Juste pour revenir là-dessus, j'ai envie de dire : pourquoi un faux compte ? J'ai l'impression que tu dis ça comme si le contraire était mauvais. Pour ma part, je fait rarement les choses de manière anonyme : qu'est-ce que j'ai à cacher ?
En fait, j'ai un vrai compte lié au compte Google que j'ai (Android oblige), et un autre que j'ai appelé Gloved Girl, avec une zolie photo, juste pour le plaisir.
Je ne suis pas ennemi de la modernité. J'admire le progrès scientifique, j'aime l'informatique et l'évolution en matière d'Hardware car je porte un intérêt tout particulier à l'art vidéoludique (ça désigne les jeux vidéo, ça fait plus intelligent et c'est gratuit ).
Juste pour dire, parce que je rencontre souvent cet argument : tu peux parfaitement critiquer une technologie ou l'utilisation qui en est faite sans être contre la « modernité » ou le « progrès ». Il n'y a pas de marche silencieuse et irréversible du « progrès » avec d'un côté des « réalistes » qui la suivent et/ou la contemplent et des « vieux grincheux » de l'autre qui s'y opposent. Foncièrement, il n'y a que des individus qui poursuivent des objectifs et qui, pour ce faire, s'en donnent les moyens et la technologie fait partie de ces moyens.
Je m'éloigne du sujet, mais l'informatisation illustre très bien cela : l'objectif recherché est rarement la productivité ou la performance, mais le contrôle. Il est bien plus facile de surveiller ses employés avec l'appui d'un système informatique centralisé qu'avec des feuilles de papier qui se perdent. C'est ce que l'on appel le « progrès », oui, le progrès pour celui qui surveille, mais pas pour les surveillé.
Bref, nul besoin de te justifier sur ce point, si un type te rétorque que c'est normal, que c'est ça la « modernité » et la marche inébranlable du « progrès » tu sais que tu as un beau spécimen d'andouille face à toi et que tu peux passer ton chemin. Pour reprendre un dicton dont j'ignore l'origine : « seuls les poissons morts nagent dans le sens du courant ».
Que pensez vous de cet omniprésence? Est-ce temporaire ou pensez vous que cela s'inscrit peu à peu dans notre société?
Pour reprendre la classification d'Olybri, j'espère et je pense que les réseaux du type Facebook, LinkedIn, Instagram et autre finiront par disparaître. J'ai toutefois le sentiment que cela restera un vœux pieux, Facebook n'étant que la continuation des blogs d'antan (oui, toi, là, qui tenais une page sur Lycos ou Tripod).
Dans ce cas, comment pensez-vous que les relations humaines évolueraient?
Je pense que leur existence en soit n'est pas un problème, ce qui m'inquiète davantage, c'est :
Comme cela a été souligné, une forme de dépendance qui s'installe suite à la possiblité d'y avoir accès en permanence et, corrélativement, une impression que ces personnes ne vivent pas l'instant présent, mais ne le vive que par le partage qu'ils en font sur leur réseau social ;
Un partage parfois quasi-total de sa vie privée, avec toutes les conséquences néfastes que cela peut avoir.
Pensez-vous que les faits-divers (présents aux infos, mais aussi sur les réseaux-sociaux) de nos jours alimenterait une forme d'obscurantisme pour certaines personne (c'est-à-dire qu'ils ne chercheraient pas forcément à comprendre mais plutôt à "gober", sans forcément se soucier de quoi que ce soit)?
Je pense qu'ici ce ne sont pas les réseaux sociaux qui sont en cause, mais les médias « traditionnels ». En verrouillant leur champ de discussion (comprendre : en ne laissant plus place au débat d'idées), ils ont fortement entamés leur crédibilité. De ce fait, n'étant plus considérés comme des sources fiables, on leur préfère et on accorde plus de crédit à d'autres sources, malgré l'absence de certitudes quant aux informations fournies.
Je ne dis pas que les personnes qui suivent ce raisonnement ont raison ou qu'elles ne manquent pas d'esprit critique, mais je pense que la cause est bien l'avilissement des médias « traditionnels ».
Enfin, que pensez-vous de tout cela par rapport à l'individualisme?
De ce côté, je rejoins ce qu'en a dit informaticienzero : cela a tendance à exacerber l'ego des gens.
Plus sérieusement non je ne les aime pas. Oh, ce n'est pas les réseaux sociaux en eux-mêmes que je n'aime pas (quoique), mais l'usage immodéré qu'en font les gens. Franchement, quand je vois mes amis en sortie qui regardent leurs snaps à chaque fois qu'on se pose quelque part, quand je voyais les potes à l'univ ouvrir une session Facebook à peine le PC allumé, quand je n'étais jamais au courant de rien parce que je n'avais pas FB, quand je vois les gens râler comme des débiles profonds parce que leur train à 5 min de retard, quand je vois, affichées partout dans ma boite, des affiches neuneu pour (véridique) « liker, follower » la boîte avec des #-tags #becorporte bah ça me sort par les yeux.
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Pour ma part, je fait rarement les choses de manière anonyme : qu'est-ce que j'ai à cacher ?
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