“L’information veut être libre”

Une question sur son absolue liberté.

a marqué ce sujet comme résolu.

LosAngeles, au contraire de Phigger, je trouve que tes messages sont de longs pavé dénué d'argumentation qui se contentent d'aligner les poncifs. D'habitude, j'évite de le dire ainsi, mais je ne vois pas comment le dire autrement. Paragraphe pris parfaitement au hasard :

La nature de la société a changée, certaines lois qui n'étaient pas applicables le sont devenues, d'autres lois qui étaient applicables ne le sont plus. L'interdiction de dupliquer quelque chose dont on n'a pas le droit du duplication est devenu très difficile à appliquer, en un clic sur un lien, tu peux télécharger un film ou livre. L'interdiction de diffamer quelqu'un est devenu très difficile aussi, il est très facile pour quelqu'un de se rendre dans un lieu publique sur Internet et de répandre une rumeur infondée ou des informations falsifiées. Plus généralement, les législations touchant à la capacité des gens de s'exprimer, de copier, de transmettre ou de créer de l'information sont devenu difficilement applicables. C'est un fait, on ne vit plus à l'époque de la téléphonie analogique et des tracts militants qui diffament les politiciens, en très peu de temps, beaucoup de changements sont apparus et peu de gens se rendent vraiment compte qu'ils ne vivent plus dans le même monde qu'hier, que ce soit l'ancienne génération qui globalement ne saisit pas bien les enjeux de ces nouveautés ou la nouvelle génération qui est globalement aveugle à la différence singulière de l'héritage légué par ses prédécesseurs.

Dès la deuxième phrase, je me demande : où est-il écrit qu'il est interdit de dupliquer quelque chose ? Tu cites les films, mais c'est le fait de les distribuer qui est interdit. En fait, dupliquer quelque chose est presque toujours légal. Un exemple illégal, c'est quand tu prend un sac LUXE©, et que tu en fais une copie, en affirmant que c'est un sac LUXE©. Je met en valeur, car si tu te contente de copier le sac, tu ne risques rien (pas de brevet sur le domaine de la mode). Peut-être que dupliquer une œuvre interdite est interdit, mais il y a une autre loi derrière. Bref, dupliquer est légal, et l'était déjà il y a 50 ans.

L'interdiction de diffamer quelqu'un est devenu très difficile aussi

Et pourtant… Les affaires de diffamation qui font vraiment du bruit (et donc qui ont le plus d'impact sur la réputation de quelqu'un) se font-elles vraiment en ligne ? Car chacun peut aussi défendre et s'opposer à la diffamation. Finalement, les diffamations graves sont toujours aussi facilement poursuivi, car peu nombreuse. Idem pour les infos falsifié : il est plus facile de vérifier qu'avant. Comment savoir dans quel sens ça joue le plus ?

Plus généralement, les législations touchant à la capacité des gens de s'exprimer, de copier, de transmettre ou de créer de l'information sont devenu difficilement applicables.

Encore une affirmation générique sans justification aucune. Par exemple, est-ce que le M.Toutlemonde d'aujourd'hui crée plus d'informations que celui d'hier ? Les livres ce sont toujours transmis sous le manteau. En quoi les lois sont elles inapplicables ?

C'est un fait, on ne vit plus à l'époque de la téléphonie analogique et des tracts militants qui diffament les politiciens, en très peu de temps, beaucoup de changements sont apparus et peu de gens se rendent vraiment compte qu'ils ne vivent plus dans le même monde qu'hier, que ce soit l'ancienne génération qui globalement ne saisit pas bien les enjeux de ces nouveautés ou la nouvelle génération qui est globalement aveugle à la différence singulière de l'héritage légué par ses prédécesseurs.

Les tracts continuent de diffamer, et la génération d'hier était déjà bouleversé par rapport à celle d'avant hier. Mes parents ont vécu une époque où la bombe risquait de les anéantir chaque seconde, mes grands-parents ont connus la guerre sur leur sol. Le monde change tout les 50 ans, ce n'est qu'une révolution parmi d'autre. La loi est plutôt solide, puisqu'elle est encore globalement appliquée, et que les exception liées à internet sont encore rares.

Et tout ton discours est comme ça. Des on-dit, des ils-ne-comprennent-pas, des c'est-un-fait. Mais si on n'est pas convaincu avant, on ne l'ai pas après t'avoir lu.

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Juste pour dire, il est interdit de dupliquer un film, et c'est pas pour rien que les dvd sont protégés contre la copie

Non. Il est interdit de dupliquer un film qui est diffusé avec une protection.

