Attentats, radicalisme état d'urgence, venez en parler !

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votera la déchéance de nationalité pour les binationaux

c_pages

Juste parce que l'on entend toujours les mêmes erreurs : la déchéance de nationalité existe déjà en France et est appliquée.

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votera la déchéance de nationalité pour les binationaux

c_pages

Juste parce que l'on entend toujours les mêmes erreurs : la déchéance de nationalité existe déjà en France et est appliquée.

gbdivers

Ça existe, mais pour les binationaux naturalisés, i.e. devenus français au cours de leur vie. Et justement, c'est appliqué oui. Combien y a-t-il de cas par an ? D'après cet article de Wikipédia, 21 personnes ont été déchues de leur nationalité entre 1989 et 2007. Modifie-t-on la Constitution d'un état pour moins de 100 personnes ? Certainement pas. En outre, la Constitution est un texte qui est prévu pour garantir des droits et des libertés minimums. Y introduire des dispositions visant à empêcher ou à diminuer l'égalité entre les gens, c'est faire un pas de géant en arrière.

Mais je suis d'accord, ça ne règle que symboliquement le problème. Qu'ils soient français ou non, ça ne les empêchera toujours pas de faire des allers-retours France-Belgique-Syrie et de frapper si l'envie leur prend.

Ce qui m'a aussi pas mal étonné, c'est que beaucoup des terroristes de novembre (et de janvier aussi) étaient fichés, déclarés comme radicalisés, et parfois considérés au niveau maximum de dangerosité. Pourtant cela ne les a pas empếché de se balader librement entre les frontières et sur notre territoire. Pour le coup c'est vraiment une interrogation, je me demande vraiment comme c'est possible, dans un pays comme la France.

On peut effectivement discuter de l'intérêt d'un tel changement de la constitution, mais ça ne sera pas nécessaire : je ne pense pas non plus que ce soit une bonne chose. Je soulignais simplement qu'il y avait une différence entre "votera la déchéance de nationalité pour les binationaux" et "étendre une mesure qui existe déjà".

Je suis d'accord avec la remarque de Algue-Rythme ("Pour créer un climat anxiogène il suffit de décréter qu'il y en a un et d'en parler") et l'article cité par Demandred. J’ajouterais qu'il n'y a pas que les politiques qui jouent sur le registre de l'émotionnelle (que ce soit pour faire passer des lois liberticides, obtenir des votes, etc), mais on voit aussi beaucoup de "défenseurs" des libertés qui utilisent les mêmes techniques de manipulations pour rallier les gens à leur cause.

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Merci victor pour ces précisions, j'ai toujours lu « tentative d'attentat » comme un pléonasme irritant.

Mais derrière mon message perçu comme du tatillonnage, je pense qu'il y a plus à réfléchir sur ce qu'on considère comme attentat. On pourrait parler du but recherché d'un attentat terroriste : la peur, et en cela je ne vois pas ce que change le fait que l'attentat soit déjoué ou non.

Quand je vois les présences policière et militaire renforcées, les fouilles généralisées, les assignations à résidence, les perquisitions abusives, l'état d'urgence qui ne s'éteindra jamais, et maintenant la question de la déchéance de nationalité, je ne vois pas comment on peut sortir gagnant face au terrorisme.

Dans ce genre de situation, je pense qu'il est préférable de garder la tête froide, de ne pas prendre de mesures précipitées comme le fait notre gouvernement, et d'éviter l'influence de dépêches alarmistes telles que diffusées aux JT de BFMTV ou TF1.

Je maintiens que la menace terroriste est anecdotique, et qu'un certain nombre de mesures pour lutter contre sont déjà en place, il n'est pas nécessaire de déployer un nouvel arsenal à chaque attentat. Lors des derniers actes terroristes, il s'est avéré que les suspects étaient chaque fois fichés, il s'agirait alors de se concentrer sur ces personnes plutôt que de vouloir fliquer l'ensemble de la population par exemple.

