[Blog] Finance mon amour...

Présentation de mon blog pour parler finance, économie et vulgarisation

a marqué ce sujet comme résolu.

Bonjour,

Je voudrais vous présenter ici mon blog que je viens de lancer ! Cela fait pas mal que j’avais envie de créer un site de ce genre. Comme le nom l’indique, l’idée est de parler finance/économie au grand public. Mais avec un angle un peu différent de ce qui se fait habituellement. Je m’explique.

Souvent les gens ont du mal à visualiser à quoi servent les économistes et ce qu’un chercheur en finance/économie peut apporter d’utile à la société. Mon but est de prendre des articles de recherche qui ont un intêret (articles fondateurs, rigolos, etc) et d’en expliquer le contenu et l’intérêt. Quel problème l’auteur essaye de résoudre ? En quoi c’est important ? Comment cela nous permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure ? A chaque fois je vais essayer de choisir un titre un peu orignal pour attirer le lecteur, mais le contenu sera toujours sérieux.

Pour mon premier article, j’ai choisir un papier qui a une approche originale pour tenter de mesurer l’impact des PDG sur l’entreprise. Je vais essayer de publier un article toute les semaines ou toutes les deux semaines selon mes disponibilités/motivation.

Je n’exclue pas non plus de publier des articles non basés sur des articles de recherche mais plus libre dans un second temps. Pourquoi pas élargir parfois à des questions plus larges que les thématiques financières si je trouve que ça peut-être vraiment intéressant ou qu’on me le demande.

Voilà, n’hésitez pas me faire vos retours et à me donner des conseils.

Petit point technique

Le site est propulsé sous wordpress, par que j’ai trouvé que c’était la solution la plus simple et que je n’avais pas envie de m’embêter à coder. C’est la première fois que j’utilise wordpress, que je découvre avec ce projet. Si jamais il y a des connaisseurs parmi vous et que vous avez des conseils à me donner sur les extensions, les plugins ou autre, je suis preneur.

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Extrapoler, c’est mal.

Que dit précisément l’étude que tu commentes (d’après ton billet) : que la mort d’un PDG ou de l’un de ses proches diminue les performances d’une entreprises. Cela ne dit rien sur ses performances positives : si un patron fait moins bien qu’un patron qui ne fait rien (ours en peluche), alors il ne faut pas le payer. Or, cette étude ne dit rien à ce sujet. Elle dit que s’il meurt, les performances diminuent. Logique : il y a désorganisation. Passer d’un mauvais patron (inférieur à l’ours) à plus de patron du tout peut diminuer les performances. Idem pour la perte du conjoint : le PDG, déstabilisé, risque de prendre de mauvaises décisions. Il peut très bien passer de mauvais (inférieur à l’ours) à très mauvais.

Dit autrement, cette étude, certes très intéressantes, ne dit rien sur l’efficacité positive des PDG dans une entreprise. Elle parle des effets délétères de la perte d’un PDG, ou des performances négatives qu’il peut faire.

Parler des performances positives (et relier cette étude au salaire pouvant être perçu par les PDG), c’est une extrapolation illégitime.

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Salut !

Merci pour ta réponse. En économie on a rarement accès directement aux variables qu’on chercher à étudier, d’où l’utilisation de "proxy" ou de moyens détournés. Le but de l’étude n’est pas de savoir si un patron est bon ou pas, mais de savoir si il a un impact sur l’entreprise (de préférence un impact positif). Si il n’avais pas d’impact, sa disparition ou l’affectation de sa capacité à diriger ne devrait pas se traduire par une variation importante du chiffre d’affaire ou de la rentabilité.

si un patron fait moins bien qu’un patron qui ne fait rien (ours en peluche), alors il ne faut pas le payer. Or, cette étude ne dit rien à ce sujet. Elle dit que s’il meurt, les performances diminuent.

Je pense que tu te trompes dans ta critique. L’étude montre que en moyenne, un patron à un impact positif (car quand il meurt l’entreprise va mal). Si ce n’était pas le cas, l’entreprise irait mieux en moyenne quand elle perd son patron. Il s’agit d’une moyenne, personne n’a jamais dis qu’il n’y avais pas de mauvais patrons. Peut-être que les patrons ne sont pas d’une efficacité optimale et qu’ils pourraient faire mieux je te l’accorde. Mais ce n’est pas le but de cette étude. En moyenne, le patron est efficace.

