D’une part, la politique, ce n’est pas que de l’économie, malgré tout ce que l’on peut lire.
Bien entendu.
D’autre part, l’accumulation de « petits changements » doit bien avoir des effets comparables à une réforme profonde, au bout d’un certain moment.
Le problème de cette approche, du moins ici, c’est que ce sont souvent des mesures cosmétiques ou correctifs à droite à gauche qui ne changent pas fondamentalement d’approche (quand il y a besoin), et qui manquent de cohérences à terme et de lisibilité par le citoyen (et même le corps judiciaire et administratif).
Typiquement, aujourd’hui tu as une quantité innombrable d’exceptions de tous bords dans des domaines pourtant du quotidien, que ce soit dans l’imposition, les retraites, la sécurité sociale, les droits sociaux, les allocations diverses, etc
Et comme tu mets des correctifs de partout, sans vision globale et à long terme, tu peux trouver des cas tordus qui peuvent aller au bénéfice de citoyens qui ne devaient pas en bénéficier ou aller à l’encontre de ceux qui devraient en bénéficier. Et nombre de personnes en situations difficiles ne bénéficient pas des droits auxquels ils auraient le droit car trop compliqué.
Et preuve que les réformes tardent, nous ne parvenons pas à avoir un budget équilibré depuis trop longtemps. Ce n’est pas viable éternellement et ça aurait dû être corrigé au moins durant les périodes fastes. Les procédures administratives et judiciaires sont également de plus en plus longs et coûteux ce qui est aussi liée à cette complexification de l’ensemble. Le système éducatif a des problèmes identifiés depuis longtemps, or le système est dans l’ensemble le même avec ses défauts en place.
Après il n’y a pas qu’une façon pour changer tout cela, mais très clairement, les sujets de fonds ont rarement bougé profondément récemment et on ne peut se contenter de mesurettes par-ci par là.