessité de changer les choses au nom de l’injustice d’être exploité, mais au nom d’une certaine citoyenneté, terme large et pas très explicite. Dénoncer l’exploitation d’une classe sur une autre n’est plus au goût du jour à gauche et c’est bien dommage à mon avis.

bricabrac

Ce n’est pas l’impression que j’ai à l’écoute des discours de Jean-Luc Mélenchon. Au contraire, le capitalisme est bien désigné comme la source des problèmes actuels.

Taurre

Je parlais bien ici simplement de la gauche radicale, pas de toutes les mouvances de gauche, ce qui pour moi s’arrête au front de gauche. Le communisme libertaire est plus à gauche que la gauche radicale, enfin je le comprends comme ça, personellement.

Pour ce qui est de Mélenchon, en écoutant ce qu’il dit, il ne parle jamais de capitalisme mais de néo-libéralisme, ce qui n’est qu’un façon de faire du capitalisme (comme l’est le protectionnisme, qu’il soutient).

je ne veux pas trop faire mon Marxiste de service mais la lutte des classes c’est quelque chose de bien précis, qui s’inscrit dans une idéologie précise (le Marxisme en l’occurrence). J’ai un peu de mal à voir les gens parler de lutte des classes, d’exploitation du prolétariat, de captation de la plus-value, ce genre de chose sans qu’on sache bien à quoi ces concepts vont références. Pour moi ces concepts n’ont de sens que dans la doctrine Marxisme, en dehors je ne vois pas bien ce que ça veux dire… (surtout de nos jours !).

Demandred

Mouais, je suis pas tout à fait d’accord. Ce que je comprends de la lutte des classes, c’est un concept qui explique que la société est divisée en classes sociales, dont les membres exploitent ou se font exploiter, et que les luttes économique et sociale entre ces deux classes constitue le moteur de l’Histoire. C’est un concept qui n’est pas présent que dans le marxisme, mais aussi dans le socialisme (au premier sens du terme) et dans l’anarchisme.

+0 -0

Cela peut être un assez bon indicateur, forcer le gars à se questionner sur son positionnement politique. Mais certaines questions devraient vachement être revues. Je l’ai fait pour le fun et il a bien grillé que je suis au centre mais il s’est planté de tendance (je suis plutôt centre-gauche que centre-droit). Du coup, les suggestions du type MoDem, verts ou pire, les Républicains (aile centriste), je m’assied dessus (même si certaines positions sont communes)… :-°

A la limite donc, pour les personnes qui ne savent pas trop quoi, ça peut aider à mieux comprendre sa tendance par le jeu des questions mais voter sur base du résultat n’est pas recommandable AMHA.

+1 -0

Merci beaucoup qwerty. J’ai perdu toute ma productivité de la soirée, mais j’ai appris beaucoup.

+2 -0

Je l’ai fait pour le fun et il a bien grillé que je suis au centre mais il s’est planté de tendance (je suis plutôt centre-gauche que centre-droit). Du coup, les suggestions du type MoDem, verts ou pire, les Républicains (aile centriste), je m’assied dessus (même si certaines positions sont communes)… :-°

Arius

Quelles auraient été les bonnes recommandations ?

+0 -0

Dans les ressources, y’a aussi ce petit livre sur les idéologies politiques : https://www.scribd.com/doc/48432674/Les-ideologies-politiques

En fait le problème de ce test c’est qu’il y a pas mal de questions auxquelles on serait tenté de ne pas répondre : « Un État fort avec beaucoup de pouvoir permet d’être plus efficace » Là on se doute bien de la réponse attendue en fonction de ses opinions, l’efficacité n’a rien à voir avec l’aspect démocratique d’un système. Cette question postule que l’efficacité serait le graal absolu alors que ce n’est pas le cas.

J’ai passé au moins une petite dizaine de questions comme ça (par exemple celle du revenu de base), c’est dommage car les résultats en sont faussés.

+1 -0
Connectez-vous pour pouvoir poster un message.
Connexion

Pas encore membre ?

Créez un compte en une minute pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de Zeste de Savoir. Ici, tout est gratuit et sans publicité.
Créer un compte