Reformulation un peu plus formelle de l’explication : On pose l’hypothèse nulle H0 comme "le PDG n’a pas d’impact sur l’entreprise", ce qui devrait se traduire par un impact de sa disparition nulle sur les indicateurs de performance économique. Or on remarque avec un risque alpha de 1% que la disparition du PDG à un réel impact sur l’entreprise, ce qui tend à invalider notre hypothèse nulle. Et donc à valider l’hypothèse alternative "le pdg à un impact".

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Le PDG a un impact, ok. Le PDG a un impact positif, non, l’étude ne dit rien à ce sujet.

Imaginons un PDG qui signe des papiers, mais c’est tout. S’il meurt précipitamment, plus personne ne peut signer. Cela a un impact négatif, alors que la plus-value du PDG est nulle.

Je ne prétends pas que les PDG sont inutiles, ou que sais-je, mais que cette étude, de ce que tu en dis, ne montre pas une utilité des PDG ; elle montre un impact négatif dans certaines circonstances (mort, décès de proche…). L’impact positif potentiel, tu l’extrapoles, sans préciser que c’est une extrapolation. En tant que vulgarisateur, c’est une faute.

+3 -0

Imaginons un PDG qui signe des papiers, mais c’est tout. S’il meurt précipitamment, plus personne ne peut signer. Cela a un impact négatif, alors que la plus-value du PDG est nulle.

C’est bien pour ça que le second test est là : pour vérifier que l’impact n’est pas juste organisationnel. En regardant la performance de l’entreprise quand le PDG est touché par la mort d’un proche (femme/enfant en particulier) on mesure de façon indirect son impact sur l’entreprise. Ce qui permet de confirmer que l’effet précédemment mesuré lors de sa mort n’est pas juste organisationnel mais vient bien de la capacité du dirigeant à prendre des bonnes décisions pour l’entreprise. Si le PDG était uniquement là pour signer des papiers et ne prendrait pas de décisions importantes, alors un événement qui affecte sa capacité à décider comme la mort d’un proche ne devrait pas impacter l’entreprise. Hors ce n’est pas le cas, et l’effet trouvé va parfaitement dans le sens attendu : plus la personne décédée est proche du PDG (femme/enfant) plus l’entreprise est impactée. Pour les parents ou beau-parents l’impact est moins important, ce qui semble cohérent.

C’est plus clair dit comme ça ? De mon point de vue ça me semble évident, mais je vais peut-être modifier l’article pour faire apparaitre de façon plus claire le raisonnement si je vois que ça peut poser des difficultés.

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Il est triste, donc il prend des décisions mauvaise. Ça ne dit pas qu’il était plus efficace qu’un ours en peluche avant. C’est ce que je voulais faire passer quand je disais « Il peut très bien passer de mauvais (inférieur à l’ours) à très mauvais. ». Je ne conteste nullement que l’étude montre qu’un mauvais PDG diminue l’efficacité. Je conteste que l’étude que tu présentes montre qu’un bon PDG augmente l’efficacité.

À mon sens, ce que tu dis n’est pas une difficulté de compréhension de ma part, mais un truc faux de la tienne, une extrapolation douteuse.

+3 -0

Je ne conteste nullement que l’étude montre qu’un mauvais PDG diminue l’efficacité. Je conteste que l’étude que tu présentes montre qu’un bon PDG augmente l’efficacité.

Ok je crois que je comprends où tu veux en venir. L’étude montre en effet un lien entre PDG et efficacité, via une relation négative (un mauvais PDG impact négativement l’entreprise). Et tu me dis qu’on ne peut pas en tirer l’idée qu’un PDG impact positivement l’entreprise.

Ce n’est pas totalement faux au sens strict, mais c’est assez contre intuitif. Si quand le PDG va mal cela affecte négativement l’entreprise par ce qu’il prend les mauvaises décisions, il est plus que raisonnement de penser que quand il prend les bonnes décisions cela affecte positivement l’entreprise. C’est ce qui est implicite et sous entendu dans le raisonnement : les mécanismes de prise de décisions sont les mêmes, donc ça devrait marcher dans les deux sens.

Si on accepte ce prérequis qui me semble assez évident, tout est cohérent. Ça serait plutôt à toi d’expliquer ton hypothèse contre-intuitive comme quoi le PDG aurait un impact négatif via de mauvais choix mais que celui qui fait des bons choix n’aurait pas d’impact positif.