Mais je suis d'accord, ça ne règle que symboliquement le problème.

Je pense que même symboliquement, ça l'aggrave plus qu'autre chose. C'est se voiler la face en refusant d'admettre que les gens qui ont perpétré ces attentats sont des français, qu'ils sont nés sur notre sol, ont étudié dans nos écoles, etc.

Le nombre de victimes et d'actes de terrorismes réussi à diminué drastiquement depuis les années 80.

Cela s'explique par le fait qu'avant il y avait beaucoup de groupes séparatistes ou indépendantistes qui faisaient beaucoup d'attentats, mais chaque attentats faisaient peu de morts. De fait, statistiquement il y avait bien plus d'attentats réussis et plus de morts en sommant.

La difficulté mathématique des attentats aujourd'hui c'est qu'ils sont plus rares mais font plus de victimes d'un coup. Ce qui est drole, avec autant de guillemets que possible, c'est que Gimur à raison puisque la probabilité d'être victime d'un attentat baisse de facto - être reponsable de 10% des homicides volontaires en France n'est alors qu'une conséquence et pas vraiment un indicateur pertinent -. Par contre, l'onde de choc sur la population est bien plus grande de part la ponctualité de l'évènement et son importance en nombre de vies humaines.

D'ailleurs, la ponctualité des évènements rends aussi les choses plus difficiles pour les services de renseignements probablement, et ça peut être un motif explicatif de la solution de facilité qui consiste à ce que le gouvernement surveille l'ensemble de la population sans distinction.

Merci entwanne d'avoir corrigé tes propos, c'est donc bien un pléonasme qui t'irrite, mais c'est un terme qui existe, et qui est employé par les représentants de l'Etat et les médias.

La menace terroriste française est anecdotique…

Et il ne t'est pas venu à l'esprit que tout les terroristes ne se trouvent malheureusement pas dans nos fiches, et que ce "flicage de la population" vise aussi à arrêter les personnes n'étant pas considérées comme potentiellement susceptibles de commettre un attentat, mais qui leur fournissent des aides financières ou matérielles comme les trafiquants d'armes, ou bien qui prêchent le djihad et l'islam radical.

Bref, je maintiens que le terrorisme français est tout sauf anecdotique, sauf si on considère que la mort de plus de 130 personnes en bordure de café et dans une salle de concert relève de l'anecdote.

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Il ne faut pas voir le terme d'anecdote comme péjoratif ni remettant en cause l'horreur de ces attentats. Les attaques ont provoqué une très forte réponse émotionnelle, mais il faut aussi savoir se détacher de cela et regarder les choses sous un angle froid. Ta dernière phrase est un appel à l'émotionnel, et tu déformes notre propos. Le terrorisme est anecdotique en France dans le sens où c'est très rare et ça fait peu de morts en tout comparé à d'autres causes, mais sa médiatisation masque cela. Mes grands-parents ont peur d'aller voir un spectacle à cause des attentats. Pourtant ils ne risquent rien du tout. Ils sont un peu dans le même cas de figure que toi: ils ne voient pas les choses sous un angle mathématique mais émotionnel. Je n'ai pas été touché par les attentats, donc ça explique probablement mon point de vue aussi.

Donc oui pour moi c'est anecdotique. Je pourrais même dire que le Bataclan est un détail de l'histoire mais ça serait du troll de mauvais goût :D

Je pourrais même dire que le Bataclan est un détail de l'histoire mais ça serait du troll de mauvais goût :D

Et surtout, ça invaliderait complètement ton propos puisque dans ce contexte, "détail de l'histoire" signifie "chose que 99.99% des Français considèrent comme une des pires atrocités".

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Effectivement je réagis de manière émotionnelle, c'est vrai que ça a touché mon quartier, que j'ai vu les actes se produire, donc ça modifie ma réaction et j'ai moins la tête froide.