Outre cela, il est tout à fait possible de copier un film on a même le droit de le diffuser… sauf quand la licence l'interdit. Cela s'appelle le droit d'auteur.

Le respect de la création c'est aussi comprendre ça. Il y a aujourd'hui tout un tas d'oeuvres qui sont diffusées sous licence libre, les oublier car elles n'ont aps le département marketting d'une Katty Perry (artiste la mieux payée au monde) c'est juste irrespectueux.

Le discours de Los Angeles n'est pas du tout bien écrit ou bien ficelé. C'est un discours fleuve qui utilise des artifices rhétoriques pour cacher les sophismes et autres faux exemples.

Désolé, je faisais effectivement mention des films dont la licence n'autorise pas la duplication. Ce qui ne change pas que LosAngeles l'a précisé :

L'interdiction de dupliquer quelque chose dont on n'a pas le droit du duplication est devenu très difficile à appliquer, en un clic sur un lien, tu peux télécharger un film ou livre.

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Une autre caractéristique d'une loi, c'est qu'elle ne limite que ce qu'elle peut limiter, elle n'est pas un outil tout-puissant qui permet de façonner une société.

LosAngeles

Ben, globalement, si. S'il ne s'agit pas d'un outil « tout-puissant », il a déjà de quoi façonner une société.

Autre exemple de quelque chose qu'une loi ne peut limiter, c'est notre capacité à dire ce qu'on veut à notre voisin : On ne peut enregistrer toutes les discussions entre deux voisins, pour ensuite toutes les écouter et sanctionner les contrevenants à la loi. C'est matériellement impossible, ou du moins, on est certains que ça l'était les siècles derniers.

LosAngeles

Si, on peut clairement limité la liberté d'expression d'une personne, c'est d'ailleurs ce que font les législations actuelles. Tu cites un moyen de mise en œuvre excessifs et abusifs : il suffit à ton voisin offensé de porter plainte et de disposer de preuve à l'appuit de ses dires (par exemple des témoins de la scène) pour que tu sois condamné (si sa plainte est fondée, bien entendu).

Pourtant parfois, certaines législations tentent d'interdire des choses qu'elles ne peuvent appliquer, par exemple, interdire aux forces de l'ordre de « ne pas être loyal » envers le gouvernement dans leur vie publique comme dans leur vie privée, interdire aux juifs de pratiquer toute activité commerciale, ou encore interdire d'acheter un produit qui n'est pas distribué via un ticket de rationnement.

LosAngeles

Là, je ne te suis pas du tout par contre. En quoi les exemples que tu cites seraient des lois innaplicables (ou plutôt inappliquée) en ce qu'elles ne seraient en général pas respectée ? Tu te contredis d'ailleurs juste après lorsque tu dis : « [c]omment s'appliquent dans le cas pratique ce genre de lois qui sont par nature non-applicables ? ». Par définition, une loi innaplicable ne s'applique pas, ou alors c'est qu'elle n'est pas innaplicable, mais c'est l'un ou l'autre.

Non. Il est interdit de dupliquer un film qui est diffusé avec une protection.

artragis

Non plus. Sauf exceptions (copie privée, citation, comptes rendus d'actualités, etc), il est interdit de reproduire une œuvre de quelque manière et sous quelque forme que ce soit sans l'accord de l'auteur.

À notez que l'application d'une exception ne signifie pas forcément une absence de rémunération pour l'auteur. Ainsi, pour ce qui est de l'exception de copie privée, une redevance est payée aux auteurs (en fait, aux sociétés de gestion de droit d'auteur) lors de l'achat de supports permettant la copie (Cassette, VHS, CD-ROM, DVD, disque durs, etc) ou l'usage d'appareil permettant la copie (photocopieuse, scanner, imprimante, etc).

Le montant de la redevance et les supports et appareils visés dépendent toutefois des différentes législations des Etats (c'est pour cela par exemple que le prix des DVD vierge varie parfois de manière monstrueuse entre deux pays).

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Ce qui ne change pas que LosAngeles l'a précisé :

L'interdiction de dupliquer quelque chose dont on n'a pas le droit du duplication est devenu très difficile à appliquer, en un clic sur un lien, tu peux télécharger un film ou livre.

Au contraire. Il faut bien comprendre une chose les lois existent parce que quelqu'un les enfreint.

