Tout d'abord, je tient à dire que je ne suis pas philosophe, je ne m'intéresse pas plus que ça à l'actualité, je ne suis donc pas là pour faire un détail complet de la situation avec des graphiques ou quoi que ce soit.
Non, je souhaite surtout ouvrir un petit débat quant à l'omniprésence des réseaux sociaux dans note société. Ils sont vraiment divers, partout et pour n'importe quelle utilisation (photos, rencontres, anonyme, etc…). Plusieurs appareils permettent de se connecter à tout moment (smartphones, tablettes, Pc portables, montres connectées, peut-être la réalité augmenté, un jour!).
Je ne suis pas ennemi de la modernité. J'admire le progrès scientifique, j'aime l'informatique et l'évolution en matière d'Hardware car je porte un intérêt tout particulier à l'art vidéoludique (ça désigne les jeux vidéo, ça fait plus intelligent et c'est gratuit ).
Je ne vais pas m'étaler sur ma vision des choses, c'est celle des membres du site qui m'intéresse réellement. Voici quelques questions sur lesquelles j'aimerais venir :
Que pensez vous de cet omniprésence? Est-ce temporaire ou pensez vous que cela s'inscrit peu à peu dans notre société?
Dans ce cas, comment pensez-vous que les relations humaines évolueraient?
Pensez-vous que les faits-divers (présents aux infos, mais aussi sur les réseaux-sociaux) de nos jours alimenterait une forme d'obscurantisme pour certaines personne (c'est-à-dire qu'ils ne chercheraient pas forcément à comprendre mais plutôt à "gober", sans forcément se soucier de quoi que ce soit)?
Enfin, que pensez-vous de tout cela par rapport à l'individualisme?
Sachez que je ne parle pas forcément de la France mais aussi d'autres pays développés (ou de pays émergents, car les réseaux sociaux sont présent là-bas aussi).
Ici dans nos pays développés, je dirais même que les réseaux sociaux sont déjà très inscrits dans notre société et il y a peu de raisons que cela disparaisse.
En fait, je distingue généralement plusieurs types de réseaux sociaux (non pas d'après leur contenu, mais d'après le système de relation entre les utilisateurs). Il y a tout d'abord ceux où les utilisateurs se connaissent dans la vraie vie (comme Facebook, Instagram, Snapchat), ceux où les utilisateurs ne se connaissent pas mais ont un certain centre d'intérêt commun (comme Zeste de Savoir, et la plupart des forums de manière générale, ainsi que les sites de rencontres) et ceux où les utilisateurs ne "communiquent" même pas vraiment entre eux, et sont divisés entre "créateurs" et "spectateurs" (comme YouTube, SoundCloud, Twitter, Vine). (Évidemment, la plupart des réseaux sociaux pourraient s'inscrire dans les trois catégories selon comment on les utilise.)
La première catégorie a l'air attirante au début : on peut communiquer avec ses potes, en tout temps, tout lieu. On peut voir les photos de vacances de l'un, découvrir les goûts musicaux de l'autre, garder contact avec des amis éloignés… Mais au final, on se retrouve juste assis devant un écran, sans même sourire, sans donner un avis. Ou alors on poste des photos sans savoir ce que la plupart des gens en pensent. C'est un peu comme si l'on montrait de vrais photos imprimées à de vrais personnes en face de nous, et qu'elles nous répondaient par des "j'aime", simples et froids.
Avec le temps, et assez naturellement, je me suis fortement détaché de ce genre de réseaux sociaux. Je n'arrive pas vraiment à dire pourquoi. Peut-être qu'en grandissant, j'ai acquis une certaine liberté qui me permet de voir plus facilement et régulièrement des personnes dans le vrai monde. C'est beaucoup mieux : on discute plus agréablement, on rit, on est plus sincère… J'utilise donc maintenant essentiellement des moyens de communications simples (notamment WhatsApp) pour pouvoir organiser ces rencontres.
Et c'est maintenant que je vois comme certains restent étrangement liés à ce genre de réseaux sociaux. Pourquoi devrait-on prendre un Snapchat au milieu d'une soirée sympa ? Ça ne suffit pas de vivre le moment ? Pourquoi faut-il le montre à tous les autres ? Ces personnes ont-elles besoin d'avoir le sentiment d'être intéressant ? D'avoir beaucoup d'amis ?