À mon sens, ce que tu dis n’est pas une difficulté de compréhension de ma part, mais un truc faux de la tienne, une extrapolation douteuse.

Je trouve bien plus douteux de supposer une relation PDG-efficacité à sens unique (impact negatif) que de supposer une relation a double sens (qui serait mise en évidence ici). Il est possible après qu’on puisse discuter de la stricte symétrie de cette relation (un PDG a-il plus facilement un impact négatif que positif ?) mais à partir du moment où cette double relation existe, cela se relie directement au problème de la rémunération.

Pour que ta proposition soit cohérente avec les résultats de l’étude ça demande quand même : - une relation unique entre efficacité et PDG (pourquoi ?). - que inefficacité naturelle du PDG soit telle que sa mort ne compense pas la perte d’efficacité liée à la désorganisation et que sa mort se traduise quand même par un effet négatif - accessoirement que ça aille à l’encontre de toute la littérature sur le sujet (mais ça ne tu ne peux pas le savoir… encore que tu peux un peu t’en douter quand même).

Ta critique n’est pas infondée logiquement parlant, mais elle est assez capillotractée et peu honnête à mon sens quand on voit les hypothèses sur lesquelles elle repose.


Dans le cas d’une relation unique qui répondrait aux conditions que tu imagines, la conclusion logique serait qu’il faudrait supprimer le rôle du PDG. C’est assez particulier.

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Je ne suppose ou imagine rien, justement ! Je n’ai pas d’hypothèse particulière. Et rien à montrer, puisque je me contente de lire ton compte rendu de l’étude sans l’extrapoler de quelque manière que ce soit.

Si l’étude montre A, tu ne dois pas dire qu’elle montre B. Par contre, tu peux dire que le fait que A ait été montré laisse à penser que B est vrai (sans démonstration, c’est un indice) pour telle et telle raison.

Là, l’étude montre A, et tu dis quelle montre B. C’est faux, donc malhonnête de ta part. En science, on est logique. À toi de voir si tu veux faire de la science ou pas. Tu as le droit de répondre que non, mais dans ce cas-là, ne prétends pas parler de recherche.

Quant à la littérature, tu t’es interdit de l’invoquer quand tu as mit le grand public dans ta présentation.


Que ce soit clair, je suis convaincu qu’un bon patron aide effectivement une entreprise. Et un mauvais la coule. J’ignore à quel point, mais j’imagine que la question est complexe (l’inertie d’une grosse boite est plus importante que celle d’une petite, par exemple, donc l’effet d’un patron, à compétences égales et situation extérieur égale, est encore soumis à de nombreux paramètres). Je dis juste que tu extrapoles l’étude, sans le dire. Ça te parait peut-être bête, mais en t’éloignant des résultats de l’étude, tu montres que l’on ne peut pas avoir confiance en toi, puisque un biais apparait entre l’étude et le compte rendu de celle-ci. J’ai lu en diagonal l’étude, et il me semble qu’il parle (au moins dans sa conclusion et son abstract) de liens entre PDG et performance, mais pas de liens positifs. Ça tombe bien, son étude montre un lien (négatif, en l’occurrence).

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Ça te parait peut-être bête, mais en t’éloignant des résultats de l’étude, tu montres que l’on ne peut pas avoir confiance en toi, puisque un biais apparait entre l’étude et le compte rendu de celle-ci. J’ai lu en diagonal l’étude, et il me semble qu’il parle (au moins dans sa conclusion et son abstract) de liens entre PDG et performance, mais pas de liens positifs.

Le but de la vulgarisation est d’expliquer le contexte dans lequel s’inscrit l’article et les questions auquelles il tente de répondre. Et ici il est clair que le lien entre performance et PDG est implicitement a double sens. Par ce que c’est logique : si un PDG affecté par la perte de sa femme prend de mauvaises décisions, il est cohérent que quand il est compétent il prenne des décisions qui impactent positivement la firme. Ce qui s’inscrit dans son rôle : définir la stratégie, la mettre en place, prendre les décisions associées.

C’est pour ça que la transition entre l’article et la question de la rémunération se fait naturellement. L’article n’aurait d’ailleurs aucun intêret si le lien à double sens n’était pas implicite : quel économiste sérieux va faire une étude de ce genre pour montrer uniquement qu’un pdg qui va mal impact négativement son entreprise ? Ces éléments sont implicites, mais ils sont indispensables pour lire et comprendre correctement l’étude.