C'est bête mais c'est comme ça. vas-tu prétendre que "appliquer la loi qui interdit le meurtre" est aujourd'hui irréalisable parce qu'on est capable d'inventer des drogues qui ne laissent presque aucune trace? Non. Et ta preuve ça sera qu'il y a au moins eu un comdamné.

Bah c'est pareil pour les copies illégales. Certains restent impunis à cause de leur connaissance technique mais la loi arrive tout à fait à faire condamner des gens qui y contreviennent.

Non plus. Sauf exceptions (copie privée, citation, comptes rendus d'actualités, etc), il est interdit de reproduire une œuvre de quelque manière et sous quelque forme que ce soit sans l'accord de l'auteur.

Donc en gros, sauf quand on a le droit, on n'a pas le droit. Bizarrement, la "copie privée" ça correspond exactement à 99.999999999999% des usages… privés donc des cas dont on discute.

Donc si, on a le droit de copier un film, sauf si tu as acheté un film protégé contre la copie (DRM, CRSS)…

À notez que l'application d'une exception ne signifie pas forcément une absence de rémunération pour l'auteur. Ainsi, pour ce qui est de l'exception de copie privée, une redevance est payée aux auteurs (en fait, aux sociétés de gestion de droit d'auteur) lors de l'achat de supports permettant la copie (Cassette, VHS, CD-ROM, DVD, disque durs, etc) ou l'usage d'appareil permettant la copie (photocopieuse, scanner, imprimante, etc).

Oui, et? c'est justement parce que cette exception respecte le droit d'auteur qu'elle n'est pas comprises dans la phrase "ne pas respecter le droit d'auteur…".

Sauf exceptions (copie privée, citation, comptes rendus d'actualités, etc), il est interdit de reproduire une œuvre de quelque manière et sous quelque forme que ce soit sans l'accord de l'auteur.

Mea maxima culpa, je me suis effectivement mélangé. Une interdiction avec exception est différent d'une autorisation. Le gros de mon propos sur ce point était de limiter la portée du « quelque chose ». En effet, ça n'inclue que les œuvres soumise au droit d'auteur1. Derrière dupliquer, il y a l'idée qui consiste à prendre un objet et à le reproduire. Si c'est un crayon à papier, c'est légal (modulo le droit des marques : il est simplement interdit de prétendre que c'est un original, fait par la marque), un poulet, idem, une robe, idem, un livre de Victor Hugo, idem (de manière amusante, c'est géré fort différemment : il est interdit de ne pas dire que c'est Victor Hugo qui a fait le livre original)…


  1. Sauf si l'auteur en question décide de laisser une partie de ses droits, bien sûr. C'est, je crois, le propos d'artragis. 

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Donc si, on a le droit de copier un film, sauf si tu as acheté un film protégé contre la copie (DRM, CRSS)…

artragis

C'est la généralité de ta phrase qui me dérange : oui, dans ta sphère familiale, tu as le droit d'effectuer gratuitement une copie d'une œuvre protégée (par le droit d'auteur) en échange d'une rétribution fournie à l'auteur par le système décrit plus haut. Il me semblait important de bien insister sur le fait qu'il s'agissait d'une exception assez restrictive. Dire de manière générale : on a le droit de copier un film sauf si pour cela on contourne des mesures techniques de protection est totalement faux et donne l'impression que l'on fait un peu ce qu'on veut sauf cas particuliers.

Oui, et? c'est justement parce que cette exception respecte le droit d'auteur qu'elle n'est pas comprises dans la phrase "ne pas respecter le droit d'auteur…".

artragis

Et rien, c'est le principe d'une note : ajouter une information qui peut être intéressante en combinaison avec le texte auquel elle se rapporte.

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Il me semblait important de bien insister sur le fait qu'il s'agissait d'une exception assez restrictive

on parle bien de copie, non? Pas de diffusion.

Oui la diffusion est interdite sauf quand tu es explicitement autorisé par l'auteur (contrat d'édition, licence…).

Par contre la "copie" est bien autorisée. Je ne vois pas en quoi c'est "restrictif" de dire que tu as le droit de copier quelque chose que tu possèdes pour tes utilisations personnelles et celles de ta* famille.

Dès la deuxième phrase, je me demande : où est-il écrit qu'il est interdit de dupliquer quelque chose ?

Dans les textes de lois encadrant le droits des auteurs, il existe quelque chose qui se nomme le droit patrimonial, qui précise que l'auteur a le droit exclusif quand à l'autorisation de la copie. J'ajouterais même, de mémoire, que si l'auteur ne s'est pas exprimé sur le sujet, par défaut tu n'as pas le droit de copie. En une recherche sur Google, tu peux tomber sur ça ou ça, et tu devrais remercier l'existence de ces textes, car c'est ce qui permet à la GPL (et à ses dérivés) de fonctionner sur le territoire français.

