L’objectif est vraiment trop mauvais à 300 mm et manque totalement de piqué à cette focale – que la mise au point soit automatique ou fignolée à la main sur une étoile).
Bien que j’ai suivi des conseils prétendant le contraire, le stacking ne fonctionne correctement que sur des images prises avec une monture qui fait du suivi. En particulier, si l’objet a tourné entre deux séries de prises de vue, l’alignement ne se fait pas correctement et il y a des artefacts partout…
Le problème dans tout ça, c’est que maintenant je regarde les montures à suivi et les meilleurs objectifs
Je connais pas trop le domaine, mais quand tu parles de monture à suivi, tu parles de dispositifs qui font tourner l’appareil selon une rotation programmée ou un truc de ce gout là, ou rien à voir?
C’est ça oui : tu installes ta monture et tu la règle bien, tu pointes un objet du ciel, et la monture va tourner de façon à ce que l’objectif soit toujours bien pointé sur l’objet en question.
Par curiosité, j’ai essayé sur un objet du ciel profond. Après une étude scientifiquement poussée1, mon choix s’est porté sur l’amas d’Hercule « M13 ». Et donc, ça fonctionne :
Parce que sans post-traitement et avec une seule prise, en fait ça donne ceci :
Ce qui est… moins bien.
Le verdict honnête, c’est que ça fonctionne, mais que c’est beaucoup trop de boulot pour le rendu final. En fait j’ai un reflex, un trépied et un zoom, et c’est pas assez. Le trépied simple combiné au zoom m’oblige à des poses courtes pour éviter d’avoir des traits à la place des étoiles et des objets célestes, et donc à faire beaucoup de clichés – 895 clichés (28 Go au total). Ça fait exploser l’occupation en espace disque temporaire (326,9 Go !) et en temps de calcul pour arriver à traiter tout ça.
Siril est un logiciel récent et performant, mais il part du principe qu’on a du matériel adapté pour essayer de faire ce genre de photo…
À savoir : le seul objet assez brillant et haut dans le ciel visible depuis mon balcon en début de soirée.↩
Comme (presque) tous les ans, j’ai un couple de rougequeues noirs qui niche dans le puits de lumière de mon appartement. Et contrairement aux années passées, cette fois j’ai un objectif qui me permet de les prendre en photo ! (enfin, quand ils sont d’accord, c’est rapide ces petites bêtes – et bizarrement ils se méfient des chats qui bavent de l’autre côté de la vitre).
Pour l’instant je n’ai eu des photos correctes que du mâle :
Pour les amateurs et amatrices de passereaux, il y a six autres photos disponibles ici (je ne les mets pas avec prévisualisation pour éviter de pourrir le sujet) :
Haha non, ça ne t’entends pas sur la photo, mais là il est en mode panique et pousse des cris d’alarme. Pas tellement contre moi mais surtout contre les chats qui bavent de l’autre côté de la fenêtre…
Je me suis acheté un objectif ultra-grand-angle (le petit et un peu ridicule Nikon AF-P DX Nikkor 10–20 mm f/4.5–5.6 G VR, équivalent 15–30 mm en plein format). Dans le but de faire des photos de Voie Lactée, mais ça n’est pas encore fait. En attendant je suis allé m’amuser en ville avec.
Le vendeur m’avait prévenu : ça n’en a pas l’air, mais c’est des objectifs qui sont difficiles à maitriser. Il m’a donné les conseils suivants, que je vous repartage parce qu’ils m’ont paru pertinents :
On est jamais trop près avec ce genre d’objectif. Ne pas hésiter à se rapprocher1.
Attention aux coins de l’image, ils sont hors du champ de vision sans l’appareil devant les yeux.
Il ne faut pas hésiter à jouer avec les perspectives pour éviter de faire des photos chiantes et juste « déformées ».
Il ne faut pas hésiter à jouer avec différents plans pour les mêmes raisons.
Et c’est vrai que j’ai ramené beaucoup d’images qui n’avaient aucun intérêt, et qui auraient été de meilleure qualité (géométrie, piqué, facilité de prise de vue) avec un objectif plus classique. Dans parler de celles irrécupérables parce que trop de contrastes irrécupérables (c’est difficile en journée en cette saison), ou tout simplement que je n’ai pas pu prendre parce que j’aurais eu le soleil dans le champ – ça arrive très vite. J’en ai quand même sorti une poignée qui peuvent avoir un intérêt :
Là aussi vous avez déjà vu ce bâtiment, de l’autre côté cette fois. Cet objectif semble décidé à me faire des cieux très sombres (il n’y a aucun filtre), je ne sais pas trop pourquoi.