Je peux te demander pourquoi tu as formulé cette critique ? Est-ce que tu es conscient qu’elle sous entend que le lien entre performance et pdg serait a sens unique ? Est-ce que cela te semble vraiment plus plausible qu’il soit a sens unique plutôt qu’a double sens ? Si oui, pourquoi ? Pourquoi dire que tu es toi-même convaincu que la relation est effectivement à double sens mais faire une remarque supposant le contraire sans le préciser ? J’ai l’impression que tu as seulement cherché à critiqué et que tu as bondit sur l’occasion, sans te rendre compte que ce que sous tend ta critique n’est pas évident voir contre -intuitif.

Ta remarque aurait été intéressante si tu avais relevé ce lien implicite dans les deux sens et que tu l’avais questionné. Ce qui ouvrait la porte a la question sur la symétrie de ce lien, qui est un sujet d’intérêt. Mais en l’état actuel je suis un peu septique sur la pertinence de ta remarques et ses motivations.

+0 -2

Mais en l’état actuel je suis un peu septique sur la pertinence de ta remarques et ses motivations.

Dans ce cas, tu n’écoutes pas les critiques, et je n’ai rien à ajouter.

Très cordialement,
Gabbro.

+1 -1

je n’ai rien à ajouter.

Je t’ai posé des questions pour mieux comprendre ta critique et son fondement, et tu refuses de répondre. Si ton but avait été réellement de faire une critique pertinente et que tu avais vu tout ce que je sous-entendais, tu n’aurais eu aucun problème à me répondre et tu m’aurais dit "oui je pensais tout ça, j’ai juste oublié de le mentionner, maintenant on est d’accord. Voici les raisons x ou y pour lesquelles je pense naturellement que la relation pdg-performance est à sens unique, ce qui explique ma remarque".

Dans ce cas là, j’aurai trouvé ta remarque intéressante, surtout avec une bonne justification concernant la relation a sens unique au lieu de celle qui me semble intuitive a double sens.

Je ne sais pas trop quoi penser par ton refus de répondre. Simple mauvaise humeur ou mauvais communication entre nous ? Ou signe que tu n’avais pas pensé aux prérequis de cette remarque est que tu es maintenant incapable de la justifier sérieusement ? Si c’est le cas, il pourrait-être honnête de ta part de le dire. Il n’y a pas de mal à faire une erreur de logique et à oublier une sous entendu dans un raisonnement, surtout en langage naturel (et dans un domaine qui n’est pas le tient). Cela serait tout à ton honneur et il n’y aurait pas mort d’homme. Comme je serais le premier à reconnaitre la pertinence de ta remarque si tu justifiais les points que j’ai indiqué. Cela fait parti de la controverse et de la critique. Au delà du petit bobo à l’égo (personne n’aime admettre faire une erreur de raisonnement ou avoir mal compris) c’est la base d’une démarche scientifique saine.

Je serais ravis de te lire sur les points que je t’ai indiqué si tu veux bien répondre. Sinon, j’en tirerai les conclusions nécessaires sur ton honnêteté. :)

Cordialement,

Demandred

+0 -0

Par ce que c’est logique : si un PDG affecté par la perte de sa femme prend de mauvaises décisions, il est cohérent que quand il est compétent il prenne des décisions qui impactent positivement la firme. Ce qui s’inscrit dans son rôle : définir la stratégie, la mettre en place, prendre les décisions associées.

En fait, non. Il pourrait tout aussi prendre des décisions qui n’ont pas un impact particulier (ni positif, ni négatif) sur la santé ou les performances de l’entreprise comme de simples mesures d’ordre intérieur par exemple (mais il y a tout un ensemble de situation de ce type). Cela dit, c’est ton extrapolation que critique Gabbro. L’étude montre A, mais elle ne montre pas B. Et tu ne peux pas déduire B des conclusions de A. Pour démontrer B, il faudrait une étude qui vise à le démontrer parce qu’il y a des décisions (actes positifs) prises par un PDG qui n’ont pas forcément un impact. De fait, tu ne peux pas extrapoler de la sorte (ou alors dire qu’elle tendrait à montrer que) parce que ce n’est pas rigoureux.

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J’estime avoir répondu à l’ensemble de tes questions, mais soit, faisons le encore, puisque tu insistes…

Je peux te demander pourquoi tu as formulé cette critique ?