L'interdiction de dupliquer existe, elle constitue le cas par défaut (sauf si l'auteur s'exprime en faveur de la reproduction) lorsque tu écris quelque chose sur Internet.

Par contre la "copie" est bien autorisée. Je ne vois pas en quoi c'est "restrictif" de dire que tu as le droit de copier quelque chose que tu possèdes pour tes utilisations personnelles et celles de ta* famille.

Même chose. Sans doute que ça a semé la confusion.

Un exemple illégal, c'est quand tu prend un sac LUXE©, et que tu en fais une copie, en affirmant que c'est un sac LUXE©. Je met en valeur, car si tu te contente de copier le sac, tu ne risques rien (pas de brevet sur le domaine de la mode).

J'aime beaucoup ce raisonnement, c'est grâce ce raisonnement et cette catégorie de raisonnements que l'on a aboutit à des textes tels que celui-ci, où on tentait d'étendre les lois qui concernaient la contrefaçon de sac LUXE© à l'information.

Bon, cette loi n'est plus d'actualité depuis qu'elle a été rejetée en 2012, sous la pression du militantisme. Je sais que c'est vieux de trois ans, mais ce n'est pas parce que sur Internet, on a la mémoire courte, que l'on doit commencer à nouveau confondre contrefaçon et droit de reproduction.

Et pourtant… Les affaires de diffamation qui font vraiment du bruit (et donc qui ont le plus d'impact sur la réputation de quelqu'un) se font-elles vraiment en ligne ?

C'est très drôle, l'auteur de ce sujet (qui posait la question de la liberté de l'information) a mentionné que la diffamation opérée par le corps journalistique doit être sanctionnée, car il y a un échange de droits dans le journalisme : En échange de la protection des sources par exemple, on est d'accord pour être un reporter intègre et ne pas diffamer à tout va. C'est d'ailleurs ce qui est en pratique dans notre société, bien qu'il y a un certain nombre de subtilités entre l'aspect théorique de cet échange de droit et son application pratique.

Il est bien donc ici question de diffamation non-médiatique, au niveau personnel par exemple, où tu n'as pas le droit de déclarer tout haut que ton voisin est pédophile (ou du moins, à ma connaissance). C'est une forme de harcèlement, et ce n'est pas parce qu'une effraction à la loi n'est pas relayée au niveau national que cette effraction n'existe pas : La diffamation « grave » existe en ligne, et c'est le quotidien de certains, des victimes.

Car chacun peut aussi défendre et s'opposer à la diffamation.

Attention, la dernière fois que quelqu'un a mentionné cet argument dans ce sujet, quelqu'un l'a traité de néonazi, fais attention à toi, cher ami. ( –> [ ATTENTION HUMOUR DRÔLE ] <– )

Idem pour les infos falsifié : il est plus facile de vérifier qu'avant. Comment savoir dans quel sens ça joue le plus ?

Pourtant, beaucoup de discussions qui ont lieu sur Internet se basent sur des articles lus en diagonale et aucune vérification des sources des dits articles n'est faite. On en arrive à des théories type « Il n'y a pas de droit patrimonial de la reproduction, juste une interdiction de la contrefaçon. ». Ce qui est encore plus amusant, c'est que souvent les sites d'informations qu'ils soient professionnels ou amateurs fonctionnent comme les réseaux sociaux : Bien souvent sur Internet, un journaliste (en herbe ou aguerris) lit les colonnes des « journaux amis », et lorsqu'une information émerge, il se dit « La source qu'il mentionne à l'air sérieuse et c'est un type sérieux. », il recopie donc l'information sur son propre site internet.

Le cercle vicieux, c'est qu'un troisième larron dans l'histoire viendra sur le site du journaliste de notre exemple, et verra un article sourcé par un article sourcé par un article, encore plus fiable comme vérification des sources.

Au final, chaque lecteur a ses habitudes sur un certain nombre de sites « voisins » qui relaient mutuellement l'information, le plus souvent l'idée générale a été conservée (au moins pour les vieux articles, les erreurs grossières sont relevées par un lecteur correctement informé), mais beaucoup de raccourcis existent dans le contenu, raccourcis que bien souvent un lecteur ignorera lorsqu'il citera un article (sourcé) précis.

