Et si l'homéopathie sauvait des vies ?

Peut-être. Peut-être pas. Mais ça mérite d'y réfléchir un peu.

Bonjour à tous,

Dans cette tribune, je vais m’attaquer à un exercice un peu dangereux en présence de trop de scientifiques : essayer de "montrer" que l’homéopathie est peut-être très utile à nos sociétés. Et qu’elle sauve peut-être des vies, contrairement à ce que l’on croit.

Le contexte.

Cet été, Twitter à été le théâtre d’un affrontement sanglant entre journalistes et communauté scientifique autour de l’homéopathie. La raison du crime ? Une interview publiée dans Libération du médecin Jean-François Mason, qui y défend l’homéopathie comme une pratique scientifique et respectable.

Las, la moitié de ce que compte Twitter de scientifiques et autres zététiciens c’est empressée de tomber sur le journal, l’accusant de faire la promotion d’une pratique de charlan.

Le débat semble simple : l’homéopathie ne repose sur aucun principe scientifique, et son efficacité ne pas au delà de l’effet placebo. Toutes la littérature scientifique est unanime sur le sujet. Depuis plus de 30 ans au moins, les études s’accumulent pour pointer du doigt l’absence de principe scientifique et de résultats de cette pratique ! On devrait donc jeter l’homéopathie et son remboursement aux poubelles de l’histoire, comme semble le penser beaucoup de gens. Stop aux charlatans ! Non ?

Et bien… ce n’est pas si simple. Laissez moi vous expliquer pourquoi il est bien possible que en réalité, l’homéopathie sauve des vies. Respirez, buvez un verre d’eau (sucrée), et suivez moi !

Médecine iatrogène et effets de second ordre

Le premier élément qui est souvent oublié est que, dans l’immense majorité des cas, les gens prennent de l’homéopathie pour des petits bobos. Qui ici n’a jamais pris d’arnica quand il était petit ? Le fait que certains cas tragiques de conséquences de refus de la médecine classique existent ne doivent pas nous faire oublier que l’homéopathie est finalement utilisée de façon très raisonnable. Très peu de gens se soignent uniquement avec cela et refusent totalement et jusqu’au bout la médecine moderne.

Néanmoins, en recourant à l’homéopathie pour de petits problèmes, les gens évitent le recours à la médecine moderne. Ce qui est parfois une meilleure idée qu’on ne le pense.

En effet, quand on parle médecine moderne, on oublie de prendre en compte les erreurs médicales et autres effets iatrogènes des médicaments. La médecine n’est pas toujours positive, contrairement à l’image naïve et qu’en ont la plupart des gens. Un effet iatrogène désigne les effets secondaires négatifs de la médecine. Ces effets sont en réalité bien plus nombreux qu’on le croit. Par exemple, saviez vous que les erreurs médicales aux USA tuent entre 3 fois et 10 fois de gens que les accidents de la route ?

Les médecins sont soumis à une asymétrie perverse qui les encourage à prescrire beaucoup trop de médicaments et d’examens inutiles, comme le dénonce régulièrement le spécialiste de la prise de décision en incertitude Gigerenzer.

Le problème est simple à comprendre : si vous êtes médecin et que vous prescrivez un médicament ou un examen à un patient, vous n’avez pas grand chose à craindre. Le patient de vous embêtera jamais en vous disant que vous avez prescrit un acte inutile. A l’inverse, si vous ne prescrivez rien et que votre patient ce voit plus tard diagnostiquer un problème, il n’y a pas de doute qu’il vous demandera des comptes. Vous êtes son médecin non ? Aussi, pour éviter les procès et les remontrances de leurs patients (qui aime ressortir de chez son médecin sans rien ?), les médecins ont intérêt à prescrire beaucoup plus d’actes et médicaments inutiles qu’il n’est réellement nécessaire de le faire.

Cette sur-médication à un coût important pour la société, bien que difficile à estimer : traitement des cancers à plusieurs millions de dollars qui améliore de seulement quelques mois la durée de vie, dépistage du cancer de la prostate qui ne sert à rien, prescriptions de statines préventives contre le cholestérol alors que ces produits ont des effets secondes très négatifs. De nombreuses interventions chirurgicales sont aussi bien moins efficaces qu’on ne le croit.

La sur-prescription d’antibiotiques depuis des années continue au développement des résistances antibiotiques, qui sont un danger négligé mais probablement très sérieux pour les décennies/siècles à venir.

De même, beaucoup de prescription ne sont simplement pas adapté au cas du patient, où présentées avec une mauvaise explication ou durée du traitement, ce qui entraine des effets plus ou moins graves chez les patients.

L'homéopathie à la rescousse ?

L’avantage de l’homéopathie, c’est qu’elle ne produit aucun effet iatrogène. Ainsi en situation d’incertitude ou de doute, prendre de l’homéopathie vous expose simplement à un potentiel effet placebo positif, et ce sans risque d’effet iatrogène ni coût important pour la société.

L’inconvénient, est que si votre situation est réellement grave, alors l’homéopathie de vous aidera pas non plus. Pire, elle retardera peut-être un traitement classique qui aurait été plus efficace dès le début.

La plupart des gens qui parlent d’homéopathie ont une approche native du sujet. Ils se focalisent sur la simple efficacité directe de cette pratique, au lieu de d’avoir une vue d’ensemble. Ainsi il est facile de voir les quelques rares cas médiatiques de personnes qui sont mortes car elles ont cru en l’homéopathie et refusé la médecine moderne. Mais il est beaucoup plus difficile de savoir combien de sur médication ou résistances aux antibiotiques la prescription de l’homéopathie évite.