Avec les réseaux sociaux de cette première catégorie (Facebook etc.), j'ai l'impression que certaines personnes ne donnent plus assez d'importance à la valeur que peut avoir une relation entres amis.
En revanche, avec les réseaux sociaux cités en deuxième et troisième catégorie (forums / YouTube etc.), je pense que l'évolution est plutôt positive. En effet, avant internet, toutes les personnes au-delà d'une certaine distance étaient étrangères. On ne les connaissaient pas. Et on pouvaient facilement les voir comme des ennemis. Aujourd'hui, on peut communiquer avec n'importe qui dans le monde, et on se rend compte à quel point il existe des gens semblables à soi-même.
C'est en quelque sorte la magie des forums tel que celui-ci. En ce moment même j'écris un message pour des gens que je ne connais pas, que je ne verrai probablement jamais. Pourtant, ils existent à mes yeux, et ne sont pas des étrangers. Ils partagent le même centre d'intérêt que moi, ça me divertit, ça me cultive. D'un autre côté, les plateformes telles que YouTube permettent de découvrir du contenu provenant du monde entier, où alors de publier du contenu et recevoir des commentaires du monde entier. Les frontières n'existent plus.
Je pense donc que ces réseaux "internationaux" sont une bonne chose pour la société. J'ai l'impression qu'ils lient des personnes partout dans le monde, ce qui crée une certaine forme de paix mondiale, une communauté planétaire.
Pour revenir aux questions, oui ils semblent omniprésents et s’inscrivent bel et bien dans notre société. Et à mon avis, tant que nos relations avec des personnes dans la vraie vie ne s'affaiblissent pas, ils ne causent pas de problèmes majeurs.
Je n'ai jamais vraiment réfléchi au sujet de ces deux derniers points, et je suis actuellement trop peu inspiré pour fournir une réponse assez développée. J'y reviendrai peut-être plus tard.
En attendant, ça resterait intéressant de connaître ton propre avis sur tous ces points.
C'est en quelque sorte la magie des forums tel que celui-ci. En ce moment même j'écris un message pour des gens que je ne connais pas, que je ne verrai probablement jamais. Pourtant, ils existent à mes yeux, et ne sont pas des étrangers. Ils partagent le même centre d'intérêt que moi, ça me divertit, ça me cultive. D'un autre côté, les plateformes telles que YouTube permettent de découvrir du contenu provenant du monde entier, où alors de publier du contenu et recevoir des commentaires du monde entier. Les frontières n'existent plus.
Je pense donc que ces réseaux "internationaux" sont une bonne chose pour la société. J'ai l'impression qu'ils lient des personnes partout dans le monde, ce qui crée une certaine forme de paix mondiale, une communauté planétaire.
T'as réussis à me faire décrocher une larme. C'est le paradoxe du siècle quand on compare ça à certains éléments navrants ou complètement inexplicables du quotidien (après, je ne souhaite pas faire dériver le débat qui est déjà très intéressant mais c'est… étrange les différences de comportement entre IRL/Internet ou sur des sujets plus idéologiques/politiques, entre les réseaux sociaux "virtuels" et nos réseaux "IRL"). Et c'est intéressant de voir ô combien les interactions sociales se sont complexifiées et peuvent varier d'un extrême à l'autre.
Donc ouais, +100 aussi.
A propos de facebook, j'ajouterais juste un mot, le mot 'frime'.
Que pensez vous de cet omniprésence? Est-ce temporaire ou pensez vous que cela s'inscrit peu à peu dans notre société?
En physique, on m'a toujours appris qu'on ne pouvait pas prédire l'avenir, mais juste regarder le passé. Alors regardons le passé : je pense pouvoir affirmer sans trop de prétention que la notion de réseau social est intrinsèquement liée à Internet (d'où mon petit spoiler). En effet, l'apparition puis la démocratisation d'Internet a permis à l'information de circuler beaucoup plus vite : information au sens journalistique du terme, certes, mais surtout au sens personnel du terme, et par là j'entends des messages, des idées, des médias. On utilise Internet pour communiquer et les réseaux sociaux sont les outils idéaux pour ça.