(Petite note sur les « poncifs » : Il semble (oups) que je viens encore d'en faire un, mais vu que l'interlocuteur auquel je m'adresse est autant les gens qui ont répondu dans ce sujet que le lecteur anonyme, il est (pour moi) souvent requis de contextualiser une réflexion pour éviter que l'interlocuteur comprenne de travers les arguments, se basant sur une vision différente de la réalité que l'auteur de l'argument. Il est donc requis (pour moi) d'expliquer ce que je vois lorsque je regarde tel ou tel concept, pour permettre à un lecteur attentif de comprendre les arguments. Il peut ne pas être d'accord avec ce que je vois, mais il n'est pas censé (dans un débat construit) s'attarder sur ce genre de détails, sauf si ils sont source d'un défaut de raisonnement dans l'argumentaire. Et oui, je mets peu d'arguments quand j'écris, j'estime que le travail en vaut plus la peine si je suis certain qu'au moins un lecteur a comprit ce que je voulais dire et les raisons qui m'ont mené à dire cela. Que vingt ou trente lecteurs ont lu dix ou vingt arguments qu'ils ont comprit de travers et dont ils n'ont ni comprit les enjeux, ni les aboutissants, bah, autant se taper un bon film à la place d'écrire des pavés.)

Plus généralement, les législations touchant à la capacité des gens de s'exprimer, de copier, de transmettre ou de créer de l'information sont devenu difficilement applicables.

Encore une affirmation générique sans justification aucune.

Tu veux que je justifie le fait que l'on est en train de discuter sur le sdz de sujets portant sur la société, et que je peux matériellement dire ce que je veux, du genre : « J'ai du mal à vivre avec des arabes, ils sentent pas pareils que les gens normaux. »

Copier un film me coûte moins d'une minute de mon temps et me coûte le visionnage d'une publicité que je bloque, créer une vidéo sur youtube visible par n'importe qui où je déverse de la haine contre une minorité me coûte le temps d'enregistrer la vidéo, transmettre à mes proches le contenu copié-collé d'un article mal-sourcé parlant des dangers du gluten me prend deux clics, tout cela se fait la plupart du temps à travers une connexion chiffrée et ne remontera que très rarement aux autorités, simplement parce qu'on ne peut pas embaucher suffisamment de monde pour relire les contenus que tout le monde produit en permanence.

Il a toujours été difficile d'empêcher deux êtres humains de parler entre eux, de retenir des propos, et de les empêcher du les répéter, mais cette fois-ci, on peut faire ça avec n'importe quelle source de donnée, sans limitation, parce que je peux matériellement le faire.

Je justifie :

Plus généralement, les législations touchant à la capacité des gens de s'exprimer, de copier, de transmettre ou de créer de l'information sont devenu difficilement applicables.

Par la simple réalité du monde de l'information où tout le monde est en permanence en train d'écrire des octets sur leurs claviers et de copier des données depuis des serveurs distants, et par l'impossibilité matérielle (actuelle) de mettre un mouchard dans chaque ordinateur et sur chaque connexion par paquet.

En quoi les lois sont elles inapplicables ?

C'est un beau raccourcis.

Les tracts continuent de diffamer,

Woooo ! Je ne sais pas si tu es engagé dans le militantisme modéré, mais le plus généralement, lorsqu'on prend la peine d'écrire un trac pour informer la population, c'est qu'on dénonce sur Internet ce qu'on a écrit sur le tract depuis bien longtemps, et que la majorité de notre public a déjà reçu l'information par le biais des réseaux sociaux et de nos divers médias en ligne.

et la génération d'hier était déjà bouleversé par rapport à celle d'avant hier.

Par le souvenir d'une guerre, par la menace virtuelle d'une annihilation atomique mondiale, par l'invention de la télévision, des trucs assez petits mis en relief avec le putain de bordel changement de toute la putain de nature de la quasi-totalité de nos relations sociales ?

Si tu es aveugle au fait que la révolution de l'automatisation et que l'ère de l'information est une étape à part entière dans l'histoire de l'humanité, tu es passé à côté de quelque chose de gros. Maintenant, on a des ordinateurs pour prévoir les trajets des trains, pour vérifier que ton paiement en ligne est valide, pour remplir ta déclaration d'impôt, pour rechercher dans une bibliothèque mondiale de la connaissance, tout ça.

Un bon départ pour s'en rendre compte, visite ce site internet, c'est assez nouveau, et ça a une place prépondérante dans la vie de chaque humain connecté sur terre.

Mes parents ont vécu une époque où la bombe risquait de les anéantir chaque seconde, mes grands-parents ont connus la guerre sur leur sol.