Pourtant, si on veut savoir si l’homéopathie ne doit plus être remboursée, une telle réflexion est indispensable. Imaginons que l’on ne rembourse plus l’homéopathie, et que l’on donne à 80% des gens qui en prenait des médicaments traditionnels. Pensez vous réellement que les quelques cas graves médiatiques que l’on éviterai compenserait les nombreux effets secondaires et autres résistances que l’on provoquerait ? Je pense que la question mérite au minimum d’être posée.

Il faudrait pouvoir mesurer d’un coté : Le nombre de cas où le patient prend de l’homéopathie pour un cas grave et où cela conduit à des complications ou à son décès, ce que la médecine classique aurait évité. Et de l’autre coté mesurer les cas où le patient à utilisé l’homéopathie au lieu de la médecine classique, et ce que cela à produit comme économie pour la sécu, à évité en effet secondaires et utilisation d’antibiotiques. C’est uniquement en comparant les deux que l’on peut savoir si l’homéopathie est efficace ou non.

Vive la non linéarité !

Je pense que l’homéopathie doit s’apprécier de façon non linéaire. Elle me semble une très bonne réponse de principe pour la plupart des petits problèmes de santé. Elle ne coûte pas cher, ne produit aucun effet négatif, et la plupart du temps l’effet placebo et la capacité d’auto-guérison de notre corps fait le reste. A l’inverse, la médecine classique reste totalement indispensable pour tous les cas un peu importants et où les effets positifs d’un traitement compensent de façon évidente les risques négatifs.

Bref, médecine classique et homéopathie peuvent sans doute vivre dans une certaine harmonie

La question philosophique

Le raisonnement que j’expose porte un problème moral inacceptable pour beaucoup. Il revient au médecin de mentir au patient, en lui proposant un traitement inutile et sans efficacité scientifique, uniquement pour le rassurer. N’est-il pas plus simple de directement éduquer les gens à ne pas prendre trop de traitements et à lutter de façon direct contre la sur médication plutôt que de soutenir l’homéopathie ?

C’est possible. Mais je doute que cela fonctionne. Cela fait des années que l’on sait que l’homéopathie n’est pas efficace scientifiquement. Depuis que Twitter existe, la moitié de la twittosphère zététique doit s’étrangler tous les ans à chaque parution des habituels dossiers annuels "l’homéopathie fonctionne-elle ?" des grands magazines. Chacun sait et peut savoir en 10s sur internet que l’homéopathie n’a aucune efficacité scientifique. Pourtant, les gens n’ont jamais cesser d’en acheter. En fait, plus on accumule de preuve sur son inefficacité, plus les gens sont nombreux à en utiliser :

source : http://www.homeoint.org/articles/gouin/index.htm
source : http://www.homeoint.org/articles/gouin/index.htm

On peut se désoler de ce constat en disant que les gens ne sont pas bien malins (constat avec lequel je suis pourtant bien souvent d’accord :p ). Mais on peut se dire qu’il y a peut-être autre chose qu’un simple problème de culture scientifique. Après tout, depuis les années 80 les gens ont encore eu plus facilement accès à l’éducation secondaire et universitaire, internet permet de se renseigner bien plus facilement…

Il est possible que les gens pratiquent une forme de sagesse bien plus subtile qui échappe aux scientistes anti-homéopathie. Les gens savent bien que l’homéopathie n’est pas efficace. La plupart des gens qui en prennent ne s’en cachent pas. Mais ils savent aussi que l’homéopathie revient à acheter pas cher un effet placebo crédible, sans aucun risque d’effet seconde négatif. Est-ce si stupide ? :)


En conclusion, j’aimerai attirer votre attention sur la facilité qu’il y a de passer de la science au scientisme. Il est tentant de voir la médecine classique comme une discipline idéale, dont on oublie les effets négatifs, et qui s’opposerait à l’obscurantisme des méchants homéopathes. C’est une visions très tentante, car il faut bien avouer que les pro homéopathie racontent souvent un bon paquet de bêtises. De quoi énerver n’importe quel amoureux de la méthode scientifique. De même, voir dans l’actualité qu’un petit enfant de 7 ans est mort d’une maladie parfaitement traitable à quelque chose de très frustrant.

Mais cela ne doit pas faire tomber dans le scientisme primaire et nous empêcher de déployer une vue d’ensemble pour estimer l’efficacité globale de l’homéopathie. On ne peut se contenter de sa simple non efficacité scientifique pour en rejeter la pratique.

C’est oublier énormément d’éléments à prendre en compte et leurs effets globaux sur la santé publique. L’homéopathie tue parfois quand elle conduit au refus de la médecine classique, mais elle a aussi peut être des effets positifs cachés quand elle conduit évite la sur-médication et les effets iatrogènes de notre médecine moderne. Adopter une vraie démarche scientifique c’est être capable d’identifier l’existence de ces potentiels effets contradictoires, et essayer de voir lesquels l’emporte. A ma connaissance il n’existe malheureusement pas d’étude sérieuse sur le sujet, qui nous permettrait de savoir si l’homéopathie nous permet réellement d’éviter de nombreux effets iatrogènes ou pas.