Or, depuis les années 90, rien n'indique un quelconque ralentissement de l'activité d'Internet aujourd'hui ; à vrai dire, c'est même plutôt le contraire. Il y a donc toujours pléthore de choses à partager sur le Web, et jusqu'à ce que l'on invente autre chose que les réseaux sociaux (ou que l'on change de terme), il y a de très fortes chances qu'on en entende parler pendant encore un moment.
Mon avis là-dessus ? Bah, je suis quelqu'un de très pragmatique, donc je me contenterai de dire qu'il y a du bien comme il y a du mal, et que faire la part des choses est sans doute le mieux que l'on puisse faire quand on est utilisateur de ces outils.
Dans ce cas, comment pensez-vous que les relations humaines évolueraient ?
Idem, on en connaît pas le futur, on ne peut que regarder le passé. Seulement là, je n'y connais absolument rien en sociologie et en psychologie sociales, mais je me doute bien que la virtualisation des relations va avoir une part importante à jouer là-dedans, c'est sûr.
Selon une étude, Saviez-vous que est la page Facebook la plus rigoureuse qui soit.
(C'est du sarcasme. Cette page m'a fait réaliser comment le commun des mortels sont près à gober n'importe quoi.)
C'est sûr qu'il y a beaucoup de positif, mais les réseaux sociaux ont aussi permis à des gens qui n'en auraient autrement pas le moyen de s'exprimer. Et ce, à leurs risques et périls.
Je suis pas certains que Facebook modifie grandement les relations humaines parcequ'au final en moyenne on stagne autour de la moyenne du chiffre de Dunbar(150 personnes max à peu près) pour le nombre de personne avec qui on communique sur les RS donc ça change pas d'avant l'informatique .
Certes des personnes ont 5000 "amis" sur certains RS mais au final ils ne communiquent qu'avec pas plus de 150 (ca reste un chiffre moyen mais c'est bien celui qui a été constaté)
Gros gros +1 pour Olybri. Personnellement, les réseaux sociaux m'ont permis de faire de supers rencontres (nan je parle pas de vous, vous vous êtes nazes, puis en plus y a des canidés dangereux).
Ce que je trouve vraiment dommage avec Facebook, c'est que j'ai l'impression que ça entraîne une sorte de déshumanisation des relations. Au lieu de se tourner vers ses amis et les moments qu'on passe ensemble, on préfère penser à la photo qu'on mettra sur Facebook, aux likes qu'on récoltera. Les relations me semblent moins vrai.
Alors qu'effectivement sur ZdS, de toute façon je vous connaissais pas avant, donc nos relations ne peuvent être altérées par le forum.
Je n'ai pas grand chose à rajouter, si ce n'est que je remarque quelque chose d'intéressant se dégager de la discussion.
Lorsque le réseau social est axé sur la communication et l'échange (forum) ou le partage et la spectacle (youtube) l'innovation est vue comme positive.
En revanche dès que le média est centré sur l'égo, sur soi, avec un mur (facebook, twitter) son existence est vue comme nuisible : nuisible au relations aux autres, nuisibles à nous même (un égo démesuré est très handicapant).
Au risque de passer pour un vieux aigri adepte du "c'était mieux avant" il semble qu'actuellement la société fait l'apogée de l'égo (pas forcément l'égoïsme, même si ça en fait parti). D'une part avec les réseaux sociaux, mais aussi avec une mentalité du "je le vaux bien" et "le client est roi", qui encourage les gens à se sentir légitime lorsqu'ils exigent quelque chose.
Notons que les publicités s'adressant aux enfants et incitant (dans la mise en scène) à tanner les parents pour obtenir quelque chose, ou encore les publicités s'adressant aux parents dans laquelle les enfants mis en scène exigent des choses des parents (pour habituer les parents à ployer devant les exigences des mômes, plus vulnérables qu'eux à la publicité) encouragent également ce mode de fonctionnement.