On vit toujours cette époque, la menace nucléaire n'a pas disparu, mais heureusement pour nous, les décisionnaires politiques ont comprit qu'elle n'apporte pas de solution. Après, c'est petit, comme bouleversement, à peu près pareil que le terrorisme aujourd'hui : Les médias en parlent en permanence, mais au final ça ne change pas en profondeur la vie des gens.

Pour la guerre, c'est plus le traumatisme issu d'une décennie d'horreurs qui marque la société, mais ça ne change pas le fait que lorsque tu veux parler à un proche à distance, tu dois attendre la distribution du courrier, ou alors que lorsque tu te lève le matin, tu consulte ta propre sphère médiatique pour voir ce qu'il se passe dans ton monde étudiant.

Bref, je vois ce que tu veux dire, la second guerre mondiale et la guerre froide ont eut un impact fort sur le monde, mais pour moi, question d'échelle et de moyens, elles n'ont pas réussit à changer la société de façon unilatérale, en profondeur, à tous les niveaux de celle-ci.

Le monde change tout les 50 ans, ce n'est qu'une révolution parmi d'autre. La loi est plutôt solide, puisqu'elle est encore globalement appliquée, et que les exception liées à internet sont encore rares.

Je suis d'accord pour dire que la loi est solide, qu'elle est encore globalement appliquée, mais je ne suis pas d'accord pour laisser un changement majeur dans le fonctionnement du rapport de l'humain à l'outil passer pour « une révolution parmi d'autres ».

La loi est toujours solide, et elle applique aujourd'hui des lois en dissonance avec les évolutions récentes du monde, pas toutes, certaines, dont celles qui concernent la liberté de l'information.

D'où la question, comment faire évoluer la loi pour mieux l'ajuster aux évolutions, et éventuellement ajuster ces évolutions si les moyens matériels sont disponibles pour cela.

Et tout ton discours est comme ça. Des on-dit, des ils-ne-comprennent-pas, des c'est-un-fait. Mais si on n'est pas convaincu avant, on ne l'ai pas après t'avoir lu.

Gabbro

J'explique ce que je vois lorsque je regarde le monde, pour ensuite apporter quelques arguments et leurs aboutissants. C'est du genre classique, exposition, argumentation, conclusion.

Tu relèves des petits morceaux d'exposition qui ne te satisfont pas, et tu choisis de rejeter le discours basé sur le fait que ta vision du monde n'est pas d'accord avec ma vision du monde et que l'on est incompatible. Tu prends 10 paragraphes pour 10 arguments, non : Il faut arrêter de nier le fait que chacun a une vision de la société qui lui est particulière et il faut arrêter de souligner aux autres que si ils n'ont pas la même vision, c'est qu'ils n'ont aucun argumentaire, pour ensuite être conforté par les gens qui partagent la même vision et se conforter soi même dans son monde.

Mais si on n'est pas convaincu avant, on ne l'ai pas après t'avoir lu.

Un débat ne demande jamais aux interlocuteurs de changer de convictions entre le début et la fin de celui-ci, au mieux, chaque interlocuteur peut exposer comment il voit les choses, y apporter un argument, et le but initial est tout de même de partir chacun avec un doute et une réflexion à porter sur sa propre vision.

Ce que tu m'as apporté à travers ton message, c'est un commentaire global sur le fait que tu n'aimes pas que je partage la façon dont je vois les choses, que tu imagine que je tente d'asséner des vérités absolues, et tu m'apporte des contestations faibles qui ne portent que sur des points particuliers du discours, et tu ne prends même pas soin d'apporter quelque chose à la conversation : Tu énonce ta version de la vérité, en posant des affirmations de la même manière que j'en ai posé, et tu ne pose aucun argumentaire, enjeux ou aboutissant. Tu n'as même pas pris la peine de t'intéresser aux arguments, c'est dire.

Au final, ton message m'a fait l'effet d'un pet lâché au milieu d'une discussion, du genre que je me suis sentis obligé de te faire remarquer que bordel, un pet, ça ne se fait pas en publique, et que même si tout le monde rigole quand tu en fais, tu ne peux pas faire avancer un débat d'idées avec des pets.

Pour les autres, je vous aime, putain.