J’ai vu une faute de raisonnement logique et de vulgarisation, je l’ai signalé. Cf ci-dessous.

Est-ce que tu es conscient qu’elle sous entend que le lien entre performance et pdg serait a sens unique ?

Tu décris une étude qui parle d’un sens. La question de l’autre sens ne devrait pas se poser. Je ne m’y oppose pas, mais je dit que tu ne devrais pas en parler comme tu le fais, car c’est une extrapolation. Et tu ne le précises pas. Tu quittes le champ de l’étude sans le dire, c’est de la manipulation, donc de la mauvaise vulgarisation. C’est bel et bien un manque de logique ou de probité que je pointe.

Est-ce que cela te semble vraiment plus plausible qu’il soit a sens unique plutôt qu’a double sens ?

Non. Mais ce n’est pas la question ici. On parle de l’autre sens dans l’étude.

Pourquoi dire que tu es toi-même convaincu que la relation est effectivement à double sens mais faire une remarque supposant le contraire sans le préciser ?

Parce que ce n’est pas important. Ce qui compte, ce sont les résultats de l’étude, l’interprétation des chercheurs, et la tienne. Mais ces trois éléments doivent être clairement dissociés. Dans toutes les études que je lis, il y a une partie Méthodes, une autre Résultats et une troisième Interprétation. Et ces trois choses ne doivent pas être mélangés, puisque leurs validités et leurs critiques sont très différentes. C’est certes un billet de blog, mais mélanger les choses ne rend en rien plus clair, et tourne facilement à la manipulation (faire croire que ton avis est dans le papier, par exemple).

Relis mes messages, tu verras que c’est toujours ça que je pointe : tu extrapoles l’air de rien, tu agrandis les conclusions de l’étude sous couvert d’évidences. Ce n’est comme ça que ça marche. Si tu fais une hypothèse, tu le dis. Point barre. Si tu débordes du cadre d’une étude, tu le signales, c’est l’honnêteté de base qui permet de dire à qui attribuer des propos.

P.S. :

personne n’aime admettre faire une erreur de raisonnement ou avoir mal compris

Ne pas comprendre, c’est mon travail. Je le fais tous les jours. Et je n’ai pas besoin de toi pour me sentir con chaque semaine. Alors franchement, une fois de plus, ou une fois de moins, je m’en fous. :D

Sinon, j’en tirerai les conclusions adéquates sur ta démarche et ton éthique scientifique.

J’espère que tu comprendras que, si mon message n’est pas encore passé, je ne répondes plus sans pour autant attaquer mon éthique (terme très mal choisi dans ce contexte, d’ailleurs). J’estime avoir pris assez de temps, et répondu assez longuement pour avoir le droit de passer à autre chose sans plus m’appesantir. Surtout que je ne fais que répéter ce que j’ai dit jusqu’ici.

+2 -0

Tu décris une étude qui parle d’un sens. La question de l’autre sens ne devrait pas se poser.

C’est pourtant ce qui sous-entend cette étude et ce qui fait tout son intêret. Je pense que si tu avais pris le temps de réfléchir honnêtement 30s tu aurais pu le trouver tout seul.

L’erreur de logique est clairement de ton coté, démonstration.

1) Il n’y a aucune précision sur le fait que la relation soit a sens unique ou non, et l’étude ne porte que sur la relation négative. 2) Pourtant je donne une interprétation qui demande que la relation soit a double sens pour être valide. 3) Soit je fais une faute logique, soit je considère implicitement que la relation est a double sens ce qui rend mon interprétation valide et naturelle. Regardons si il serait justifié de faire ainsi avant de m’accuser de tromperie du lecteur. 4) Cela est justifié pour deux raisons. Premièrement, dans le cas contraire l’étude n’aurait pas grand intêret. Je vois mal des économistes faire une étude dans le but de montrer uniquement qu’un mauvais PDG peut influencer négativement son entreprise, je crois que ce sujet n’est discuté par absolument personne. Secondement, si le PDG a une influence telle que ses décisions peuvent conduire à un impact negatif sur l’entreprise, il n’est pas absurde que il puisse avoir un impact positif en prenant d’autres positions. 5) A l’aide de cette petite réflexion et via application du principe de charité philosophique, tu peut avoir une forte raison de croire que j’ai supposé cela implicitement et que mon article est tout à fait cohérent. 6) Si jamais tu doutes, tu peux le signaler en précisant le raisonnement que je viens de faire. 7) Pour dire directement que j’ai fais une erreur de raisonnement il y a deux raisons. Soit tu considères que la relation est à simple sens de façon évidente et qu’il n’est pas crédible que je considère le contraire, donc je fais une faute logique. Dans ce cas j’ai demandé a expliquer les raisons et tu ne m’a pas répondu. Tu as même dit que tu pensais le contraire. Ce n’est donc pas ça. L’autre raison c’est que tu as mal raisonné et tu n’as pas vu le sous entendu implicite logique et naturel de mon propos. Et tu n’as pas vu que ta critique sous-entendais un truc totalement absurde. Ou alors tu avais tellement envie de critiquer que même si c’est absurde tu le dis quand même, je ne sais pas trop…


