J’aime bien cet article car il est à la fois assez exhaustif sur les problèmes, et assez clair pour être rediffusé au grand public, à tous ces gens qui ne sont pas spécialement intéressés par le fonctionnement de leur moteur de recherche et de son impact sur leur vie.
Cela explique aussi les soucis autours des IA génératifs ces derniers temps. Malheureusement je peux le constater la quantité de personne qui s’en servent comme si c’était un moteur de recherche classique mais sans prendre de recul sur les réponses, ou encore qui perdent sans doute plus de temps à formuler correctement le prompt avec les infos nécessaires pour générer la tâche que de le faire à la main éventuellement complétée d’une recherche classique. Je suis tombé sur cet article à ce sujet : https://www.citationneeded.news/ai-isnt-useless/ qui est un point de vue similaire au mien sur cette techno : utile mais limité dans les cas d’usage réels, si du moins on cherche de la fiabilité dans les réponses ou processus (ce qui est en général le cas).
Ça veut dire que toute l’activité professionnelle, les buisiness, qui s’était monté autour du SEO (avec, je trouve, des prix exhorbitants) sont à jeter ?
Ils sauront se réinventer pour que par exemple lors d’une recette de cuisine ils fournissent une réponse du type :
- 1 kg de farine Carrefour® premier prix disponible près de chez vous (lien ici)
- 6 oeufs bio certifiés label rouge vendu par Carrefour® (lien ici)
- Du ketchup Heinz® (disponible chez Carrefour®)
Etc.
Ce que faisaient déjà les magasins pour pré remplir des paniers de produits à partir d’une recette qu’on trouve sur leur site.
Je ne vois pas de raisons pour laquelle se serait impossible à faire. Soit avec des contrats ou API fournis directement par les entités gérant ces IA pour avoir une source de revenus (tout comme les publicités pour les moteurs de recherches) ou alors en exploitant justement la recherche sur laquelle ils se baseront pour écrire le résultat.
Ce qui est étonnant ici c’est que les précédentes hypes (pensons à la blockchain, etc.) avaient plutôt épargnés les grandes entreprises du numérique. Pour l’IA (à base de LLM) ils plongent à plein dedans alors qu’ils sont bien conscients des limites (qu’ils essayent de cacher) et que manifestement c’est trop tôt pour mettre tout cela en avant. Les LLM sont sans doute une mauvaise architecture pour fournir les services qu’ils veulent vraiment fournir. Car les défauts des LLM ne semblent pas avoir de solutions identifiées pour y remédier et on ignore si cela est réellement possible.