+0 -3

La copie privée n'est pas totalement autorisée au sens où tu payes une taxe sur les supports de stockage, de manière forcée.
Le droit à la copie privée en France est acquis par cette taxe imposée de manière indirecte et illogique, avec un transfert très opaque des fonds collectés en prime. Le plus intolérable c'est qu'au lieu de taxer directement à l'achat de l'objet qui peut faire l'objet d'une copie, on taxe un tout autre objet qui a de multiples fonctions dont l'une est d'être un support potentiel à ces copies.

Plus fort, les entreprises peuvent se faire rembourser cette taxes mais pas les particuliers, ni les auto-entrepreneurs par ailleurs. Au moins, avec la redevance TV, on peut ne pas la payer sur déclaration de ne pas utiliser la télévision.

Bref, oui, c'est légale de faire une copie privée, mais tu as payé pour cela.

Par exemple, sur mon disque dur de 1TO qui est contenu dans mon enregistreur numérique, et donc, destiné uniquement à l'enregistrement musical de mes créations, j'ai payé un droit à la copie de mes propres oeuvres d'environ 60€. :)

Dans les textes de lois encadrant le droits des auteurs,

Tu parlais, je cite, de « quelque chose », tu te restreints maintenant aux droits d’auteur, ce que je te reprochais justement de ne pas faire. Jolie retournement.

L'interdiction de dupliquer existe, elle constitue le cas par défaut

Non. Je peux dupliquer un stylo, un livre de Victor Hugo… Le droit d'auteur, les brevets et tout ça consiste à dire que, temporairement (même si parfois 150 ans), on ne peux plus.

Il est bien donc ici question de diffamation non-médiatique, au niveau personnel par exemple, où tu n'as pas le droit de déclarer tout haut que ton voisin est pédophile

Donc c'est la même chose que ce soit par internet ou au bistrot du village. C'est justement mon propos, RIEN NE DIT QU'INTERNET AIT CHANGÉ LA DONNE. Tu prétends le contraire, sans justifier. Je dis que ça mérite justification. Tu me réponds pas.

La diffamation « grave » existe en ligne, et c'est le quotidien de certains, des victimes.

Exact. J'affirmais que internet n'avais pas forcément changé les choses. Or, tu affirmais le contraire.

Après l'homme de paille, la référence nazi pour éviter les problème.

J’arrête la discutions ici. Je préfère faire des choses intéressantes.

+4 -0

Par contre la "copie" est bien autorisée. Je ne vois pas en quoi c'est "restrictif" de dire que tu as le droit de copier quelque chose que tu possèdes pour tes utilisations personnelles et celles de ta* famille.

artragis

Cela est restrictif parce que la possibilité de copie n'est laissée que moyenant respect de conditions strictes (gratuité et usage personnel ou au sein du cercle familial) et, comme l'a rappelé Höd, contre payement d'une redevance.

Sinon, j'ai peur qu'on ne finisse par tourner en rond dans nos argumentations alors que nous voulons finalement dire le même chose tous les deux. Pour reprendre le tout, j'ai réagis à la phrase suivante.

Non. Il est interdit de dupliquer un film qui est diffusé avec une protection.

artragis

Lue comme cela, elle laisse penser qu'il est uniquement interdit de contourner des moyens techniques de protections afin de pouvoir copier une œuvre, ce qui est faux. Ce que tu décris n'est vrai que dans le cas d'une exception bien précise, celle de copie privée. Il me paraîssait donc opportun de le souligner.

+0 -0

Dans les textes de lois encadrant le droits des auteurs,

Tu parlais, je cite, de « quelque chose », tu te restreints maintenant aux droits d’auteur, ce que je te reprochais justement de ne pas faire. Jolie retournement.

Tu veux jouer au jeu de la citation hors-contexte ? Parce que là, c'est mal caché, voici la citation complète :

quelque chose dont on n'a pas le droit du duplication

Tiré du texte, mots pour mots, une reproduction légale de mon œuvre.

Je visais explicitement le droit patrimonial de la reproduction, la précédente occurrence du mot dupliquer est la suivante : « l'information numérique facile à dupliquer »

Si je n'étais pas assez explicite, au point qu'on puisse lire dans « l'information numérique facile à dupliquer […] dupliquer quelque chose dont on n'a pas le droit [de] duplication » le fait de « dupliquer un stylo » ou de dupliquer une œuvre libre de droits, toutes mes plus sincères excuses pour l'ambiguïté.

L'interdiction de dupliquer existe, elle constitue le cas par défaut

Non. Je peux dupliquer un stylo, un livre de Victor Hugo… Le droit d'auteur, les brevets et tout ça consiste à dire que, temporairement (même si parfois 150 ans), on ne peux plus.