La dernière explication serait que tu sois autiste et incapable de voir le sous-entendu implicite de ma démarche et d’y appliquer le principe de charité philosophique. Tu as juste vu l’erreur de logique, sans plus. Dans ce cas là je comprends et je trouve ça plutôt cool, je ne peux pas vraiment t’en vouloir. Mais j’ai des doutes sur la pertinence de ce scénario… :p

+0 -6

Si je peux me permettre, sur les questions scientifiques qui ont attrait au domaine social, se contenter d’une étude qui mesure indirectement une variable via un protocole très précis, sur une durée très précise, dans un contexte très précis, pour tirer une ou plusieurs conclusions générales c’est déjà aller au delà de l’honnêteté scientifique et cela ressemble plus au journaux qui arrivent à titrer dans la même semaine "Le café est mauvais pour la santé" parce qu’une étude montre un risque de maladie cardiovasculaire accrue sous X conditions par un protocole Y, et "Le café est bon pour la santé" parce qu’une autre étude montre des effets intéressants sur le cerveau toujours sous Z condition avec un protocole T. Je ne dis pas que tu es malhonnête bien sur, juste que ça complique les choses.

Cela tombe bien, dans les sciences sociales il y a pléthore d’études qui permettent de réaliser des méta-études pour dégager un consensus (ou montrer l’absence de consensus) et c’est vrai en particulier sur le tryptique (Performance PDG, Salaire PDG, Performance entreprise). Après c’est surement moins en adéquation avec l’objectif {\it user-friendly} de ton blog, mais c’est à considérer je pense.

D’ailleurs ce n’est pas que vrai pour les sciences sociales et cela ne veut même pas dire que si deux études se contredisent l’une d’elle est de la "mauvaise science". Simplement que via l’aggrégation de toutes les études on permet d’éliminer pas mal de bruit, et la "mauvaise science". Par exemple, en ce qui concerne la question de la responsabilité de l’homme sur le changement climatique, il y a un consensus scientifique de +97% des articles sur le sujet en faveur d’un impact principal de l’homme avec un taux de confiance très élevé. Dans les 3% restant, il y a les fraudeurs grassement payés comme Willie Soon, mais aussi des études qui échouent à montrer le lien, ou par un protocole particulier dans un environnement particulier trouve un résultat contraire ou en dehors au consensus. Si par mégarde tu vulgarises l’un des articles des 3% tu auras tout faux: tu auras transmis un savoir très probablement faux ou largement inexact. Or comme tu fais de la vulgarisation, tu t’abstrais probablement suffisamment des conditions exactes de l’expérience par définition… alors si en plus tu t’abstrais de la conclusion exacte fourni par l’étude c’est une double faute !

Cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas être intéressant de présenter ces travaux, mais il ne faut pas oublier qu’il existe un tas d’études qui montrent exactement l’inverse de ton étude (qui en fait sont majoritaires dans le domaine) et surtout des méta-études qui vont bien plus loin en étudiant les boucles de rétroactions entre les revenus non-fixes d’un dirigeants et ses performances, et les performances de l’entreprise (j’avais fais un message plus axé sur la corrélation performances de l’entreprise et rémunération mais en considérant que la rémunération est un indice de performance du PDG, ça se donne déjà le ton.). Mais à mon avis, on prend moins de risque à présenter des articles sur des méthodes ou algorithmes que sur des inférences statistiques qui peuvent être assez douteuses (enfin ça ne suffit pas à éluder tous les problèmes mais ça les réduit).

Je suis tout a fait d’accord avec toi, le but n’est clairement pas de prétendre à la vérité scientifique ou à démontrer quoi que ce soit. L’objectif est plutôt de sensibiliser le lecteur et d’essayer de montrer comment on peut essayer de répondre a certaines questions en économie (et donc ce que font les économistes).