Alors, en attendant que des gens se penchent sérieusement sur la question pour donner des réponses, vous reprendrez bien un verre d’eau… sucrée ? ;)


PS :

Moi aussi j’étais plutôt scientiste il y a quelques années, et totalement anti homéopathie. Pour soigner cette maladie moderne assez courante et embêtante, je recommande ce médicament ou celui ci.

126 commentaires

J’étais passé à côté de ce billet :D , je ne vais pas revenir sur ce qu’on dit les gens, seulement répondre à @Guigz12. L’élevage présente un vrai risque en terme de résistance aux antibiotiques (c’est entre autre pour ça que l’utilisation d’antibiotique pour favoriser la prise de poids des animaux est interdite en Europe). L’avantage, c’est que la transmission est moins facile que d’humain à humain. Mais les sur-prescriptions d’antibiotiques chez les humains joue un rôle sur les résistances. Les proportions restent, à ma connaissance, inconnues.

Je recommande à ce sujet le numéro 325 de Science et pseudo-sciences (juillet-septembre), qui a consacré un dossier d’une cinquantaine de page sur le sujet.

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Concernant une méthode de soin, le débat "scientifique ou pas scientifique" n’est pas pertinent; Ce qui compte, c’est le rapport bénéfice/risque.
Certes, il y a des malades qui sont morts pour avoir refusé un traitement "scientifique", mais il y en a aussi qui en sont les victimes. La question n’est pas là.
Il y a aussi des gens qui ont guéri en prenant des granules homéopathiques. Rien ne sert de les traiter d’ignorants, c’est hors sujet.
Pour ma part, je n’hésite pas à traiter une otite par l’homéopathie, et je ne vais certainement pas prendre des antibiotiques dans ce cas. Je précise que je suis parfaitement conscient qu’il n’y a aucune trace de principe actif dans les granules que je prends.
En fait, je trouve que ces médicaments ne sont pas très coûteux, ça ne me dérange pas du tout qu’ils soient remboursés. Ce qui me dérange, c’est les frais qu’entraînent les remboursements liés aux prescriptions inutiles.

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Il y a aussi des gens qui ont guéri en prenant des granules homéopathiques. Rien ne sert de les traiter d’ignorants, c’est hors sujet.

Sur ce point, je suis d’accord. Cependant, il me semble important de préciser que l’homéopathie n’est pas la cause de ces guérisons.

Comme tout placébo, l’homéopathie est parfois efficace, c’est un fait. On sait que les placébos marchent généralement assez bien contre la douleur, par exemple. Dans ce cadre-là, l’usage de placébos me semble tout à fait envisageable. Quant aux conditions, c’est à voir, je n’ai pas d’opinion bien formée (faut-il dire aux patients que c’est un placébo ?). Là où ça pose problème, c’est quand on utilise un placébo pour traiter quelque chose qui est potentiellement grave (ou qui peut le devenir).

D’une a guéri d’une otite, tant mieux pour toi, d’autant plus que c’est très douloureux. Si l’homéopathie t’a aidé à supporter la douleur, tant mieux également. Cependant, ce n’est pas l’homéopathie qui t’a fait guérir, c’est ton système immunitaire. Et sur ce plan, les placébos ont au mieux un rôle minime. Si l’infection s’était aggravée, l’homéopathie n’aurait rien pu y faire non plus, et des antibiotiques auraient alors été salvateurs.

Dans mon esprit, l’utilisation d’homéopathie est un peu équivalente à quelqu’un doué en communication. Si tu es blessé, il peut t’écouter, te rassurer et te calmer, ce qui fait bien fou et peut même faciliter un peu la guérison. Mais ça ne réparera pas ta fracture, ça n’empêchera pas les virus de se propager, et ça n’empêchera pas des problèmes au long terme de survenir. C’est une béquille, ça permet de se rassurer. Ni plus ni moins.


Par ailleurs, il y a une chose que je n’ai jamais compris sur l’homéopathie. Le principe est « plus c’est dilué, plus c’est efficace » (12 CH est plus efficace que 6 CH), n’est-ce pas ? Donc, moins il y a de substances actives (substance qui sont par ailleurs nocives à concentration "normale"), plus la granule est efficace.

Dans ce cas, quand il faut quelque chose de plus fort, pourquoi prend-t-on plus de granules, au lieu d’en prendre moins ? Quand on en prend plus, on augmente la quantité de substances actives (ou plutôt, on augmente la probabilité qu’il y ai une substance active), ce qui équivaut à réduire la dilution des granules, et donc à les rendre moins efficaces, non ? En poussant un peu, ne pourrait-on pas dire que l’homéopathie la plus efficace est celle que l’on ne prend pas, puisqu’elle a une dilution "infinie" ?

+0 -0

Il y a aussi des gens qui ont guéri en prenant des granules homéopathiques. Rien ne sert de les traiter d’ignorants, c’est hors sujet. Pour ma part, je n’hésite pas à traiter une otite par l’homéopathie, et je ne vais certainement pas prendre des antibiotiques dans ce cas. Je précise que je suis parfaitement conscient qu’il n’y a aucune trace de principe actif dans les granules que je prends.

Une nouvelle fois tu n’as pas "traité l’otite par homéopathie", tu as laissé ton corps faire et l’as juste fait entré dans un contexte de soin : l’homéopathie n’a eu aucune sorte d’effet durant le procesus de guérison.

Et opposer homéopathie et antibiotique est aussi fallacieux : un médecin ne te donnera pas forcément un antibio s’il voit que ce n’est pas bactérien !

En fait, je trouve que ces médicaments ne sont pas très coûteux, ça ne me dérange pas du tout qu’ils soient remboursés.