Vu que tu as du mal avec les citations complètes, voici ce que tu peux trouver sur la même ligne :

L'interdiction de dupliquer existe, elle constitue le cas par défaut (sauf si l'auteur s'exprime en faveur de la reproduction)

Et si le fait que je ne parle pas d'un stylo ou d'un contenu libre de droits n'est toujours pas assez explicite, remise en contexte avec citation :

[…] il existe quelque chose qui se nomme le droit patrimonial, qui précise que l'auteur a le droit exclusif quand à l'autorisation de la copie. J'ajouterais même, de mémoire, que si l'auteur ne s'est pas exprimé sur le sujet, par défaut tu n'as pas le droit de copie. […]

L'interdiction de dupliquer existe, elle constitue le cas par défaut (sauf si l'auteur s'exprime en faveur de la reproduction) […].

**Smiley de magicien.**

Il est bien donc ici question de diffamation non-médiatique, au niveau personnel par exemple, où tu n'as pas le droit de déclarer tout haut que ton voisin est pédophile

Donc c'est la même chose que ce soit par internet ou au bistrot du village. C'est justement mon propos, RIEN NE DIT QU'INTERNET AIT CHANGÉ LA DONNE. Tu prétends le contraire, sans justifier. Je dis que ça mérite justification. Tu me réponds pas.

Peut-être que le phénomène social de la diffamation n'était pas quantifiable à l'époque et que de façon contemporaine, c'est une meilleure analyse des données mettent en valeur des phénomènes qui ont toujours existé.

Après, il y a toujours les rapports de la CNIL sur le harcèlement moral sur Internet ou encore un cabinet d'avocat qui s'inquiète que chaque utilisateur peut diffamer une entreprise. C'est des cas à part, peut-être.

Toujours est-il qu'il fut un temps, dans les années 20, les médias de masses tenus par les journalistes ont abusé de la diffamation, aboutissant à la création de la déontologie journalistique (Ctrl+F dignité). Aujourd'hui, depuis la première fois dans l'histoire, chaque personne est potentiellement un média de masse, reprise par d'autres utilisateurs et diffusée librement sur le réseau.

Au lieu d'un corps journalistique petit doté d'une déontologie, le média de masse contemporain est géré par une masse d'utilisateurs qui ne sont pas tenus à une déontologie : Tu ne perds pas ton statut d'internaute quand tu tiens des propos qui portent atteinte à la dignité, par exemple.

C'est pas bien différent du bistrot du village, à part que ton futur employeur pourra lire les brèves du bistrot datées de dix ans sans que tu le sache, ou même que un jour, si tu deviens un personnage politique, ont ressorte les vieux cadavres pour te faire plaisir.

L'Internet n'a pas changé la nature des gens, il a changé la nature du bistrot.

La diffamation « grave » existe en ligne, et c'est le quotidien de certains, des victimes.

Exact. J'affirmais que internet n'avais pas forcément changé les choses. Or, tu affirmais le contraire.

L'Internet a changé des choses, cf. plus haut. Ce que l'Internet n'a pas fait, c'est faire disparaître la diffamation ou légaliser la diffamation, et c'est pour ça que je n'ai jamais dit que l'Internet a fait disparaître la diffamation, ou que l'Internet a légalisé la diffamation

Par contre, le problème de la diffamation d'aujourd'hui n'est plus celui des années 20, et le fait d'avoir en chaque personne un média de masse potentiel, complique beaucoup l'application de ce droit, surtout avec une prescription de 3 mois.

Après l'homme de paille, la référence nazi pour éviter les problème.

Tu as peut-être raté un épisode, mais je soulignais par ce commentaire que l'argument que tu apportais pour expliquer qu'on pouvait « contrer » ou « se défendre » des diffamations en ligne qui ne font pas « de bruit », bah cet argument avait déjà été utilisé pour justifier l'exact opposé de ton idée.

La référence « nazi » était un moyen de dénoncer avec humour le traitement qui a été fait de l'auteur du sujet, je cite Natalya : « de doutes façons, carado, c'est juste un néo-nazi qui veut pouvoir discriminer des personnes sur internet sans être entravé ».

C'est de bonne guerre, et de toute façon, on aime tous les références au « nazi » et plus personne depuis une bonne décennie n'est vraiment sérieux quand on tourne autour du point Godwin.

Encore une erreur de ma part, je croyais que ça allait être lu et comprit.

J’arrête la discutions ici. Je préfère faire des choses intéressantes.

Gabbro

Oh, on s'accorde au final, fantastique. <3

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