Le débat industriel / naturel est souvent biaisé et mal compris. Un sucre est un sucre, qu’ils viennent de mère nature ou d’une usine, si la molécule est la même, les effets sont les mêmes.
Mais, il y a plusieurs choses à considérer.
D’abord tous les sucres ne se valent pas. Que ce soit en pouvoir sucrant (c’est-à-dire en sensation de goût sucré), en coût d’usage et en impact sur la glycémie (certains sucres génèrent plus de glucose que d’autres à quantité équivalente).
Or les industriels ne se préoccupent pas trop en général des impacts en terme de santé public mais plus au goût ou au coût de production. Donc ils peuvent favoriser l’usage d’un sucre moins intéressant d’un point de vue nutritionnel.
Ensuite il y a le problème de la structure de l’aliment. Une pomme fraiche a un impact glycémique moins forte que la même pomme réduit en jus de pomme ou en compote (sans sucres ajoutés). Car les fibres de la pomme, détruites pendant la cuisson ou le pressage, font que le sucre n’est pas totalement digéré. Or les plats industriels sont souvent cuits ou mous et contiennent de fait moins de fibre pour cela.
Enfin, les plats préparés industriels ajoutent souvent du sel et du sucre pour améliorer le goût ou la consistance du plat. Donc tu retrouveras du sucre un peu partout même si cela ne paraît pas pertinent. Par exemple, les soupes en briques ont quasiment tous du sucre ajouté. Pourtant quand je fais une soupe moi même, je n’ajoute jamais du sucre dans la préparation. C’est donc problématique aussi, c’est un sucre caché car il ne se sent pas et n’est pas indispensable à la recette.
Cela explique pourquoi les plats industriels préparés sont trop sucrés et ont un impact glycémique non négligeable. Mais un sucre est un sucre, qu’il vienne directement de la betterave ou de l’usine chimique du coin ne changera pas ses propriétés.