Là par exemple l’article propose une approche originale pour mettre en évidence le lien entre le président et l’entreprise. Je trouve ça intéressant et le résultat trouvé est cohérent avec ce qu’on attend. Sur la rémunération des dirigeants c’est en effet un sujet plus délicats, que j’aborderais plus tard. L’idée sera plus de montrer les différentes composantes et effets qu’on peut mettre en évidence que de donner une réponse toute faite ou tranchée là dessus.

Après c’est surement moins en adéquation avec l’objectif {\it user-friendly} de ton blog, mais c’est à considérer je pense.

Oui j’y avais pensé, mais c’est moins fun. Je pense éventuellement à le faire quand j’aurai présenté plusieurs articles sur la question.

Si par mégarde tu vulgarises l’un des articles des 3% tu auras tout faux: tu auras transmis un savoir très probablement faux ou largement inexact.

Je pense que je devrais pouvoir éviter le problème sans trop de difficulté. Déjà si un champ de l’économie avait un consensus à 97%, ça se saurait. :D Plus sérieusement, si il y a un consensus sur un sujet, je vais essayer de prendre des articles qui vont dans ce consensus. Comme dans la plupart des cas il y a plus ou moins consensus ça ne me dérange pas de parler d’un article qui dit blanc et l’autre qui dit noir, au contraire.

Le but est vraiment agnostique, de prendre des articles et d’expliquer ce qu’ils apportent comme réflexion intéressante au débat. Je n’ai pas la prétention de trancher les débats ou de dire que les articles ont forcement raison, que c’est comme ça et point final. Juste de donner une idée de ce qui se fait dans le domaine et en quoi ça peut nous aider à mieux comprendre le monde dans lequel on vit.

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Là par exemple l’article propose une approche originale pour mettre en évidence le lien entre le président et l’entreprise. Je trouve ça intéressant et le résultat trouvé est cohérent avec ce qu’on attend.

Question innocente mais un peu HS: en quoi l’approche est originale ? Elle décrit simplement un protocole en somme assez basique qui veut qu’on isole la variable dont on veut tester l’impact du reste du système qui doit rester égal par toute chose.

Aussi, il y a des approches quantitatives bien plus intéressantes puisque justement, elles sont quantitatives (et de mémoire les travaux trouvent à la louche que dans leur modèle de variations des résultats d’une entreprise, le facteur "PDG" compte pour 20% du pouvoir explicatif). L’approche est plus sérieuse à bien des égards: ce n’est pas une étude à posteriori mais à priori (par un modèle), avec tous les avantages d’analyse et d’interprétation des résultats que cela comporte.

Après c’est simplement ton choix mais je le signale au cas où tu ne sois pas au courant de l’existence de ces études.

Oui j’y avais pensé, mais c’est moins fun. Je pense éventuellement à le faire quand j’aurai présenté plusieurs articles sur la question.

Rome ne s’est pas faite en un jour.

Le but est vraiment agnostique, de prendre des articles et d’expliquer ce qu’ils apportent comme réflexion intéressante au débat. Je n’ai pas la prétention de trancher les débats ou de dire que les articles ont forcement raison, que c’est comme ça et point final.

Et c’est pratiquement le coeur de la remarque de Gabbro: être agnostique ce n’est pas faire le moindre commentaire ou hypothèse qui ne soit pas explicitement mentionné dans l’article que tu présentes parce que cela devient alors ton opinion que tu fais soutenir par un article qui en réalité ne le soutient pas.
Je n’ai pas lu l’article initial mais s’il ne fait qu’une étude de corrélation dans le sens négatif, tu ne peux pas parler d’une corrélation "dans l’autre sens" (avec les guillemets qu’il faut, mais on comprendra dans le contexte de la discussion) si ce n’est indiquer que cette relation n’est pas étudiée par l’article et qu’éventuellement elle semblerait plausible. Encore mieux, sourcer avec une étude qui l’étudie si tu en connais une.

Bon après je ne crois pas qu’il y ait mort d’homme et que cela mérita l’âpre discussion ci-dessus, d’autant que dans les faits, il y a bien d’autres études qui étudient et mettent en évidence ce lien. Mais ça, Gabbro, en tant que néophyte et simple lecteur attentif ne peut pas le savoir et est légitimement obligé de faire la remarque.