Après je ne fais pas de psychose non plus, mais ce qui c'est passé n'est pas anecdotique, même dans l'histoire de France, ce n'est pas l'évènement le plus meurtrier, mais symboliquement c'est très fort. Le terrorisme en France, actuellement, je le pense, ne peut pas être classé au rang d'anecdote.

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@ entwanne.

Il me semble qu'un individu, même fiché, est présumé innocent.

La justice ou la police n'ont donc aucun droit de surveiller ses appels téléphoniques, ou ses allées et venues, et donc aucun moyen de l'empêcher de passer à l'acte.

J'ai cherché à le vérifier. Voici ce que j'ai trouvé lien… désolé, c'est le Figaro, donc probablement biaisé :

«La fiche S est un outil de contrôle des renseignements à disposition des services de police et de gendarmerie, qui sert surtout à contrôler les déplacements» résume Louis Caprioli. Par exemple, lors d'un contrôle routier, si l'agent de police constate que l'individu est fiché S, il devra le signaler aux services de renseignement et essayer de recueillir le maximum d'informations, sur les personnes qui l'accompagnent. Lors d'un contrôle de police à la frontière, ou lors d'une infraction routière, si l'individu est fiché S et que le policier le constate, il peut voir s'il est sous le coup d'un mandat d'arrêt et dans ce cas procéder à une interpellation. Certaines personnes fichées S peuvent être mises sous surveillance physique ou sous écoutes. Mais cette surveillance n'est pas systématique, ni constante. Les fichiers sont également régulièrement «nettoyés» précise Louis Caprioli.

C_Pages nous parle de lois liberticides… et j'ai lu comme argument que certaines manifestations étaient interdites. Je vous rappelle que des manifestations interdites, ce n'est pas nouveau, et absolument pas lié à l'état d'urgence.

Ceci étant, oui,sur cette question des attentats comme sur 95% des sujets, les politiques jouent sur l'émotion, et cherchent avant tout à communiquer/séduire. L'efficacité étant un critère très secondaire.

Mais ça, c'est un autre problème.

  • Concernant la déchéance de la nationalité : c'est une mesure médiatique et politique pour aller chercher les électeurs de droite et d'extrême-droite, mais soyons réaliste : qu'est-ce qu'un terroriste prêt à mourir a à foutre de ne plus être français ?

Cette mesure ne sert strictement à rien d'un point de vue pratique, sauf pour de potentielles surveillances par les services de renseignement, vu que la personne n'est plus française, le droit qui s'applique est différent. Pour des affaires judiciaires, c'est plutôt contre-productif, la personne n'étant plus française, il faudra sûrement respecter les accords passés avec les autres pays.

Bref à l'image de ce qui se fait en France depuis plusieurs années, les lois sont de plus en plus faites dans l'urgence et dans l'émotion et aucun recul n'est pris pour examiner toutes les conséquences des lois, voire même d'étudier l'existant.

  • Le terrorisme n'est pas anecdotique, mais soyons clair, on ne pourra pas l'empêcher à 100% et les tendances actuelles sont de commencer à piétiner la présomption d'innocence en mettant en oeuvre des lois qui concernent des comportement suspects et non des faits ou des actes.

Est-ce vraiment ce que l'on veut ? Vivre dans un pays où un simple comportement peut te faire condamner, ou priver de tes libertés (ou tout du moins les restreindre) ? Actuellement ça concerne le terrorisme, mais comme on l'a vu avec la consultation de sites pédophiles, rajouter une catégorie d'application à une loi est plus aisé que de voter une nouvelle loi.

Bref il faut réfléchir à l'arsenal législatif qui est en train de se mettre en place et avoir conscience qu'on n'abolit que très rarement des lois de ce type. Or l'ajout de nouvelles lois de plus en plus limite en terme de libertés est extrêmement inquiétants quand on voit qu'en même temps un parti d'extrême-droite est de plus en plus fort et dont une prise de pouvoir n'est plus à considéré comme utopique. Or avec des lois dont l'application est très floue, on peut facilement en faire ce qu'on veut.

