Quelle est la définition de « réussir » pour notre président actuel ? Pour le pénultième, on savait, c’était basé sur la possession de montre, mais pour l’actuel ?
Je pense que sa définition de réussir c’est devenir quelqu’un, par opposition à n’être rien. En tentant de donner envie de réussir, il souhaite fermement encourager les tentatives de réussite.
Je pense que c’est plutôt un état de fait (après, j’ai pas écouté du tout son discours). Regarde notre société actuelle, peut-on vraiment considéré qu’un SDF est considéré comme quelqu’un sauf pour la minorité d’associations ayant peu de moyens et tentant de leur venir en aide ?
C’est un fait, on voit les différences : je vois les pauvres qui n’ont pas assez pour acheter un jouet à leur enfant au risque de ne pas manger, je vois celles et ceux qui s’en sortent très bien ou pas trop mal et je vois les marginalisés, ceux dont la société considère qu’ils ne sont rien. Peut-on vraiment soutenir que la société s’occupe des laissés pour compte ? On ne s’en inquiète que dans les semaines qui précèdent Noël et la fin d’année, le reste du temps ils sont considérés comme des poids, des incapables, des drogués, voleurs, des ratés…
Je pense que c’est plutôt un état de fait (après, j’ai pas écouté du tout son discours). Regarde notre société actuelle, peut-on vraiment considéré qu’un SDF est considéré comme quelqu’un sauf pour la minorité d’associations ayant peu de moyens et tentant de leur venir en aide ?
J’ose effectivement espérer qu’un SDF est bien considéré comme une personne par les autres ou alors j’ai dû louper quelque chose d’assez grave ces dernières années. Par ailleurs, reléguer un état de fait est une chose, le présenter comme une évidence infranchissable en est une autre.
Peut-on vraiment soutenir que la société s’occupe des laissés pour compte ?
Comme tu l’as dit, pour une partie de la société (dont une partie de l’État), oui, très clairement et heureusement. Et je ne parle pas forcément uniquement de ceux qui leur viennent directement en aide, mais aussi de ceux qui souhaite que cette situation change et qui y mette leur énergie.
Donc oui, « la société » tente de s’en occuper, même si en faisant cela elle s’occupe des conséquences de son mode de fonctionnement au lieu de ses causes.
Je rejoins Arius, et je vais aller même un peu plus loin.
Il y a un fond d’hypocrisie assez consternant. C’est un fait que dans notre société on considère que certaines personnes sont rien. Il y a d’ailleurs pas si longtemps, il y en avait qui considéraient que certaines personnes étaient des assistées. Il y a d’ailleurs quelques jours, être un intellectuel pouvait se transformer en insulte (ah bah là on les entends plus les insoumis).
C’est pas le fait que Macron prononce cette phrase qui devrait nous choquer. C’est qu’elle soit prononçable.
Peut-être que c’est méprisant de la part de Macron. Mais est-ce que ça aurait eu le moindre poids si notre société en était pas là elle-même ?
Je ne sais pas qui est ce « on », mais ce qui est certain c’est que je n’en fait pas partie. Je ne prétend pas être particulièrement exemplaire, mais ce dont je suis sûr c’est que je ne considère en aucun cas qu’une personne n’est « rien », quelle qu’elle soit, et encore moins suivant sa « réussite » sociale.
C’est pas le fait que Macron prononce cette phrase qui devrait nous choquer. C’est qu’elle soit prononçable.
Ah, mais pour moi elle ne l’est justement pas. Je dois avouer que je suis juste sidérer de voir que personne dans l’assistance ne bouge lorsqu’il sort cette horreur.
Peut-être que c’est méprisant de la part de Macron. Mais est-ce que ça aurait eu le moindre poids si notre société en était pas là elle-même ?
Ben, déjà si la société était différente, il y a de fortes chances pour que Macron se seraient fait largement poutré aux élections. Ensuite, dans tous les cas, quand une personne qui dispose d’un tel pouvoir prononce ce genre de phrase, personnellement je commence à sérieusement m’inquiéter. Donc oui, dans tous les cas cela a du poids, à hauteur du pouvoir dont dispose la personne qui prononce la phrase.
Dans un bouquin à ce sujet et dont le titre m’échappe, une notion m’a interpellée. L’auteur mettait en avant le fait que l’hypocrisie à l’égard des la pauvreté et de la misère est globale.
Au niveau de l’État, on essaie de colmater un état de fait avec des aides sociales, on compte sur les associations, au lieu de se concentrer sur les causes. À l’échelle de nos personnes, on n’a pas grand-chose à faire de ce qu’on ne voit pas (instinct humain de reléguer les difficultés quand c’est possible), et ce qu’on voit (les mendiants, les clochards), au mieux pour eux on se donne bonne conscience en leur donnant une pièce, au pire pour eux on préfèrerait qu’ils se jettent dans un fleuve au lieu de gêner le passage. Ou bien on se dit que c’est à l’État ou aux associations de jouer leur rôle.