Sauf que c’est contradictoire ! on fait la chasse aux médoc peu efficace mais d’un autre côté on rembourse ceux qui ne le sont pas du tout. Le rapport bénéfice risque de l’homéopathie est nul, non pas parce que le risque est infini mais parce uqe le bénéfice est nul.

+2 -0

Sauf que c’est contradictoire ! on fait la chasse aux médoc peu efficace mais d’un autre côté on rembourse ceux qui ne le sont pas du tout. Le rapport bénéfice risque de l’homéopathie est nul, non pas parce que le risque est infini mais parce uqe le bénéfice est nul.

Il me semble qu’il y a un consensus pour admettre que l’homéopathie est tout au plus un placebo.
Et tu aurais des difficultés à expliquer que c’est moins qu’un placebo.

Rembourser un placebo ne me semble pas stupide. Pour être complet, je reprends mes dernières lignes :

En fait, je trouve que ces médicaments ne sont pas très coûteux, ça ne me dérange pas du tout qu’ils soient remboursés. Ce qui me dérange, c’est les frais qu’entraînent les remboursements liés aux prescriptions inutiles.

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Et tu aurais des difficultés à expliquer que c’est moins qu’un placebo.

C’est moins qu’un placebo, c’est même plus rien du tout, dès qu’on sait que ça marche plus. Le but de l’effet placebo c’est d’être fourbe. Personne, ni le testeur ni le testé ne doit savoir que c’est un ersatz de médicament, sinon les effets sont ruiné.

C’est pour ça que les études en double-aveugle existe pour éviter de prendre en compte l’effet placebo. Ou du moins pouvoir l’écarter des effets différentiable.

Dès que l’on sait que ce n’est rien de plus que psychologique, on en perd les effets. Est-ce que je viens de tous vous spoiler ? :lol:

+0 -0

C’est moins qu’un placebo, c’est même plus rien du tout, dès qu’on sait que ça marche plus. Le but de l’effet placebo c’est d’être fourbe. Personne, ni le testeur ni le testé ne doit savoir que c’est un ersatz de médicament, sinon les effets sont ruiné.

Les effets sont diminués, mais pas annulés.

rien < placebo (nature connue) < placebo (nature inconnue) < médicament.

C’est encore plus fourbe que ce que tu crois. :P

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ça me fait penser à un article de S&V (je crois) qui expliquait justement l’effet que tu décris Gabbro et même qui allait plus loin en montrant que la tenue du médecin comptait et aussi si il t’expliquait comment le médicament (en fait le placébo) allait agir ou pas.

La conclusion globale de l’article étant que sans aller jusqu’à prescrire des placebo pour guérir quelqu’un (le débat qu’on ici il me semble) les médecins devaient peut-être prendre plus de temps pour expliquer aux patients au moment de la prescription afin de justement faciliter le traitement en s’aidant de l’effet placébo.

Tiens ça me rappelle une anecdote qui m’est arrivé il y a deux jours. J’ai hésité à en faire un billet, mais osef :p

L’histoire de l’alvéolite masquée :ninja:

J’ai une dent qui étais complètement carié à une époque. Il y a deux ans je suis allé à un mariage où j’ai essayé de ne pas manger trop de féculent pour éviter de prendre du poids, on était en juin. Summer body tmtc.

Ma femme m’a quand même proposé un quignon de pain. Qui me fut fatal, car cette dent (80% amalgame 20% dent) n’a pas résisté et a cassé littéralement :magicien: . J’me suis retrouvé là avec un bout de pain à moitié mâché et plein de bout d’amalgame. J’aurais du mangé du gâteau mou… ça j’vous l’fais pas dire ! :'(

Il ne restait pas grand chose de la dent et je n’y ai pas plus prêter attention que ça. Récemment, il y a une semaine en fait, grâce à une mutuelle j’me suis mis à aller chez un dentiste :soleil: . Ce dernier m’extrait la dent en vue d’y mettre un implant et me donne comme précautions :

  • Pas manger trop chaud
  • Pas de vinaigrette, ni d’acide
  • Pas de piment ou plat trop épicé

J’me dit : La vache, j’me souviens de mes dents sagesse, lors des extractions j’ai du faire vachement gaffe :-° . Là c’est "à la cool quand même". Du coups le soir pour finir ma journée de douleur… J’ai bu une bière à la paille. :D J’sens un truc bizarre passer par ma gorge… Et dans l’doute j’me demande si c’était pas l’caillot. Alors j’regarde sur internet les précautions liés aux extractions de dents :

  • Rien boire à la paille, car le caillot peut se faire aspirer par la sussion.
  • Pas d’alcool ni de bain de bouche ça empêche la cicatrisation
  • Pas de cigarette
  • Pas d’effort juste après l’opération

Bref toute une liste dont je n’avais que trois éléments, qui ne semble même pas être les plus importants ! J’ai fais 30 min de vélo juste après l’intervention :colere: , je saignais de la bouche abondamment au début. J’pensais que c’était normal…

Sympa les "précautions" du medecin. Et donc 7 jours plus tard, j’suis là avec mon trou, à m’gaver du peu de codéine qu’il me reste de l’époque où c’était disponible sans prescription médical. Et je soufre un max :diable:

TL;DR : J’ai une alvéolite sèche. Un trou dû à l’extraction d’une dent, mais qui cicatrise pas.

