Hello les agrumes !
Aujourd’hui je vous propose un petit débat sur l’écriture inclusive pour régler le problème du sexisme. Dans ce billet j’ai écrit un cours texte sur ma vision des choses, je souhaiterais maintenant connaître votre avis sur la question, que l’on discute etc.
Mon avis sur la question
Depuis quelques années déjà, le débat fait rage quant à l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment en France. Il n’est plus, aujourd’hui, question de décider si la longtemps admise et prétendue domination masculine est fondée, mais de la manière dont les mentalités doivent être changées. Certains pensent avoir trouvé une réponse au sexisme : modifier la langue. Cette solution constitue-t-elle un moyen puissant de lutte contre la discrimination envers les femmes ? C’est ce que nous tenterons d’analyser.
La proposition la plus en vogue est l’écriture inclusive. Son principe est simple : s’affranchir des règles grammaticales qui prônent la domination masculine, à l’aide de modifications orthographiques pour éviter de reléguer le féminin au second plan. Cela donne des phrases comme « Ils et elles sont mort·e·s de peur ».
L’intention est louable, mais je perçois un premier problème, d’ordre pratique : c’est lourd. Très lourd. En effet, toute utilisation d’un pronom sans genre déterminé entraîne alors un dédoublement en ajoutant elle(s) au traditionnel il(s). Ensuite, l’ordre séquentiel des mots et l’utilisation de la conjonction de coordination et met forcément le premier pronom en avant, limitant ainsi l’impact et l’utilité de ce style. Le problème de la lourdeur d’écriture se pose aussi quant au e féminin encadré par les points milieu pour l’accord des noms et adjectifs ; cela rend le texte long à écrire et pénible à lire.
Pour résumer, cela alourdi l’orthographe pour un impact mineur – un elle en deuxième position et un e entre deux points.
De plus, j’ai personnellement tendance à croire l’inverse de l’un des arguments avancé par les créateurs et défenseurs de cette écriture.
Ainsi, ils décrivent les changements linguistiques comme permettant l’évolution des mentalités. Or, je considère plutôt la langue comme un reflet de notre société, s’adaptant à cette dernière. De cette manière, la langue constituerait une conséquence plutôt qu’une cause, un indicateur plutôt qu’un moyen.
Cela dit, je ne pense pas qu’une telle modification soit inutile ; en effet, d’après ce que j’ai énoncé précédemment elle interviendra à un moment ou à un autre. Toutefois, je considère certaines mesures pouvant avoir plus d’impact comme étant prioritaires (interventions de sensibilisation, meilleure application de la loi… ). Cela demande du temps, du temps pour défaire des siècles de suprématie masculine, et forcer les choses n’a que peu d’effets.
Maintenant, j’attends vos avis !