Cet objectif a une distance de mise au point de 22 cm, par rapport au plan focal (au capteur donc). En pratique, ça veut dire que tant que le pare-soleil ne touche pas presque le sujet, la mise au point est possible…↩
Eh bien, l’autre jour, sur la page des objectifs d’occasion de mon revendeur préféré, je tombe non pas sur un, mais sur deux téléobjectifs qui rentrent dans mon budget ! Les deux sont compatibles plein format (ce qui ne me sert pas spécialement, mais sera utile si un jour je décide d’y passer) et sont :
Le Tamron 100–400 mm f/4,5–6,3 Di VC USD
Le Tamron SP 70–200 mm f/2.8 Di VC USD G2
Tamron c’est un constructeur tiers qui fait des objectifs compatibles avec les grandes marques de boitiers (on trouve aussi Sigma dans les constructeurs d’objectifs généralistes, et une myriade de constructeurs pour les objectifs plus spécialisés ou exotiques, souvent 100 % manuels). C’est souvent d’un peu moins bonne qualité que les objectifs constructeur… et infiniment moins cher.
À ce moment là j’ai un téléobjectif d’entrée de gamme, le AF-P DX NIKKOR 70–300 mm f/4.5–6.3G ED VR1, qui a pour avantages sa longue focale, son encombrement/poids (415 g) et son prix2; et pour inconvénient, tout le reste… en particulier, sa faible ouverture et sa molesse passée 200 mm.
Le premier, le Tamron 100–400 mm f/4,5–6,3 Di VC USD, c’est un objectif pour faire de l’animalier en amateur et un peu tout ce qui peut nécessiter des longues focales. Il est léger (pour ce genre d’objectif), mais sa faible ouverture combinés à sa longue focale font qu’il va vite falloir monter en sensibilité dès que la lumière baisse.
Le second, le Tamron SP 70–200 mm f/2.8 Di VC USD G2, c’est un peu un truc que je ne pensais jamais voir à un tarif accessible. Les téléobjectifs 70–200 mm f/2.8, c’est un peu le standard du photoreporter ou même du photographe pro, c’est très polyvalent, lumineux, on peut faire du portrait, du reportage, etc. avec. C’est simple, sur un évènement comme le Hellfest, couvert par des dizaines de photographes pros, une grande majorité d’entre eux se promène avec deux boitiers, dont l’un équipé d’un 70–200 mm f/2.8. Ah, et puis il « suffit » de lui coller un doubleur de focale pour le convertir en 140–400 mm f/5.6 – ce qui donne la même focale max que le précédent en restant un peu plus ouvert. Mais même s’il est accessible pour un objectif de ce calibre, il reste deux fois plus cher.
Alors, je fais quoi ?
Eh bien je profite du fait que ça soit un magasin physique pour demander conseil aux vendeurs, et essayer les objectifs (c’est possible, il suffit de se rendre en magasin avec son boiter).
Je découvre donc que :
D’une part, le « léger » Tamron 100–400 mm f/4,5–6,3 Di VC USD pèse tout de même 1115 g sans les accessoires (pare-soleil et surtout pied de trépied en métal, non vendu avec neuf mais fourni ici, ce qui est un gros plus parce que… neuf ça vaut plus de 100 € !) ; et que mine de rien, c’est lourd et pas évident à manipuler.
D’autre part, que le Tamron SP 70–200 mm f/2.8 Di VC USD G2 pèse 1485 g – et un éventuel doubleur de focale, c’est lourd aussi –, et au bout de 3 minutes à viser partout dans le magasin avec, je comprends déjà que si je l’achète, il y a 9 chances sur 10 qu’il reste à prendre la poussière chez moi parce que trop encombrant. Mon respect pour tous ces photographes qui ont crapahuté sous la canicule avec deux boitiers pro de plus d’un kg chacun dont un monté avec ce genre d’objectif a encore monté d’un cran.