  • N'oublions pas non plus qu'il y a eu une très grosse faille au niveau des services de renseignement, je ne leur rejette pas la faute, il n'y a pas qu'une, mais au lieu d'entreprendre une réflexion sur le pourquoi il y a eu des ratés (à part le manque de moyens), non, on a fait une petite tape sur l'épaule du renseignement, on leur a filé une tonne de moyens financiers et surtout tout un arsenal législatif permettant les écoutes sans véritable contrôle.

Or il faut comprendre que les services de renseignement ont eu pas mal d'infos sur la préparation des attentats et que ce n'est donc pas la récolte des informations qui est en cause mais son traitement et son analyse. Et donc l'arsenal législatif qui va être proposé renforce principalement la récupération d'information et non pas son traitement ni son analyse, qui nécessite plutôt une réforme des modes de fonctionnement des renseignements.

On est aujourd'hui dans une réponse politique fortement guidée par l'émotion et la récupération de l'électorat de l'extrême-droite. C'est véritablement dommage vu qu'on commence à toucher aux fondement de la Nation.

Malheureusement, les terroristes ont l'air d'être bien partis pour gagner : une dizaine ou vingtaine de terroristes ou affiliés, une centaine de morts, et le résultat est une baisse drastique des libertés.

Enfin, que fait-on pour lutter vraiment contre les racines du terrorisme ? Comprendre pourquoi des jeunes (et des moins jeunes) sont attirés par Daesh et lutter contre l'endoctrinement, on en parle absolument pas.

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Ce qui m'a aussi pas mal étonné, c'est que beaucoup des terroristes de novembre (et de janvier aussi) étaient fichés, déclarés comme radicalisés, et parfois considérés au niveau maximum de dangerosité. Pourtant cela ne les a pas empếché de se balader librement entre les frontières et sur notre territoire. Pour le coup c'est vraiment une interrogation, je me demande vraiment comme c'est possible, dans un pays comme la France.

Oh, simple.

  • Les renseignements en Europe (et dans le monde) n'aiment pas partager les informations et généralement cela se fait bilatéralement (d'un Etat à un autre) et pour des opérations précises (ex: la France a actuellement accès limité aux renseignements US en ce qui concerne la Syrie, probablement la Libye) ou quand les données sont suffisamment solides (où là, l'échange se produit bien, rien à signaler).
  • Nombre de "petits pays européens" ont fortement baissé les budgets de renseignement, dont la Belgique. Je pourrais entrer dans le détail quant aux soucis de la Sûreté de l'Etat mais j'ai déjà mal rien qu'en songeant à l'écrire.
  • Quand, après les attentats de Paris (comme tous les attentats qui précèdent), l'on a évoqué au niveau européen la création d'une agence servant au partage des informations : levée générale des boucliers des services secrets les plus importants en France, RU, Italie, etc.
  • Les conflits entre les services de renseignement d'un même Etat : on en parle pas spécialement mais tout n'est pas tout rose entre les agences de renseignement en France.
  • Les conflits entre les services de renseignement et la police + justice : là aussi, tout n'est pas tout rose. Les SR sont relativement peu enclins à divulguer des infos aux services de police (notamment quant aux sources).
  • Le problème de la coordination au niveau européen. L'actuel coordinateur Gilles de Kerchove n'a pas de budget, pas de services à sa disposition. Ils ne sont… que 2.

Bref, y'a des soucis à tous les échelons, y compris entre les services français.