Et les miséreux, ils sont priés de ne pas déranger et sont considérés, comme évoqué précédemment, comme des voleurs ou des détraqués s’ils se rebellent, implantant davantage les préjugés. Et ça arrange tout le monde, parce qu’ils ne méritent ainsi pas notre considération donc voilà, c’est pas notre faute hein.
Le livre pointait ainsi l’institutionnalisation d’une caste d’intouchables et qu’aucun pouvoir public n’osait changer cet ordre établi. Je restitue certainement mal la chose, j’essaierai de retrouver la référence pour approfondir le sujet.
Qui ose franchement assumer ne pas se préoccuper de ces personnes ? Je dis bien des personnes, pas du sujet. Faire des statistiques, calculer des allocations, c’est une chose. S’occuper d’un humain dans la misère, ça n’a rien à voir.
Aucune volonté de faire culpabiliser, c’est juste pour rebondir sur le sujet évoqué et avoir une réflexion.
Non, c’est un auteur français, le livre est paru vers 2004. L’ayant lu en bibliothèque, j’essaie de retrouver la référence mais le site de recherche du catalogue est en carton-pâte après un tsunami.
Je pense faire partie des gens qui ne sont rien si je m’identifie au discours de Macron. Je ne vois pas en quoi je serais "quelqu’un" plus qu’un autre en passant à la gare si mon quotidien se résume à métro boulot dodo.
Un SDF, lui, paie très cher le prix de la liberté. Il a à mon sens plus de chances de devenir quelqu’un qu’une autre personne qui accepte de s’écrouer à la société. Si pour M. Macron c’est synonyme de réussite, bah rien de nouveau sous le soleil, c’est pas avec lui que la France changera, clairement.
Cela dit pour la petite pensée à chaud. Bon Lundi !
Pour Macron, on réussi si on possède une startup. Tout modèle alternatif est à bannir. Tant pis si tu réinvente le monde, et que ça marche, tu n’es pas conforme à l’(ancien) modèle.
Ouais, il y a réellement eu un démenti, ce qui est assez cosmique
Le plus drôle, c’est qu’ils les enlèvent enfants pour les envoyer sur Mars, donc aucune chance d’avoir une colonie d’enfants, ils sont devenus adulte pendant le voyage ! C’est là toute l’astuce !!! Il ne mentent pas !!!
(Et je ne pense pas que la relativité restreinte s’applique au point qu’ils restent des enfants, malgré le changement de référentiel inertiel).
J’en doute, à moins que la vitesse ne soit vraiment très proche de la vitesse de la lumière… auquel cas le voyage ne dure que quelques minutes
À ce propos, je me suis trouvé un moyen mnémotechnique très drôle (je trouve ) pour me souvenir dans quel sens, selon la théorie de la Relativité, le temps se dilate : je reprends dans ma tête la blague d’Alexandre Astier sur la "loi de la ménagère dépressive"1 (je ne suis plus sûr du sketch dans lequel il en parle, c’est soit dans celui de la mécanique quantique, soit dans son spectacle L’Exoconférence) : prenez un couple qui vit au $n$ième étage ($n$ étant un grand nombre). Quand Monsieur décide de descendre l’immeuble et de parcourir le monde, il vieillit moins vite que Madame.
Le nom n’est peut-être pas tout à fait cela, mais ça donne l’idée ↩
J’en doute, à moins que la vitesse ne soit vraiment très proche de la vitesse de la lumière… auquel cas le voyage ne dure que quelques minutes
Après, si ils mettent 20 ans pour faire le voyage, c’est qu’ils doivent prendre un sacré détour. Partant de là, on pourrait imaginer que c’est un très grand détour fait à très grande vitesse.
À 12, le représentant néerlandais a dit qu’on ne pouvait pas, car c’était le nombre de doigts qu’on a sur les mains, mais suite à une erreur de traduction, ça a été approuvé, et donc choisi.
Connectez-vous pour pouvoir poster un message.
Connexion
Pas encore membre ?
Créez un compte en une minute pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de Zeste de Savoir. Ici, tout est gratuit et sans publicité.
Créer un compte
Bon Lundi !
) pour me souvenir dans quel sens, selon la théorie de la Relativité, le temps se dilate : je reprends dans ma tête la blague d’Alexandre Astier sur la "loi de la ménagère dépressive"1 (je ne suis plus sûr du sketch dans lequel il en parle, c’est soit dans celui de la mécanique quantique, soit dans son spectacle L’Exoconférence) : prenez un couple qui vit au $n$ième étage ($n$ étant un grand nombre). Quand Monsieur décide de descendre l’immeuble et de parcourir le monde, il vieillit moins vite que Madame. 