Le vendeur ne pousse pas à l’achat inutile : il m’a soigneusement demandé ce que je comptait faire et mes contraintes, et m’a immédiatement conseillé de rester sur le premier objectif bien qu’il soit beaucoup moins cher.
Me voici donc l’heureux propriétaire d’un Tamron 100–400 mm f/4,5–6,3 Di VC USD qui m’a couté seulement 470 € (moins la reprise de l’ancien objectif) et qui devrait me durer longtemps – c’est un objectif entièrement construit en métal et de conception récente, sorti en 2017.
Morale de l’histoire
On peut faire de très bonnes affaires dans les objectifs d’occasion en photo, y compris sur des objectifs récents.
N’hésitez pas à tester en magasin, y compris pour du matériel d’occasion !
Bon par contre, clairement, les « on peut faire des téléobjectifs petits et légers maintenant » de certains tests… je me demande ce que ça devait être avant (le clavier pour l’échelle) :
C’est gentil tout ce blabla, mais tu as des photos prises avec ce truc ?
Oui !
Les images sont largement meilleures qu’avec l’ancien objectif, en particulier le piqué, même à pleine ouverture et aux focales extrêmes. C’est aussi l’avantage de l’utiliser sur un capteur APS-C : je n’utilise que le centre de l’image, or cet objectif est connu pour être sensiblement moins bon dans ses coins.
Le stabilisateur est aussi impressionnant d’efficacité, cf les métadonnées des deux images ci-dessus. La théorie classique dit que j’aurais dû les prendre au moins à 1/600 s et 1/180 s, je suis à 1/60 s et 1/8 s, à main levée.
Pour l’instant je vois deux inconvénients à cet objectif : d’une part on ne peut pas utiliser le zoom avec le pare-soleil replier (il recouvre intégralement la bague de zoom), et d’autre part celle-ci a une course que je trouve très longue (mais ce défaut n’est pas remonté dans les tests, ça doit être normal).
J’espère pouvoir vous monter bientôt autre chose que mes chats
Vous aussi vous trouvez que les constructeurs devraient faire des efforts sur les noms de leurs objectifs ? C’est parce qu’en fait, c’est pas des noms mais des spécifications – je vous passe le détail, sachez juste que la valeur en mm c’est la longueur focale, et celle qui commence par « f/ » c’est l’ouverture – Internet est votre ami pour les explications.↩
À ce sujet, je l’ai payé 339 € il y a deux ans, ce qui était le tarif public général… mais il est maintenant référencé à 449 € sur la boutique Nikon !↩
Un test rapide avec la Lune hier soir. C’est pris à main levée à un endroit avec beaucoup plus de turbulences atmosphériques, je pense qu’on peut faire mieux en terme de piqué en augmentant la vitesse ou en jouant avec les paramètres. J’ai traité l’image en vitesse sur mon portable (je ne suis pas chez moi), l’écran est vraiment pas terrible (c’est un écran de portable qui a 10 ans…), donc j’espère que le rendu est correct chez vous.
L’objectif n’est clairement pas fait pour de la macro (distance minimal de mise au point : 1,60 m – un peu plus à la focale maximale) mais permet quand même de faire des choses intéressantes. Pour comparaison, l’image Wikipédia de cette même espèce de papillon a été prise avec un appareil photo proche du mien (c’est un modèle précédent) équipé d’un objectif dédié à la macro. Aussi, le papillon est légèrement hors focus – malgré l’ouverture à f/6,3 la plage de netteté reste ridiculement faible à ces focales et à ces distances). Mais sur celles où j’ai le focus sur le papillon, j’ai du flou de bougé…
Accessoirement, vous avez déjà essayé de récupérer une balance des blancs pétée sur une image presque intégralement verte ? Ben moi oui, et c’est chiant – je ne suis pas tout à fait convaincu du résultat.
Une pure photo volée. Il y en avait deux, mais la seconde est partie avant que j’aie fini de sortir l’appareil. Je suis surpris de la plage de netteté, je pensais qu’elle serait plus courte que ça – cf la photo précédente.
Juste parce qu’elle était sur le bâtiment d’en face. La photo animalière facile Rrrou rrouuuu rrou !
Le point avec lequel j’ai le plus de mal avec cet objectif (qui ne se voit pas dans cette sélection de trois photos prises à la focale maximale), c’est que 100 mm (équivalent 150 mm plein format), c’est déjà un beau grossissement. Si on est pas loin de l’objet photographié, on ne peut en prendre que des détails !