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Je voulais réagir à ce point, d'un point de vue extérieur pour mettre en perspective:

On peut avoir des doutes concernant la politique de l'état, mais si les policiers et l'armée sont mobilisés, ce n'est pas pour prévoir l'installation d'une didacture ou du fascisme

Si tu lis les journaux français tu t'appercevras que l'on parle très souvent de la Pologne en ce moment, à cause du gouvernement (pseudo) de droite conservatrice (il est en fait bien plus à gauche que le parti socialiste français sur les questions économiques ; et bien de droite conservatrice sur les questions sociales, comme tous la partis politiques polonais, en incluant les communistes - c'est dire si cela donne une information pertinente… -) et de ses lois coup sur coup sur le status du Tribunal Constitutionnel (équivalent du Conseil Constitutionnel) et sur la loi sur les média publics. [1] [2] (il suffit de chercher 'pologne' sur n'importe quel journal français)

Les média français, non contents de ne pas connaître grand chose de la réalité, ne se lassent pas de parler d'atteinte à la démocratie et de fascisme galopant voire de retour à l'ex-URSS ; tout en chantant les louanges du groupe civique de défense de la démocratie (KOD).

Alors de quoi est-il question ?

  1. Les juges du Tribunal étaient élus par la Diète (équivalent de la chambre basse, donc l'Assemblée en France, pour 9 ans). En comparaison, en France c'est 1/3 le Sénat, 1/3 le Parlement et 1/3 le Président et les anciens présidents y sont membres de droit, donc paye ton contre-pouvoir en carton. Il faut en France 7 des 9 membres pour que le Conseil puisse décider de quoique ce soit. La nouvelle loi introduite par le gouvernement demande à ce que ce soit 13 des 15 juges contre 9 avant (oulala, on demande à des types de venir faire leur job, c'est moche). Là où le bat blesse c'est qu'ils ont changés le mode de saisi : il faut désormais 2/3 d'une chambre pour saisir le tribunal tandis qu'en France il faut environ 12% du parlement (en fait 60 parlementaires). Grave ? Certainement pas en face d'un 43.9 qui n'existe pas en Pologne. Pas grave d'autant que le gouvernement à 2/3 peut changer la Constitution s'il le veut…
  2. Le parlement vient de voter une loi qui fait que le directeur des médias publics (ou pour être plus précis d'une entité qui est un équivalent du CSA, avec plus de responsabilités sur le contenu que le CSA) est désigné par le gouvernement et non plus par voie de concours. Ôh scandale. Ôh fascime. Oui, sauf qu'en France, le directeur de France télévision (quand c'est pas de TF1…) est nommé par… le président de la République ou par magouilles et copinages politiques.
    Et d'ailleurs, là où la presse française se fend de commentaires sur l'indignation des polonais, la réalité c'est que tous sont pour une réforme en profondeur des média publiques, souvent de propagandes, et majoritairement acquis par des capitaux privés (Allemagne, USA et France en tête), ce qui serait inpensable dans les pays cités. Ils sont justes contre cette réforme particulière et son procédés (passé avec peu de débats - tient, un peu comme un 49.3 -).
    Bref, là encore, la France peut aller se rhabiller en terme de leçons données.

Plus encore, on voit bien qu'il existe des régions du Monde où il y a des gens qui descendent massivement dans la rue pour contester des décisions, jugées là bas antidémocratiques - comme celles de PiS en Pologne -, alors qu'elles visent très exactement à mettre en place des mesures qui sont en vigueur, parfois pires, en France.

Il n’y a que les Français pour penser que la France est le pays des droits de l’homme et des libertés. L'autrice de ce texte cite les pays du Nord de la France, comme l'Angleterre, mais en fait, tous les pays d'Europe Centrale ou de l'Est ont aussi abandonné la France comme modèle et de démocratie et de société depuis quelques années - bien avant les attentats -. Peut être parce que les français sont incapables de se battrent pour leur libertés ou pour la société dans laquelle ils ont envie de vivre, peut être parce qu'ils sont convaincu d'avoir de la chance ou qu'ailleurs c'est pire - entre illusion et méconnaissance du monde je suppose -.

Notons également que contrairement à la France, le président n'a pas une immunité et en cas de faute grave, il peut être trainé d'office devant le Tribunal d'Etat ; ce qui aurait pu se passer en cas de grave violation de la Constitution ou de menace aux intérêts de la nation.