EDIT: la communication par forum ressemble aux correspondances que pouvaient établir entre eux certains scientifiques et passionnés il y a des années. Simplement le temps d'attente est moins long, et la communication plus efficace.
Ce que je pourrais reprocher aux réseaux sociaux, principalement type facebook et cie, c'est leur tendance à dépolitiser les débats par son caractère instantané : dans la spontanéité d'un événement, d'une déclaration, d'un fait, on a tendance à réagir plus émotionnellement qu'avec le recul nécessaire pour réfléchir un temps. On tweete, on « aime », mais on ne s'exprime pas tant que ça et on ne tire pas de conclusions – je généralise mais c'est vrai pour la plupart des utilisateurs. On ressent, mais on n'essaye pas de comprendre.
Un point que personne n'a soulevé c'est le fait que "tout le monde a facebook" donc on fait tout transiter à travers, y compris des choses en rapport avec les cours ou le boulot et l'organisation de ceux-ci (même quand il y a des mailing list prévues pour ça). Après on a droit au classique "QUOI tu as pas facebook ?" et "fait un compte juste pour avoir les infos, avec un faux nom c'est pas grave".
Grace à ça j'ai passé 3 ans plus ou moins sans droit de vote au sein de ma promo.
Content de voir que le sujet suscite des réactions . Voici ma pierre à l'édifice :
Comme on l'a dit avant moi, il y a très peu de chances pour que cela soit uniquement temporaire : aucune contrainte économique ou politique sérieuse ne pèse dessus. La seule chose qui pourrait vraiment compromettre l'expansion des réseaux sociaux, c'est la contrainte écologique. Mais comme, dans ce domaine, on préfère plutôt s'auto-culpabiliser que changer de mode de vie, pas sûr que ça disparaisse.
Pas grand-chose à rajouter par rapport aux autres : l'homme ne pourra se satisfaire uniquement de relations virtuelles. On a beau critiquer la superficialité et la mettre sur le dos des réseaux sociaux, elle existait bien avant : à la rigueur, ils la révèlent et l'amplifient mais ils n'en sont pas la cause exclusive.
Ce sur quoi je reste plutôt en désaccord avec Olibry, c'est que les réseaux sociaux ne nous font pas vraiment découvrir l'Autre. Ok, cela nous fait découvrir d'autres pays, d'autres centres d'intérêt, etc, mais cela ne nous met en contact, en grande partie, avec des personnes issues de la culture globalisée. Donc, pour découvrir l'Autre avec un grand a, ce n'est pas tout à fait optimal 1.
Comme le dit vincentm, on est souvent dans le pathos. Disons que, plus généralement, ça n'empêche pas les phénomènes de masse (à prendre sans jugement de valeur). J'avais vu dans un article la comparaison d'Internet à l'univers médiéval : rumeurs, hoaxes, transmission du savoir, etc. Si l'on veut pousser la métaphore jusqu'au bout, cela permet la superstition (complotisme) et l'obscurantisme.
Autant les phénomènes de masse sont intéressants et quelquefois positifs, autant ils sont de temps en temps grossiers et à côté de la plaque. Quoiqu'on pense de la réforme orthographique en tant que telle, la réaction qu'elle a suscité sur les réseaux sociaux était démesurée et sans pertinence : on nous disait qu'il y avait plus important (alors que c'est juste l'entrée en vigueur d'un truc des 90's), que l'accent circonflexe allait être supprimé (il ne l'a pas été intégralement) et ainsi de suite. Je crois qu'on peut tirer une loi de tout cela : plus une information doit toucher de monde, plus elle doit être grossière et sans trop de détails2.
Enfin, ça peut servir de raison d'oppression, comme le dit backmachine3.
Enfin, que pensez-vous de tout cela par rapport à l'individualisme?
Quitte à jouer, à la suite d'Algue Rythme, le vieillard aigri, les réseaux sociaux, quels que soient leur type, peuvent pousser à la mise en avant de soi, à la recherche de la punchline, la vanne qui va faire le buzz : en bref, de son quart d'heure de gloire4. Encore une fois, je ne pense pas que ce phénomène soit causé uniquement par les réseaux sociaux, mais il est incontestable qu'il l'amplifie.