Hier soir, c’était sortie astronomie, avec les nouveaux de l’association pour cette année. Ça ne m’a pas empêché de prendre quelques photos :
Elle n’est pas cadrée comme je le voulais, la Polaire aurait dû être au bord de l’image… tout n’est pas perdu, ça m’a donné des idées pour les prochaines fois.
Je ne suis pas très satisfait du résultat de celle-ci : on a trop d’étoiles par rapport aux nébulosités de la Voie Lactée. Je ne sais pas trop comment faire mieux. Il va me falloir plus d’essais.
Les valeurs bizarres de focale et d’ouverture viennent du fait que j’ai du bouger le zoom sans faire exprès… il me faudrait un moyen de le fixer.
Et seulement des darks, parce que les offsets sont à peu près inutiles sur un capteur aussi récent, les flats virtuellement impossibles à faire avec un si grand angle, et les dark flats inutiles s’il n’y a pas de flats. Si vous n’avez rien compris à ce que je raconte ici, voyez ce tuto. Les corrections d’objectif permettent cependant de corriger la géométrie (inutile ici) et le vignetage.↩
En ce moment je reprends mon vieux site de photos de vacances au Japon (qui va avoir dix ans), et ce qui prends du temps c’est de re-traiter toutes les photos, au moins rapidement, parce que le rendu de l’époque (trop saturé et trop contrasté) me sort par les yeux. Ah, et accessoirement maintenant je peux corriger les déformations de l’objectif.
Les gens, gardez vos RAW, ça peut toujours servir !
Dans le lot, j’aime bien celle-ci :
Cette reprise de RAW me fait dire que ce vieux boitier d’entrée de gamme était tout à fait correct en bonnes conditions de luminosité, mauvais dès qu’il devait monter en ISO, et surtout que j’ai beaucoup appris depuis ! (heureusement en dix ans, me direz-vous). D’autre part, le 18–105 pas trop cher est plutôt assez correct tant qu’on l’utilise aux focales moyennes. Enfin, Darktable n’a pas de très bonnes métriques pour la correction du bruit sur ce boitier, je dois souvent jouer avec les réglages alors qu’avec le D5600, le réglage par défaut est presque toujours le bon.
Hello. Il se trouve que depuis février je possède de quoi faire des photos. Je suis un peu intimidé, mais bon, je suis prêt à partager deux premières photos avec vous dans ce topic
Sur cette photo, j’ai surtout voulu jouer avec la bague d’iris pour prononcer plus ou moins les effets optiques du flare.
Sur cette dernière photo, j’ai passé la journée à 1600 ISO sous un soleil extrêmement lumineux, j’avais oublié de re-régler ça. Heureusement que darktable m’a aidé à rattrapé tout ça
Désolé pour les valeurs approximatives. J’ai utilisé pour ces deux photos des objectifs d’antan qui n’ont pas d’électronique, je n’ai donc pas les infos dans mes données EXIF. De plus, avec la bague d’adaptation M42 (tantôt pour X, tantôt pour M4/3) je ne suis pas en mesure de connaître la longueur focale en équivalent 35 mm à moins de me lancer dans des calculs complexes. Il s’agit là des focales indiquées sur les objectifs respectifs.
Pour les focales équivalentes 35 mm, en fait c’est très facile : les focales indiquées sur les objectifs sont toujours les focales réelles (d’un point de vue optique), donc la conversion "équivalent 35 mm" ne dépend que de la taille du capteur utilisé. Le Fuji X-S10 a un capteur APS-C avec un facteur de 1,5 (c’est à peu près normalisé et bien connu), le Lumix GH5S a un capteur micro-4/3 avec un facteur de 2 (même remarque).
Tes photos sont donc prises avec une focale équivalente 35 mm de, respectivement :
58 x 1,5 = 87 mm (c’est pas mal pour du portrait, si c’est un genre qui t’intéresse )
50 x 2 = 100 mm.
La seconde photo a un effet qui m’a posé problème : les filets ne arrière-plan sur le bâtiment. Quand tu es sur place, le cerveau arrive très bien à en faire abstraction, par contre en photo ils ne sautent aux yeux.
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