Mention spéciale au Monde qui nous apprend que l'on reconnait un défenseur de la démocratie car il est de la veine de Solidarnosc, syndicat ayant conduit à la chute du communisme en Pologne et de file en aiguille à la chute du Mur de Berlin. C'est d'autant plus drole lorsque Solidarnosc soutient le gouvernement en place et est plus proche de l'extrême droite que de la démocratie aujourd'hui (quand à Lech Walesa, il n'a bonne réputation qu'en Europe de l'Ouest).

(Et pour info, je vis là bas, suis contre les décisions de ce gouvernement, et vis une journaliste du principal journal d'opposition - donc je ne m'amuse pas à minimiser PiS pour le plaisir de pointer du doigt la France)

Réponse à l'edit HS qui suit:

HS : pas non plus d'immunité en France, c'est juste un report après le mandat. Et il peut être destitué s'il fait des fautes très graves ("incompatibles avec le mandat").

gbdivers

Je suis d'accord, la différence c'est qu'en France il n'y a jamais eut une motion de censure sur un 49.3 qui est arrivée au bout, alors que là, le président polonais, le tribunal d'état lui a pendu au nez.
Et donc, l'immunité ne va pas avec la fonction comme en France.

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@Compassio: c'est probablement que tu es trop jeune pour tes souvenirs des précédentes "émotions" (indépendantistes corses, basques et bretons, politiques comme Action Directe, religieux comme le GIA avec le métro Saint Michel…). Comme l'a dit KFC, le nombre d'attentats a fortement diminué ces depuis les années 80 (Cf Global Terrorism Database). Par contre, les médias et réseaux sociaux se sont fortement développés (avec comme corollaire l'information brute et le manque d'analyse de fond). Et en termes purement statistique, c'est effectivement très anecdotique par rapport aux attentats dans le monde.

EDIT :

Notons également que contrairement à la France, le président n'a pas une immunité et en cas de faute grave, il peut être trainé d'office devant le Tribunal d'Etat ; ce qui aurait pu se passer en cas de grave violation de la Constitution ou de menace aux intérêts de la nation.

HS : pas non plus d'immunité en France, c'est juste un report après le mandat. Et il peut être destitué s'il fait des fautes très graves ("incompatibles avec le mandat").

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Histoire d'apporter d'autres éléments à la discussion, deux articles chronologiques de B2 (sur l'évolution de la question des combattants étrangers et les actes terroristes en Europe) agrémentés d'informations :

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Pour ce qui est des fiches S, elles sont attribuées par les services de renseignement français. Il n'y a donc aucune décision judiciaire, et par conséquent aucune légitimité pour agir de quelque façon que ce soit. En gros, la fiche S peut juste dire : Celui-là, tenez-le à l'oeil, vérifiez deux fois ses papiers avant de le laisser prendre l'avion.

+1 -0

Dire que l'extension de la déchéance de nationalité pour les binationaux ne sert à rien n'est pas tout à fait correct à mon sens. Elle ne sert strictement à rien pour lutter contre le terrorisme, en revanche elle permet à l'état de se dédouaner complètement.

Comme le disait un membre plus haut, le gouvernement se met des oeillères et refuse d'admettre que les terroristes qui ont frappé en janvier et novembre sont des enfants de son sol qui ont sûrement été à l'école de la république française. Admettre que la république, indirectement, a failli à sa tâche de permettre aux individu-e-s de construire l'avenir qu'ils et elles souhaitent, sans discrimination ni exclusion, n'est pas envisageable pour le gouvernement. Alors au lieu de ça, maintenant quand un français ou une française binational-e commettra un attentat (je ne sais plus les conditions de déchéance, s'il faut qu'il y ait effectivement attentat ou juste présomption), on le ou la renverra dans un autre pays avec une petite lettre l'accompagnant « Démmerdez-vous, cordialement. »

Ce gouvernement est lâche, ne veut pas voir la réalité en face (on peut le voir avec les différents projets de lois très sensibles comme la loi sur le renseignement et les projets récents de modification de la constitution sur lesquels le gouvernement refuse d'écouter les voix extérieures compétentes) et en plus de cela restreint notre semblant de démocratie de manière drastique.