C'est d'ailleurs ce qui me fait râler quant à l'ouverture de ces espaces aux plus jeunes : si on les forme selon cette logique, ils auront du mal à s'en dépêtrer, non ? C'est mignon de vouloir faire des étincelles dans une logique de collégien, mais ça ne doit pas devenir le Souverain Bien 5.
Ce qui me questionne encore plus, et je fais ici appel à votre avis, c'est qu'il me semble que les marques s'emparent de cette argument de gloire pour en faire un argument marketing, encourageant à nouveau l'état d'esprit superficiel.
Tu n'as qu'à regarder la classification assez précise d'Olibry pour te convaincre du contraire.
Je ne dis pas que ce n'est pas bien, hein. Juste que c'est limité. ↩
A relier avec l'omniprésence de slogans et la limite à 150 (?) caractères sur Twitter. ↩
Après, c'est extensible à beaucoup de choses : le nombre de fois où je me suis fais eu uniquement parce que je n'avais pas de smartphone… ↩
Pas seulement les marques, la télé s'y met aussi de manière assez violente, ils donnent de l'importance à cet créature un peu mystique qu'est "les rezosocio". Pendant les dernières vacances j'étais chez mes parents et j'ai pu entendre qu'on avait "frolé l'incident diplomatique" à cause d'une vidéo de pates carbonara sur Youtube qui a "enflammé les reseaux sociaux" en Italie.
Bref ça rejoint ce que tu dit sur la reforme de l'orthographe.
Et sinon j'ai envie de dire "aaaaaaaaaaaah ce magnifique metier de community manager", parce que dans ce le monde du "oueb 2.0" (so 2000 cette appelation) on a plus des consommateurs à qui on vend un produit mais une communauté qu'il faut gérer, inonder de messages publicitaires, de petites phrases humouristiques parce qu'on est une marque jeune et cool.
Désolé je m'éloigne un peu du sujet même si je pense que ça complète un peu ce que dit Dwayn.
Je crois qu'il ne faut pas généraliser non plus. C'est vrai que plusieurs personnes utilisent les réseaux sociaux de la mauvaise façon, mais je crois qu'ils peuvent quand même avoir des effets positifs sur les relations humaines. C'est comme tout : il y a toujours des points positifs et des points négatifs.
Moi j'aime les réseaux sociaux parce que des filles avec des gants postent des selfies.
Plus sérieusement non je ne les aime pas. Oh, ce n'est pas les réseaux sociaux en eux-mêmes que je n'aime pas (quoique), mais l'usage immodéré qu'en font les gens. Franchement, quand je vois mes amis en sortie qui regardent leurs snaps à chaque fois qu'on se pose quelque part, quand je voyais les potes à l'univ ouvrir une session Facebook à peine le PC allumé, quand je n'étais jamais au courant de rien parce que je n'avais pas FB, quand je vois les gens râler comme des débiles profonds parce que leur train à 5 min de retard, quand je vois, affichées partout dans ma boite, des affiches neuneu pour (véridique) « liker, follower » la boîte avec des #-tags #becorporte bah ça me sort par les yeux.
Les réseaux sociaux ne sont qu'une exacerbation de l'égo des gens. Aujourd'hui, au moindre évènement, on prend une vidéo, une photo et paf, Twitter, FB, Insta, Snap et autres machins. Et c'est comme ça qu'on retrouve des films de gens tabassés, agressés, humiliés, parce que le plus important c'est de faire des vues.
Bon, y'a pas que du noir non plus. Tous les utilisateurs des réseaux sociaux ne sont pas des égoïstes nombrilistes. D'ailleurs, Youtube contient des vidéos intéressantes parce qu'intelligentes ou même amusantes (oui, même moi j'aime les vidéos de chats). Et puis quand j'étais sur VK, le FB russe, c'était quand même bien d'avoir toutes les musiques et tous les films occidentaux librement accessibles (oui, les Russes n'en n'ont rien à faire des lois américaines).