Mon médecin m’a prescrit une nouvel antibiotique, "amoxicycline + un autre antibiotique, pour booster le tout". Moi quand j’entend ça, j’ai l’impression d’entendre "ta gueule c’est magique". Alors j’ai cherché par moi même ce qu’étais ce couple bizarre d’antibiotique. Et j’ai même trouvé que le petit nouveau ajouté, n’est pas ouf en fait… Il est pas très large spectre, plus inefficace en fait…

Mais c’est pas parce que c’est un antibiotique qu’on le prescrit. C’est parce que c’est un β\beta-lactame et qu’en tant que tel c’est un bon candidat pour faire le kamikaze.

Les β\beta-lactame c’est toute la famille des pénicillines, c’est un motif de molécule. Et pour comprendre son mode d’action faut comprendre comment les bactéries se protègent des antibiotiques. Elles ont des enzymes (β\beta-lactamase, comprendre par là "je détruit violemment les β\beta-lactame :soleil: ") et ces enzymes vont être très friand de la molécule (acide clavulanique) et parce que c’est son but en tant qu’espion ninja guerrier :ninja: cet acide va se lier à l’enzyme et la rendre inefficace.

En s’en fiche de son effet antibiotique, elle se lie à l’enzyme enemis pour la neutraliser. Laissant le champs de bataille libre pour l’amoxicycline. Et bah moi j’aurais bien aimé savoir ça quand le medecin m’a re-prescrit des antibiotiques. Parce que déjà qu’il me conseil mal, s’il m’explique rien après moi j’suis triste :'( non pas que j’ai besoin d’attention, mais c’est que ça fait mal, une alvéolite sèche !

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Le post de LeMonde présente un texte fort mal rédigé à propos de gouttes d’eau, de l’océan et du lac Léman. Le sujet de l’homéopathie mérite tout de même un petit effort de clarté !
Je pense qu’il faut comprendre ce qui est expliqué dans la vidéo, à savoir qu’une dilution 13CH correspond à une goutte d’eau dan l’océan.
A propos de vidéo, on y trouve une contradiction assez répandue : on y afirme qu’il y a un effet placebo, et, dans la même phrase, qu’il n’y a aucun effet. A propos des dilutions, on y parle d’atomes, alors que les substances utilisées en homéopathie sont des molécules, ou encore des macérations de plantes chimiquement mal caractérisées.

Certains liens proposés sont heureusement des textes mieux rédigés. Il convient de distinguer les textes émanant d’une autorité scientifique et ceux venant d’un autorité médicale.

Comme dans la vidéo, des textes indiquent que les effets de l’homéopathie sont ceux d’un placebo. D’autres indiquent qu’il n’y a aucun effet démontrable. Toutefois, ces textes n’évoquent pas du tout l’effet placebo, ils l’ignorent purement et simplement, ce qui n’est pas très sérieux venant d’une autorité scientifique.

Quoi qu’il en soit, les autorités scientifiques sortent clairement de leur domaine de compétence quand elles recommandent de ne pas rembourser l’homéopathie.
Je note que les avis des autorités médicales sont bien plus nuancés. Leur avis semblent converger vers l’existence d’un effet placebo.

Il me semble que la pharmacie moderne repose en grande partie sur des études et des méthodes scientifiques. Mais la pharmacie n’est pas la médecine. Pour ce qui est de l’homéopathie, il ne faut pas oublier que la science est au service de la pharmacie qui est elle même au service de la médecine.

En conclusion, je pense que les scientifiques doivent s’occuper de science dans le respect des méthodes scientifiques. En particulier, ne pas nier ou négliger l’existence de l’effet placebo. Et que soigner, ce n’est pas juste rédiger une ordonnance.

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Ce que j’admire dans ta position etherpin, c’est que tu essayes d’attaquer des points mineurs de la vulgarisation pour tenter de décrédibiliser le contenu alors que ce n’est clairement pas suffisant pour remettre en cause le fondement du contenu.

Sur ta question "sans effet" différent de "effet placebo". On peut en dire plusieurs choses. C’est sans doute un raccourcis de vulgarisation qui fait que la formulation n’est pas constante.

Mais dans le fond c’est pareil. Quand tu testes un médicament tu fais du double aveugle. Le terme "sans effet" est souvent employé pour dire que le résultat de la substance testée n’est pas différente du résultat du groupe témoin qui n’a pas cette substance active en test.

Donc le sans effet signifie que la substance testée n’a pas plus d’effets que n’importe quelle substance donnée dans les mêmes conditions. C’est l’effet placebo. Seulement dans un cas on va peut être te dire l’homéopathie a un effet placebo dans l’autre l’homéopathie n’a pas plus d’effets sur le groupe testé que l’effet placebo le groupe témoin.

Cela revient au même. En gros ces études disent qu’on pourrait remplacer l’homéopathie par un verre d’eau donné dans les mêmes conditions que cela serait pareil. Donc l’homéopathie n’a pas d’effets car il a les mêmes effets que n’importe quoi dans les mêmes conditions. Il n’apporte rien d’intrinsèquement qui n’est pas partagé par tout autre substance.

De plus, ces autorités scientifiques sortent clairement de leur domaine de compétence quand elles recommandent de ne pas rembourser l’homéopathie.

Pas du tout.

Ils ne peuvent pas imposer leur loi. Mais ils sont largement aptes à communiquer dans les médias et aux politiques ce qui semblent le mieux pour eux. Et étant donné leur expertise, c’est au contraire conseillé de le faire.

