Bien qu’il ne soit pas souhaitable pour d’autres raisons, le sucre favorise justement l’endormissement et la qualité du sommeil.
Ça doit dépendre beaucoup du métabolisme ou de la personne, mais pour moi qui ait l’habitude de consommer peu de sucres rapides, provoquer un pic glycémique inhabituel a tendance à provoquer rapidement une hausse de l’attention/de la nervosité, une plus forte activité et plus une faible tolérance à l’inactivité. Après bien sûr, cela dépend des habitudes alimentaires à ce moment donné, de l’activité physique… Mais dans tous les cas, il est évident que si une nourriture agit comme un excitant pour une personne donnée, elle n’est probablement pas favorable pour le sommeil non plus.
(Peut-être est-ce une question de rééquilibrage brutal de l’importance de la glycolyse en tant que voie métabolique, mais je ne suis pas biologiste…)
Quand je m’endors à horaire fixe sur de longues périodes, je remarque aussi qu’une consommation de sucre inhabituelle trop tard a tendance à provoquer un décalage systématique de 2–3 heures. Mais encore une fois ça ne concerne que moi.
L’affirmation selon laquelle une condition d’hyperglycémie a tendance à induire une surexcitation ou un trop-plein d’énergie chez certaines personnes m’a l’air hyper-courante, je la lis souvent, par exemple : (ce passage de l’article se concentre sur le fait que le fructose ait un indice glycémique plus faible que le glucose) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fructose
Le fructose fournit une énergie lentement utilisée et permet d’éviter les pics de glycémie souvent liés à une consommation importante de glucose ou en saccharose. Le fructose ne provoque pas non plus les effets associés aux hyperglycémies, tel l’hyper-excitation qui, bien comprise, s’exprime par des activités positives très soutenues, mais peut aussi s’exprimer sous forme d’agressivité.
Après, chez les personnes chez qui ça ne se produit pas ou moins, je veux bien que l’effet que tu as cité puisse être prépondérant pour favoriser un endormissement rapide.
Sinon, de manière un peu plus générale, il existe des facteurs qui retentissent sur la qualité du sommeil. Les principaux sont :
[…]
- ce qu’on pourrait appeler des « associations négatives avec le sommeil » comme le fait de lire ou de regarder un écran au lit ou encore de penser à son boulot, etc.
C’est marrant, moi j’ai entendu des conseils comme « fais une activité calme comme lire plutôt que de regarder un écran ».
Je veux bien que ça varie énormément selon les personnes. Personnellement, je suis collé sur les écrans depuis tout petit, je n’ai jamais observé un quelconque impact de l’exposition avec les écrans ou non sur la qualité de mon sommeil.
En y réfléchissant, on peut y voir deux facteurs : la modification de l’attention/de la concentration/le degré d’activité cérébrale associé à une activité, et l’exposition à la lumière bleue. Sur le premier aspect, peut-être la lecture linéaire et plus ou moins rapide d’un roman peut mobiliser beaucoup moins d’attention que la consommation d’une successive grande quantité d’information en peu de temps sur un terminal branché à Internet, en switchant entre N réseaux, en changeant rapidement de sujet, etc. Sur le second, si on est sur un paradigme plutôt adaptatif à l’environnement (comme il me semble c’est le cas en général avec la plupart des facteurs qui régulent la production de mélatonine et les rythmes circadiens), c’est logique que ça dépende beaucoup des personnes.
Bonne journée,