Je ne sais pas si c'est une surexposition du mauvais usage qui en est fait, mais je n'aime pas ces bidules là et je n'ai qu'un faux compte Youtube passif (pas de vidéo postée, pas de commentaire). J'suis p'têt un vieil aigri, qui sait.
+1 pour Olybri, et +1 pour "l'exacerbation de l'égo des gens". C'est pourquoi je n'utilise aucun réseau social de la première catégorie. Cela dit, je n'ai eu aucune grosse mésaventure due au fait que je ne suis pas sur Facebook, ce qui est un point positif, puisque cela veut dire que rien n'est fait pour me l'imposer (après, j'ai peut-être juste eu de la chance).
EDIT : Et, en effet, ce n'est pas tant la chose en elle-même qui est intrinsèquement problématique, mais l'usage qu'en font (certains de) ses utilisateurs.
Par là je voulais pas vraiment dire "découvrir les autres", mais simplement se rendre compte que c'est des gens comme nous.
Avant, si j'étais Allemand par exemple, on pouvait me dire que les Français sont des tous des tueurs, des saletés, des gens bons qu'à mourir, j'aurais pu y croire, de toute façon je n'aurais eu aucun moyen de les contacter pour le savoir vraiment. Si alors je devais partir en guerre, je n'aurais peut-être aucun mal à pouvoir tirer sur des Français.
Mais aujourd'hui, j'ai déjà communiqué avec des personnes vivant dans de nombreux pays différents. Du coup, je n'ai plus envie de partir à la guerre sachant que je risque de devoir tirer sur des amis "virtuels" que j'ai croisé via internet. Ils m'ont rien fait, ils sont comme moi, je le sais : j'ai pu communiquer avec eux. D'où cette sorte de "paix mondiale".
Ensuite, +1 à informaticienzero.
J'avoue qu'au final, ce qui m'attriste pas mal, c'est cette envie d'avoir un certain succès, de vouloir se faire reconnaître, d'être populaire, que les gens disent du bien de nous. Et cette manie d'agir abusive est probablement, au final, juste un mauvais usage.
Je me suis ensuite dit, quel est le but de ceux qui en font bon usage ? Et en fait, ce sont plus ou moins les mêmes, mais modérés et raisonnés. En effet, un passionné du cinéma peut tout à fait avoir envie de réaliser un court-métrage, puis le partager sur YouTube pour espérer avoir un certain succès. Non pas un succès du type "je veux devenir hyper connu, aimez-moi" (succès du mauvais utilisateur), mais "j'ai réussi mon court-métrage, je suis content de voir que ça plaît".
En fait, je suis assez dans une situations comme celle-ci. J'ai réalisé plusieurs courts-métrages avec des amis que j'ai postés sur YouTube. Au début, je les ai partagés sur Facebook (c'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle j'ai Facebook). Quand on ouvre une chaîne YouTube, on imagine toujours que déjà notre première vidéo puisse éventuellement devenir hyper connue et faire plein de vue. Du coup pour la forme, on met des liens vers des réseaux sociaux, parce qu'on croit que ça marche comme ça. Et ça, je le vois souvent sur les chaînes qui débutent. On avait même envie de tenir un certain rythme pour poster des vidéos régulièrement pour nos "suiveurs".
Aujourd'hui, on s'est rendu compte qu'à notre niveau, seul nos propres amis regardent nos courts-métrages. On s'est aperçu que "se forcer" à en faire régulièrement nuisait à notre inspiration. Du coup, on le fait juste pour le plaisir. Je partage toujours (mais plus très régulièrement) nos vidéos sur Facebook si j'y pense, car au fond, voir que ça plaît à des personnes, c'est toujours motivant.
Et quand je revois mes premières vidéos avec des "abonnez-vous", "suivez-nous", j'en ai presque honte.
Juste pour revenir là-dessus, j'ai envie de dire : pourquoi un faux compte ? J'ai l'impression que tu dis ça comme si le contraire était mauvais. Pour ma part, je fait rarement les choses de manière anonyme : qu'est-ce que j'ai à cacher ?
En fait, j'ai un vrai compte lié au compte Google que j'ai (Android oblige), et un autre que j'ai appelé Gloved Girl, avec une zolie photo, juste pour le plaisir.
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