De la même façon que GreenPeace est dans son droit de communiquer au sujet de la politique écologique du pays. L’APRIL ou LQDN au sujet de la politique numérique. Etc. Tout citoyen peut s’exprimer et c’est une bonne chose. D’autant plus quand c’est appuyé sur des preuves.

Je note que les avis des autorités médicales sont bien plus nuancés. Leur avis semblent converger vers l’existence d’un effet placebo.

Personne ne nie l’effet placebo, pas même les médecins contestataires. Ce qui est contesté c’est de vendre ces médicaments en prétendant que c’est un vrai traitement efficace et que pour cela on met en place une industrie avec des procédés complexes qui sont finalement inutiles.

+2 -0

en homéopathie sont des molécules, ou encore des macérations de plantes chimiquement mal caractérisées.

Il y a de tout en homéopathie notamment des ions minéraux comme Fe3+\mathrm{Fe^{3+}} ou encore Mg2+\mathrm{Mg^{2+}}. En ce sens on pourrait parler d’atome (même si ion est clairement le mot approprié)

Par contre notons que "des molécules, ou encore des macérations de plantes" n’as pas trop de sens. D’un point de vue conception de la phrase il faudrait dire "sont souvent des macérations de plantes, ou dans un sens plus large des molécules." Car n’oublions pas qu’une plante n’est pas constituée d’autres choses que de molécules.

chimiquement mal caractérisées.

J’ai du mal à voir le sens de ce dernier terme, car aujourd’hui les méthodes d’analyses bénéficie chaque année de nouvelles méthodes là où la conception de molécule stagne à un seuil quasi-stationnaire. Çà m’étonnerait qu’on ne connaisse pas tout les composants d’une plante pour peu qu’on ait un bouquin de pharmacognosie :) !

Comme dans la vidéo, des textes indiquent que les effets de l’homéopathie sont ceux d’un placebo. D’autres indiquent qu’il n’y a aucun effet démontrable. Toutefois, ces textes n’évoquent pas du tout l’effet placebo, ils l’ignorent purement et simplement, ce qui n’est pas très sérieux venant d’une autorité scientifique.

Souvent on parlera d’effet propre d’un composé en négligeant l’effet placebo qui est indéniablement présent pour toutes substances (Bah les asthmatiques fumaient bien des clopes à l’époque, convaincu que c’était bon :3 !). Donc je comprend le manque de cohérrence entre les articles mais ça ne peut pas être reproché si l’on converti simplement "aucun effet" par "aucune effet propre".

Et que soigner, ce n’est pas juste rédiger une ordonnance.

C’est vrai, même si ça me semble convenu

+4 -0

Si les rédacteurs écrivaient "il n’y a pas plus d’effet que l’effet placebo", je n’aurais rien à redire. Le fait est qu’ils écrivent à tout va "il n’y a pas d’effet", ce que je dénonce comme faux et trompeur. C’est d’autant plus choquant quand ce sont des scientifiques qui font cette confusion.

Rien ne sert de prétendre que les deux formulations se valent. Ce n’est évidement pas le cas.

Il n’y a aucune explication scientifique sur les effets placebo. Du coup, certains "scientifiques" se disent que s’il n’y a pas d’explication, c’est que cet effet est négligeable et qu’on ne doit pas l’évoquer. C’est en particulier le cas de l’homéopathie : pas d’explication scientifique = pas d’effet, ce qui n’est pas un raisonnement valide.

L’éthique scientifique suppose qu’on n’utilise pas le statut de "scientifique" pour conforter des opinions qui ne sont pas dans le domaine qu’on pratique en tant que scientifique. Pour donner un exemple récent, Claude Allègre (géochimiste) à pris des positions critiques sur le réchauffement climatique, clairement hors de son domaine.
Concernant le domaine de compétence stricto sensu, le grand public ne doit pas oublier qu’il n’y a pas de vérité absolue en science.

Je note, dans certains textes cités, des écarts de conduite à cet égard.

La question du remboursement relève de la santé publique, plus précisément de l’étude de l’efficacité des politiques de santé publique. Pour pouvoir recommander "scientifiquement" que le remboursement n’est pas justifié, il faut en apporter une preuve : par exemple, faire une étude statistique de santé publique pour essayer de voir si il y a une différence entre les pays qui remboursent et ceux qui ne remboursent pas.

Force est de constater que les "scientifiques" qui prennent position pour le déremboursement ne citent aucun article à ce sujet (au cas où ils seraient compétents dans ce domaine).

+0 -5

Il n’y a aucune explication scientifique sur les effets placebo. Du coup, certains "scientifiques" se disent que s’il n’y a pas d’explication, c’est que cet effet est négligeable et qu’on ne doit pas l’évoquer. C’est en particulier le cas de l’homéopathie : pas d’explication scientifique = pas d’effet, ce qui n’est pas un raisonnement valide.

Alors, non. Il y a des explications scientifiques de l’effet placebo. Je tiens à rappeler que effet placebo, ça inclut, entre autre, la guérison spontanée, et le rapport à la maladie (on a l’impression d’aller mieux parce qu’on a un médicament, même si ce n’est pas le cas), auxquels il faut rajouter des effets qui affectent véritablement le corps. Et qui existent.

Ensuite, l’effet placebo est étudié, et on sait, entre autre, ce qui le favorise : rapport avec le médecin, prix du médicament, écoute du patient… Je ne sais pas si on a le détail du comment ça marche, mais on peut quantifier son impact (avec des études en double aveugle), et tous les médicaments sont testés par rapport à un placebo, justement parce que l’effet est loin d’être négligeable, et qu’on le sait.