Aujourd'hui, je n'ai pas honte de déclarer comme plusieurs de mes congénères plus haut dans ce sujet que l'état français devient un état policier et fasciste.

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Admettre que la république, indirectement, a failli à sa tâche de permettre aux individus de construire l'avenir qu'ils souhaitent, sans discrimination ni exclusion, n'est pas envisageable pour le gouvernement.

Vincent M

Elle ne refuse pas d'admettre quoique ce soit, vu qu'elle n'y est pour rien. Si quelqu'un devient terroriste, ce n'est pas parce que l'école a échoué (un bon nombre de professeurs en a d'ailleurs marre de ces accusations à l'emporte-pièce) ou que son éducation comportait certains facteurs de risque, mais parce qu'il l'a voulu ! Je ne vois pas en quoi c'est la faute de la république, ni en quoi elle a faillit.

Aucun régime politique démocratique n'est tout puissant sur les individus au point d'abolir totalement toute responsabilité individuelle. Mais tu préfères peut-être un dictature à la nord-coréenne qui indique de base aux gens comment penser ?

L'école échoue, tous les ans, et pas à forcément cause des professeurs (dont bon nombre de ceux-ci regrettent certaines méthodes imposées par l'éducation nationale). L'école exclut, élimine, et conserve les meilleures éléments pour les places avantageuses de notre société inégalitaire.

Si certaines personnes aujourd'hui se tournent vers le terrorisme, c'est parce que des organisations telles que Daesh, en dehors de l'aspect religieux qui en fait n'est pour eux qu'un support idéologique, vont dire à ces personnes perdues « rejoins-nous, on croit en toi, tu peux faire de grandes choses avec nous. » Une chose qu'on ne leur a peut-être jamais dite pendant leur scolarité.

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@Arius: très intéressant les liens et le site. Je trouve les articles assez détaillée et d’écriture neutre. Et surtout c'est une vision globale/internationale… ("surtout en France, où on a tendance à relativiser les autres évènements survenus dans d'autres pays". Naannnn, on n'est pas comme ça :ange:)

@Vincent M: A la base, je n'ai pas de problème avec l’idée de "tous pourris". Mais en lisant ton message (et d'autres), je me pose quand même la question : dans quelle mesure ce que tu penses du gouvernement ("policier et fasciste") influence ta perception et surtout ton interprétation de ce qu'il se passe ?

Imaginons une interprétation hypothétique différente : le gouvernement comprend très bien le problème du terrorisme et sait très bien que les terroristes sont des "enfants de son sol". Il a très bien réalisé sa tache de "permettre aux individu-e-s de construire l'avenir qu'ils et elles souhaitent" (c'est a dire un avenir avec discrimination et exclusion). Et il voit très bien une réalité politique en France : les gens votent beaucoup pour l’extrême-droite et plus encore après chaque fait divers sur-médiatisée (10 fois par jour). Et ils savent donc très bien qu'ils doivent prendre des mesures inutiles, mais populistes, pour continuer a faire leur boulot.

Pour reprendre la phase de KFC ("Il n’y a que les Français…"), je dirais qu'il n'y a que les français pour penser que la France est un pays épris de liberté, tolérant, humaniste. Et que les français ne sont pas du genre a rejeter la faute sur les autres ("S'il y a un problème de chômage, c'est la faute du capitalisme, des patrons et du gouvernement. S'il y a un problème de sécurité, c'est la faute des étrangers et du gouvernement. S'il y a un problème quelconque, c'est la faute des autres et du gouvernement". EDIT : ou encore "si les gens deviennent terroristes, c'est la faute de l’école et de l'éducation nationale").

Peut être qu'un "état policier et fasciste", c'est exactement ce que veulent les français (consciemment ou non). Et ce qu'ils méritent (un peu. Et pas tous).

Mais bien sur, ce n'est qu'une hypothèse…

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