On a répondu le temps que j'écrive mon pâtée.
Si les molécules ne changent pas de place à l'échelle de temps caractéristique de l'agitation thermique, on a un solide.
Les comportement hors-équilibre dans le verre sont très important. Le verre est donc bel et bien un liquide.
Pour ma part, je dirai que la matière est tout simplement trop complexe pour être mis dans des petites boites. Si tu ne t’intéresses qu'à la résistance au cisaillement, le verre est un solide. Si c'est le comportement interne, c'est un liquide. Tout dépend de l'échelle.
Édit :
Les réseaux cubiques sont isotropes au premier ordre
Si je regarde selon le réseau, je vais avoir un une molécule tout les maille du réseau. Si je regarde selon la diagonale, ce sera tout les $\sqrt{3}$. À titre personnel, j'appelle ça un truc pas du tout isotrope. Avec des symétries ou des régularité, d'accord, mais pas isotrope. Un truc disposé parfaitement aléatoirement est isotrope.
Pour situer, je fais de la physique des systèmes complexes. On a donc une approche non-microscopique. Typiquement, on considère un mélange d'eau et de truc. Ce truc sera ce que tu veux, mais définie par ses propriétés physique. Par exemple, ce sera des sphères dures (incompressibles, indéformables), ou bien des filaments modélisés par des ressorts…
Ce qui nous intéresse est de savoir dans quel mesure le comportement de notre mélange diffère de celui de l'eau seul. Ça dépend principalement de la proportion de truc, de la température et de la nature du truc.
Exemple : la bave est liquide, mais résiste (dans une certaine mesure) à la gravité ; elle a tendance à former des filaments plutôt que de se séparer. C'est un comportement typique quand le truc est un polymère. Le mélange gagne ces propriétés même à très faible concentration.
Pour trouver un comportement plus quantitatif, on prend un truc plus simple, à savoir des sphères dures. Là, ça peut faire des matériaux vitreux. À faible concentration, on a une viscosité un peu plus importante. Quand la concentration augmente, la viscosité croit très fortement et diverge à forte concentration.
Rappel : si on veut remplir l'espace avec des billes, on va laisser des trous. Donc la proportion maximum de matériaux dures dans un mélange eau+sphère n'est pas 1.
En fait, notre mélange peut avoir deux comportements différents (la différentiation se fait entre autres avec la différence de taille entre les petites et les grosses sphères) , soit il cristallise, soit il devient trop dense et se fige. Il n'est alors plus possible d'augmenter la concentration, et pourtant on est encore loin de la concentration maximal (ordre de grandeur : 60% de matériau dure pour atteindre un état vitreux, 75% au maximum, la cristallisation est possible dès 55%). Sa viscosité est trop forte pour que l'on observe un écoulement, et pourtant, à la faveur de mouvements collectifs, ça bouge à l'intérieur.
En fait, ça n'a pas grand chose a voir avec un solide : ça résiste aux forces qui lui sont appliqué (comme un solide), MAIS :
- c'est isotrope ;
- la transition n'est pas thermodynamique (pas de paramètre d'ordre, paramètre physique variables…) ;
- on peut mesurer une viscosité (très très très forte, bien sûre);
- les particules se déplacent au sein du matériau ;
- le matériau est intrinsèquement hors d'équilibre. Les effets du vieillissement en particulier sont très importants (typiquement, si on applique des forces faibles dans un sens, puis dans l'autre (pour revenir à l'état de départ), plein de fois, la viscosité va petit à petit augmenter) ;
- les propriétés vis-à-vis de l'entropie ne sont absolument pas les mêmes que celles d'un solide.
Points de suspensions.
Autant te dire que l'approche avec Van Der Waals, le truc que je mets sous le tapis dès la deuxième ligne, est inhabituelle de mon point de vue !
J'ai fait quelques raccourcis, car ça risquait d'être un peu long sinon.