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Question innocente mais un peu HS: en quoi l’approche est originale ?

Ce qui est orignal est le proxy utilisé pour isoler la variable d’intérêt : tester la mort des PDG d’un de leurs proches (et idem pour les tops managers). C’est le principale problème en économie : la relation on la connait, mais pouvoir la tester et avoir un contrefactuel c’est une autre histoire. Et je trouve la façon de procéder ici intéressante. C’est plus ça que je voulais mettre en avant en fait, cette idée qu’on économie on essaye de trouver des façons détournées plus ou moins astucieuses pour mesurer ce qu’on veut mesurer. Le résultat en soi est assez classique/attendu et n’a pas un intêret monstrueux.

Après c’est simplement ton choix mais je le signale au cas où tu ne sois pas au courant de l’existence de ces études.

Le but de ce premier article était plus de présenter la méthode originale utilisée pour mettre en évidence le lien entre dirigeant et performance et ouvrir à la question de la rémunération que de vraiment parler de rémunération et performance. Je reviendrais sur ses sujets plus tard, avec des études vraiment spécifiques sur la rémunération et ses raisons d’être.

Et c’est pratiquement le coeur de la remarque de Gabbro: être agnostique ce n’est pas faire le moindre commentaire ou hypothèse qui ne soit pas explicitement mentionné dans l’article que tu présentes parce que cela devient alors ton opinion que tu fais soutenir par un article qui en réalité ne le soutient pas.

Quand je dis agnostique je veux dire que je ne vais essayer de trancher la question. Mais ici c’est pour remettre l’article dans son contexte et montrer à quoi il sert. Le but n’est pas de montrer qu’il existe une relation à sens unique entre PDG en entreprise, par ce c’est assez intuitive et que ça nous ferait une belle jambe. L’intérêt est surtout dans le fait que la relation soit a double sens : si on montre qu’un PDG a un impact sur l’entreprise, alors cela pose la question (entre autres) de sa rémunération et des mécanismes d’incitation qu’on peut mettre en place. Ce n’est pas le lien performance-pdg qui est important en temps que tel, mais plutôt ce qu’il implique.

Encore mieux, sourcer avec une étude qui l’étudie si tu en connais une.

Là comme ça je n’ai pas, mais ça me semble difficile à tester. On peut facilement imaginer des chocs aléatoires negatifs (comme la perte) d’un proche et s’en servir comme proxy. Trouver un choc aléatoire positif sur le dirigeant me semble moins facile. Est-ce par exemple si il se marie cela va affecter sa productivité à la hausse (il est heureux donc est plus efficace) ou au contraire à la baisse (il pense à son mariage et est moins concentré, moins disponible) ? Difficile de répondre. C’est d’ailleurs pour ça que cette étude à été faites à mon avis, si on avait un proxy du même genre pour montrer de façon direct une relation positif on ne s’embêterait pas. Souvent c’est plus facile de trouver des chocs négatifs sur une variable et de supposer que la relation doit marcher dans les deux sens que de chercher des chocs positifs. C’est vrai que je fais le passage du sens de l’article au double sens de façon totalement implicite, car c’est un lien logique (difficile de justifier une relation à sens unique), nécessaire pour que l’article ai une utilité. Pour que le lien soit a sens unique et soit cohérent avec les résultats de l’étude il faudrait supposer qu’en moyenne les pdg ont un impact légèrement négatif mais inférieur en valeur absolue a celui de la désorganisation que leur mort fait subir à l’entreprise. Ce qui est assez peu probable, raison de plus pour laquelle je considère le double lien comme sous-entendu et logique.

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Bonjour à tous !

Je viens de publier mon second article, qui fait partie d’une série d’articles visant à retracer les grandes lignes de la finance moderne ! N’hésitez pas à partager et à commenter.

http://financemonamour.fr/banquier-ne-ressemble-plus-a-ca-petite-de-histoire-de-finance-moderne-12/

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C’est une véritable révolution conceptuelle pour les banquiers. Plus besoin d’essayer de prévoir la valeur d’un titre en fonction du passé comme le font les analystes graphiques. Il n’est pas non plus utile d’essayer de calculer la valeur fondamentale d’une action en tentant d’en calculer les déterminants. Il suffit de les voir comme des phénomènes aléatoires, qu’il ne sert à rien d’essayer de prévoir.

Parmi l’ensemble des affirmations choquantes de ce billet, celle-ci est vraiment le pompon.

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