Pour finir, dans le cas de l’homéopathie, que la théorie ne tienne pas la route est un détail. Si la théorie est foireuse, mais que l’effet au-delà du placebo est véritable, ça me va. Par exemple, le mécanisme d’action du paracétamol est mal connu. On l’utilise quand même. Le truc, c’est que les études actuelles dirigent majoritairement vers le fait que l’homéopathie n’a pas d’effet au-delà du placebo.

+5 -0

C’est en particulier le cas de l’homéopathie : pas d’explication scientifique = pas d’effet, ce qui n’est pas un raisonnement valide.

On rappelle une chose "pas d’effet au delà du placebo" ça signifie "pas d’effet autre que ce qu’il se passerait si on soignait la personne avec juste un verre d’eau". Les effets contextuels existent et ils sont casi systématiques, même quand tu prends du paracétamol, tu as un effet contextuel.

Ce qu’on appelle "effet placebo" n’est pas un effet psychologique même si la psychologie peut l’influencer.

Lorsqu’on dit que l’homéopathie n’a pas d’effet, ça veut dire que l’homéopathie n’a pas d’effet propre, c’est à dire pas d’effet imputable à l’homéopathie. On peut tricoter pendant des heures pour savoir si la phrase "pas d’effet" est trompeuse ou pas, mais les faits sont là : l’homéopathie n’a pas d’effet propre. QUe tu prennes de l’homéopathie ou un dragé de baptème, tu auras le même effet sur ton corps, la différence c’est que l’un aura été donné par un médecin qui t’aura écouté 45 minutes alors que l’autre t’aura été donné par ton oncle dans un soucis qu’il n’en reste pas trop à la fin de la fête.

Les effets contextuels ne sont ni négligeables, ni négligés, c’est même pour ça que quand on teste un médicament on regarde s’il a un effet autre que les effets contextuels : ces effets sont réels et tout à fait pris en compte par la communauté scientifique.

Il n’y a aucune explication scientifique sur les effets placebo

ALors là c’est totalement faux, faux et archi faux !

http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/5479/MS_2005_3_315.pdf

Pour pouvoir recommander "scientifiquement" que le remboursement n’est pas justifié, il faut en apporter une preuve : par exemple, faire une étude statistique de santé publique pour essayer de voir si il y a une différence entre les pays qui remboursent et ceux qui ne remboursent pas.

Non, il faut juste s’assurer que le candidat au remboursement a un effet suffisant pour que la société l’inclus dans la politique de santé. On dit uqe le service médical rendu doit être suffisant.
Comme l’homéopathie n’a pas d’effet propre, son service médical rendu est nul.

+1 -0

Houla alertr de niveau 200, la méthode scientifique dont tu parlais avant justement elle fonctionne comme ça :

  • On prouve qu’il y a bien un effet
  • On emet des theories qui l’explique

Expliquer comment l’homéopathie fonctionne ça n’a aucun sens puisqu’elle n’a pas d’effet propre. Par exemple essayer de definir comment la pleine lune affecte les naissances ne sert a rien, car en réalité, la pleine lune n’a jamais eu d’effet sur les naissances (un shitload d’article scientifique on montré ça).

Donc non, l’effet placebo, qu’il y ait une explication (il y a en a) ou non, on s’en fiche éperdument ! En tant que scientifique on voit cette effet et on assimile que ça existe point. Et comme le dit Gabbro, on a finalement fini par établir le large spectre des explications au sujet de cet effet.

T’imagines si on inventait des explications pour chaque truc qui n’ont pas d’effet prouvé


Petit point intéressant sur notre fonctionnement :

Notre cerveau régule un peu toute la machine avec certains concepts, surement1 du à un principe de survie à travers l’évolution, comme le concept de Lutte/Fuite au sein du circuit de récompense :ange: (hypothalamus2) . Lorsque l’on rencontre une situation de danger (dans tout les sens du terme) on a la possibilité de :

  • Lutter
  • Fuir

C’est pour ça qu’on verra des souris audacieuse sauter sur des chats, ou d’autres exemples assez intéressant sur youtube, lorsqu’il est impossible de fuir, la lutte est souvent l’un des derniers recours. L’un des derniers ?? Et oui il y a une troisième option. Cette dernière se trouve hors du circuit de récompense et rentre dans le circuit de la punition :diable: (l’aire septale notamment) :

  • Ne rien faire (appelé inhibition de l’action)

Ce truc là, c’est la pire solution. Ça veut dire que face à un danger identifier l’individu est bloqué dans une configuration où la lutte n’est pas essayée et la fuite impossible. Les chances de survie d’une souris dans cette configuration face à un chat, sont trop mince et si ce comportement perdurait à travers les générations sans doute1 que ça serait dévastateur pour la survie de l’espèce.

Par contre là où le circuit de la récompense, récompense, le circuit de la punition, puni… Sévèrement, on peut voir des signe très grave tel que :

  • Un changement hormonal (impliqué dans la dépression3)
  • Qui implique une baisse des défenses immunitaires4
  • Portes ouvertes à plein de pathologie du coups :)

Donc il y a bien des mécanismes qui implique des répercussions énorme sur l’état de santé d’un patient. C’est pas pour rien qu’on demande aux personnes atteintes de cancer de faire preuve de combativité. Déjà qu’ils ont des galères de systèmes immunitaires, si jamais ils entraient en dépression j’imagine même pas.


