[Débat] L'intérêt du coming-out

a marqué ce sujet comme résolu.

Pour moi, on n’a pas légitimité à s’exprimer sur l’intérêt du coming-out parce que c’est une situation juste trop éloignée de ce que l’on vit.

Tu ne t’es donc jamais exprimé sur un sujet sur lequel tu n’es pas concerné directement ? Et tu considères toute personne concernée par un sujet légitime pour en parler ? Tu serai bien le premier humain que je rencontre à avoir cette caractéristique. :D

Pas de rapport avec des privilèges, juste que je ne suis pas en mesure de me créer moi-même cet avis, il faut que ce soit des personnes lesbiennes qui m’en parlent pour que je puisse espérer le comprendre.

Comment ces gens non concerné par ces privilèges peuvent venir en parler ? :p

Si tu réfléchis un peu, te devrai vite de rendre compte de l’incohérence totale de ta position. Même si je ne doute pas qu’elle parte d’un bon sentiment de ta part.

+1 -1

Et encore, même en temps qu’homosexuels, on ne peux pas juger pour autant.

Je connais des gays qui étaient dans des familles très ouvertes, et ils étaient au courant depuis bien longtemps.

Je suis dans une famille plutôt raciste et homophobe, clairement, mon CO "forcé" envers ma famille proche (parents et frère et sœurs) c’était assez horrible (heureusement qu’il y avais ma sœur pour le coup). Et quand tu passes plusieurs mois avec globalement un "bonjour" et un "bonne nuit", et que tu te demandes si tu vas devoir faire ta valise, c’est long (c’est redevenu à la "normale" depuis pour ma part, mais ce n’est pas toujours le cas pour tout le monde).

Une grande majorité de mes collègues avec qui je passe du temps en dehors du travail le savent.

Donc l’influence du cadre est quand même le point qui affecte le plus comment c’est vécu.

+3 -0

@Demandred : Ça va dépendre des situations. En l’occurence, c’est une siuation très complexe prenant en compte différents facteurs et un état d’esprit que je ne peux pas appréhender. Parce que vivre en cachant son homosexualité, j’ai beau essayé, je ne suis pas sûr de réussir à m’en faire une image correcte. On pourrait comparer ça à un évènement au sein d’une culture différente. Si on me dit que telle chose a choquée les Japonais, je n’irai pas émettre un jugement dessus, sauf à très bien connaître la culture japonaise. Et le seul moyen de la connaître vraiment, c’est d’être en contact avec des Japonais.

Pareillement, est-ce que les personnes homosexuelles font bien de faire un comong-out ? Je ne sais pas, c’est avec elle que je devrais voir ça. Leur demander comment ca se passait avant, et comment ça se passe après. Comment elles se sentent. Le tout en prenant en compte que l’environnement influence énormément la chose, comme le disait JuDePom, et donc qu’il faudrait recouper plusieurs témoignages.

+0 -0

Sinon pour en revenir aux deux films dont il est question dans le post initial, je n’ai pas trouvé qu’ils poussaient spécialement au coming out.

Dans Call me by your name par exemple il n’en est même jamais question. Enfin, il y a une approche à tâtons entre les deux personnages parce qu’ils n’assument justement pas leur sexualité, et les parents finissent par le comprendre. Mais à aucun moment il n’y a de déclaration que l’on pourrait assimiler à un coming out.

Quant à Love, Simon, que j’ai vu tout à l’heure et donc que j’ai encore bien en tête, ce n’est pas comme ça que je le vois non plus. J’ai justement eu l’impression que le film cherchait à dédramatiser toute idée de coming out, de montrer que la peur qui peut être ressentie par certaines personnes au fait de se dévoiler n’était pas toujours vraiment fondée.

Pas forcement.

  • Ce type d’explication via un effet signal ne fonctionne pas pour l’humain, où l’homosexualité est exclusive. Il faudrait a minima développer un modèle avec sélection de groupe, dans lequel l’individu homo aide à la survie du groupe et en utilisant la théorie du gène égoïste comme l’individu homo humain ne transmet aucun de ses gènes. Je crois que cette théorie n’est plus trop à la mode.
  • Il me semble que chez les animaux les autres explications liées à l’environnement (manque de femelles, stratégie de lien social, mauvaise identification du partenaire, etc) sont largement supportées par les faits empiriques. Il faudrait voir si depuis des tests sur les prédictions empiriques du modèle ont été faites et ce que ça a donné.

Ton papier présente un modèle sympa intellectuellement parlant, mais je doute un peu de sa portée explicative a priori. Et surtout, ça ne concerne pas les humains, où la question reste encore relativement ouverte et intéressante !

+0 -0

Salut,

Il n’y a pas de raison qu’il diminue, pourquoi tu veux que ça soit le cas ? Il peut être stable, même si les homos n’ont pas d’enfants. Un peu comme certaines maladies génétiques qui ont des taux de présences constants dans le temps parmi une population, bien que les personnes en questions ne puissent pas se reproduire. Le fait que le taux soit constant me semble au contraire un indice supplémentaire à ceux déjà connus vers ce type de mécanisme (origine génétique).

Demandred

Juste pour dire : l’origine génétique n’est a priori pas la piste la plus privilégiée quand à la source de l’orientation sexuelle.

+3 -0
Connectez-vous pour pouvoir poster un message.
Connexion

Pas encore membre ?

Créez un compte en une minute pour profiter pleinement de toutes les fonctionnalités de Zeste de Savoir. Ici, tout est gratuit et sans publicité.
Créer un compte