Salut,
Pouvez m’expliquer ce que cela veut dire, et en quoi ça le prouve ?
Un vecteur peut être vu comme étant un objet représentant un déplacement dans un espace quelconque. Ce vecteur dispose de propriétés intrinsèques comme sa norme (sa longueur si tu préfères), mais pour manipuler ce vecteur, on a souvent besoin d’utiliser une représentation de ce vecteur à l’aide d’une collection de nombres réels.
Par exemple, un déplacement dans un plan spatial à deux dimensions peut être représenté par un vecteur (appelons le $u$) de $\mathbb R^2$ avec une norme correspondant à la longueur du déplacement. Ce vecteur lui même peut être représenté par ses deux composantes dans une base de $\mathbb R^2$. Si la base choisie est notée $(i,j)$, alors on peut écrire $u$ comme étant $u=ai+bj$ avec $a$ et $b$ deux réels qui seront les deux composantes de $u$. Ces composantes permettent de manipuler $u$, par exemple, lui ajouter un second vecteur $v=ci+dj$ en ajoutant les composantes pour obtenir $w=(a+c)i+(b+d)j$.
Les composantes sont donc bien pratiques, mais elles ont un gros défaut : leurs valeurs dépendent de la base $(i,j)$ choisie (alors que le vecteur $w=u+v$ lui, n’en dépend pas !). C’est embêtant dans les cas où l’on a envie d’avoir des relations qui ne dépendent pas de la base que l’on choisie (comme par exemple en physique, ce serait pas super si les lois physique n’était valides que dans certaines bases et pas dans d’autres). C’est pour cela qu’il est important de savoir si le résultat d’une opération effectuée entre des vecteurs dépend de la base prise ou non. L’addition de vecteur ou le produit scalaire n’en dépendent pas (seule la représentation des objets manipulés va changer).
Dans ton exemple, le fait d’écrire le produit scalaire sous cette forme montre que le résultat ne dépend pas de la base choisie de façon triviale : le vecteur $u+v$ n’en dépend pas, ni les normes des différents vecteurs.
Pour ta dernière question, on prend souvent des vecteurs de base qui sont unitaires et orthogonaux parce qu’ils vérifient des propriétés intéressantes. Si on note $(i,j)$ une base orthonormée de $\mathbb R^2$, alors on a $i\cdot i=1$, $i\cdot j=0$ et $j\cdot j=1$. Cela conduit à ce que si un vecteur se décompose comme ceci : $u=ai+bj$, alors on a $u\cdot i=a$ et $u\cdot j=b$.