  1. Spéculations

  2. Source

  3. Source

  4. Source

+1 -0

Et oui il y a une troisième option. Cette dernière se trouve hors du circuit de récompense et rentre dans le circuit de la punition

Je crois d’ailleurs me souvenir que les animaux/humains qui ont eu des dommages à l’hypothalamus ont justement ce genre de comportement : ils deviennent incapable de prendre des décisions rapidement et de hiérarchiser leurs priorités. Dans un livre que je lis sur le sujet, un trader à été ainsi viré, car il devenait incapable de faire son travail, et passait des heures pour savoir aussi bien quelle action acheter que quelle chemise mettre ou quel café prendre.

Ce livre de Duhigg parle aussi de façon très intéressante de la façon dont les habitudes fonctionnent et du rôle de l’hypothalamus dans leur gestion justement.

Voilà, fin de la minute pub. ^^

+0 -0

@artragis

Non, il faut juste s’assurer que le candidat au remboursement a un effet suffisant pour que la société l’inclus dans la politique de santé. On dit uqe le service médical rendu doit être suffisant. Comme l’homéopathie n’a pas d’effet propre, son service médical rendu est nul.

Je suis bien d’accord qu’il faut "juste s’assurer".
Mais ta seconde phrase semble indiquer que ce n’est pas la peine de le faire.
Je ne vois pas pourquoi le service médical rendu d’un placebo serait nul.

Après, on peut estimer qu’il est insuffisant, et donc décider de ne plus rembourser.
Ce qui me gêne, c’est cette campagne à base d’arguments biaisés, de raisonnements invalides et de conclusion hâtives.
Ce qui me gêne encore plus, c’est que des "scientifiques" participent à ces falsifications.

Force est de constater que les "scientifiques" qui prennent position pour le déremboursement ne citent aucun article à ce sujet (au cas où ils seraient compétents dans ce domaine).

J’ai bien l’impression que personne ne veut "juste s’assurer", et qu’on préfère des incantations pseudo-scientifiques répétées à tout va.

@Blackline

T’imagines si on inventait des explications pour chaque truc qui n’ont pas d’effet prouvé

Comme toi, je ne pense pas qu’on ai besoin d’explications et de savoir le pourquoi et le comment, y compris si il y a des effets prouvés.
Les placebos et l’homéopathies en particulier manquent d’explications convainquantes, ce n’est pas une raison pour les condamner. Pour condamner une pratique, je pense qu’il faut de bonnes raisons, et non pas des avis non autorisés et encore moins des raisonnements qui ne tiennent pas debout.

+0 -3

Ce qui me gêne, c’est cette campagne à base d’arguments biaisés, de raisonnements invalides et de conclusion hâtives.

en fait depuis le début tu as juste refusé d’écouter ce qu’on dit. Non les arguments ne sont pas biaisé : l’homéopathie n’a pas d’effet, c’est démontré. Quant aux effets contextuels ils sont étudiés et ils forment ce qu’on appelle "l’hypothèse nulle" quand on a une guérison.

De ce simple fait par définition, toute thérapie qui n’est que cohérente avec l’hypothèse nulle a un service médical rendu nul.

Aujourd’hui, on a des méta études sur des milliers d’article pour démontrer l’inefficacité de l’homéopathie, c’est bon, on a montré que le SMR était nul.

@artragis Je t’assure que je lis avec attention ce que les uns et les autres écrivent.
Tu écris que l’homéopathie n’a pas d’effet, alors que tu sais bien qu’elle au moins l’effet placebo.
Concernant le SMR, je te suggère d’utiliser le vocabulaire officiel, ici c’est "SMR insuffisant" .
"SMR nul" est inexact à cause de l’effet placebo.

+0 -0

Je ne vois pas pourquoi le service médical rendu d’un placebo serait nul.

etherpin

Par définition, en fait. Si on prends la définition du SMR :

  1. Efficacité et effets indésirables ;
  2. Place dans la stratégie thérapeutique (notamment au regard des autres thérapies disponibles) et existence d’alternatives thérapeutiques ;
  3. Intérêt pour la santé publique.

Pour l’homéopathie :

  1. L’efficacité, qui se mesure en effet supérieur à l’effet placebo, est par définition nulle, de même que les effets indésirables.
  2. Il y a généralement des alternatives thérapeutiques avec un SMR intéressant.
  3. Ne reste que l’intérêt pour la santé publique, mais là encore l’homéopathie ne fait pas mieux que l’effet placebo.

L’homéopathie devrait donc rentrer dans la catégorie SMRI et ne pas être remboursée – ce qui serait le cas si elle n’avait pas des dérogations qui lui permet d’être évaluée différemment des autres stratégies thérapeutiques.

Tu écris que l’homéopathie n’a pas d’effet, alors que tu sais bien qu’elle au moins l’effet placebo.

mais par définition "l’effet placebo" (en 2018 on préfère parler d’effet contextuel d’ailleurs) ce n’est pas provoqué par une pratique spécifique, donc l’homéopathie ne peut pas "avoir d’effet placebo", et si elle ne fait pas mieux qu’un placebo, alors c’est qu’elle n’a pas d’effet.

Justement l’homéopathie n’est pas sujet à l’ASMR ou au SMR. C’est la seul branche ne devant faire preuve de rien du tout. Et ça, c’est dégueulasse quoi que l’on veuille car ça cache bien quelque chose. Qu’explique très bien @Spacefox

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