Sait-on jamais, si quelque troll veut déclencher une polémique à 2 balles : ce billet n’a aucun but prosélytique. J’ai beau avoir calligraphié le Pater Noster, je ferai de même, un de ces jours, pour le Chma Israël et sans doute d’autres textes d’autres religions.
Ces billets font partie d’une série appelée "Zeste de Calligraphie". Voici les autres épisodes :
ZdC #1 : Prise en main ; anamnèse et perspectives.
ZdC #2 : Premier travail ; calligraphie en tengwar et alphabet latin, et un soupçon d’illustration.
ZdC #3 : le Serment d’Elendil ; illustration beaucoup plus présente, calligraphie en tengwar et alphabet latin.
J’ai décidé, cette fois-ci, de sortir un peu de Tolkien, et de faire de la calligraphie "classique", médiévale *_* . Ce n’est assurément qu’un début, mais la beauté des manuscrits calligraphiés est une de mes motivations pour la calligraphie.
Je n’avais donc pas de but déterminé : juste faire une enluminure et un texte qui va bien avec.
Travail en amont
Je suis parti d’une enluminure que j’avais trouvée dans un des manuscrits de la bibliothèque municipale de Tours1 :
Je n’ai cependant pas recopié à l’identique la lettrine que vous voyez là, non seulement parce que je ne l’avais pas sous les yeux, mais aussi parce que je n’ai pas d’encre rouge. Bref, j’ai donc fait, comme toujours, une version au brouillon :
Voilà : une forme simple, moins travaillée que la première, mais pas sans élégance.
Le texte du Pater Noster est venu tout seul : je cherchais un texte qui commençait par un P et, le souvenir de l’époque des codices m’a évoqué une prière chrétienne. Vous aurez pu remarquer, surtout vers la fin, quelques fautes : comme toujours, je calligraphie de mémoire, et je fais des erreurs. J’ai tâché de les corriger, mais certaines sont aussi présentes dans le résultat final .
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Maintenant que j’y pense, il faudrait aussi que je vous parle, un jour, de mes travaux en paléographie − tant de choses à rédiger… ↩
L'enluminure
J’ai pris, comme d’habitude, une feuille de 18x18.
Le compartiment haut contient le "ventre" du P majuscule, tandis que celui du bas reçoit la hampe de la lettrine. Ces lignes ne sont, bien sûr, que des repères indicatifs : si je ne m’abuse, j’ai beaucoup plus tordu la hampe du P vers la gauche.
Le texte
C’est loin d’être parfait, surtout parce que la police est maladroite et irrégulière, mais ce premier essai est encourageant !
J’espère, comme toujours, que ça vous aura plu et − qui sait ? − donné envie de vous y mettre également.
Pax vobiscum