Bien choisir sa distribution GNU/Linux – édition 2017.

Un article de Frédéric Bezies

Il s’agit d’un article de Frédéric Bezies publié ici. Je n’en suis pas l’auteur et n’ai par conséquent pas de droit sur cet article. Il est publié en licence CC 4.0 BY-SA conformément à la licence de son blog.

Voici la nouvelle version, nécessaire suite à des modifications intervenues entre temps. Cette page complète et rend obsolète la version dite « de 2016 ».

Il m’arrive de recevoir des courriers électroniques qui me demandent : quelle distribution choisir ? Avec 281 distributions indexées encore vivantes, janvier 2017, sur la bible de l’actualité linuxienne, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin sans avoir de détecteur de métaux pour se simplifier la tâche.

Voici donc une série de cinq commandements pour vous permettre de dégrossir votre recherche. Les listes ci-dessous sont aussi exhaustives que possible.

Sommaire

Premier commandement

Premier commandement : Tu n’iras pas au-dela de la première génération descendante des distributions mères.

Par distribution mère, je parle des distributions nées entre 1992 et 2002 et toujours en vie de nos jours. Par ordre alphabétique :

  1. Archlinux (née en 2002)
  2. Debian GNU/Linux (née en 1993)
  3. Gentoo Linux (née en 1999) et sa « jumelle » Funtoo Linux plus simple d’accès par endroit
  4. Red Hat Linux (née en 1994) surtout connue pour son projet communautaire Fedora Linux (né en 2003)
  5. Slackware Linux (née en 1993)
  6. SuSE Linux (née en 1994) surtout connue pour sa dérivée OpenSUSE.

Si on prend leurs descendantes directes les plus connues, cela donne principalement :

  1. Manjaro Linux
  2. Ubuntu et ses saveurs officielles : Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu, Ubuntu Gnome, Ubuntu Mate, Ubuntu Kylin
  3. La Calculate Linux
  4. CentOS Linux ou encore la Scientific Linux. Sans oublier l’excellent Viperr.
  5. SalixOS

Pour OpenSUSE, je n’ai rien qui me vienne à l’esprit 🙁

Pour la Debian GNU/Linux, je rajouterai des projets comme la DFlinux par exemple. Les rares exemples de distributions « petites-filles » qui valent la peine ? LinuxMint, Emmabuntüs (classique ou en saveur Debian) sont les deux premiers noms qui me viennent à l’esprit.

Nota Bene : La LinuxMint ayant une politique un peu spéciale au niveau de la gestion des mises à jour, cf cet article du 3 août 2016, je vous conseille d’activer toutes les mises à jour disponible par sécurité.

Deuxième commandement

Deuxième commandement : toujours l’original à la copie tu préféreras.

Nombre d’environnements sont portables dans le monde GNU/Linux. Ce qui permet souvent d’avoir un environnement spécifique disponible sur les bases listées ci-dessus. Cependant, il y a un principe à appliquer. Si un environnement est proposée par une distribution, la meilleure expérience qu’on pourra en avoir est sur la dite distribution.

Un cas d’école ? Vous aimez Cinnamon et vous voulez une base Ubuntu ? Ne cherchez pas plus loin que la LinuxMint qui développe aussi Cinnamon. Sinon, vous pourriez vous en mordre les doigts. Enfin, je dis cela, mais je vous laisse libre de faire votre propre expérience :)

La preuve en vidéo.

Troisième commandement

Troisième commandement : les petites communautés, autant que possible tu éviteras.

Il y a beaucoup de distributions qui ont des petites communautés de développeurs et d’utilisateurs. Si cela est plaisant et donne l’impression de faire partie d’une famille, cela a aussi ses inconvénients, en terme de support techniques.

Il y a toujours des exceptions, et je citerais entre autres : Solus Project, NuTyX ou la Void Linux. Ce sont des petites distributions avec des petites communautés, mais elles sont réactives et solides.

Quatrième commandement

Quatrième commandement : les versions améliorées, autant que possible tu éviteras.

Pour des raisons d’ordre légal, certaines technologies ne sont pas préinstallées, car elles sont couvertes par une hérésie du nom de brevets logiciels, l’exemple le plus connu étant le mp3.

Par conséquent, des personnes bien intentionnées proposent des versions complétées des versions officielles. Comme « la route de l’Enfer est pavée de bonnes intentions », on finit par se retrouver parfois avec des distributions tellement lourdes qu’on se demande comment l’ordinateur fait encore pour ne pas succomber à une crise d’asthme au démarrage.

Un exemple ? Oh, l’Updated Ubuntu Mate pour ne citer que lui.

Cinquième commandement

Cinquième commandement : des clés USB et de la virtualisation, tu abuseras.

Nombre d’images ISO téléchargeables sont désormais hybrides. On peut tout aussi bien les écrire sur des clés USB que sur des CD-RW ou des DVD-RW, et l’énorme majorité des distributions proposent des ISOs « live » pour voir l’ensemble en action sur son ordinateur sans prendre aucun risque.

Pour la virtualisation, même si ce n’est pas la panacée, elle permet de se familiariser avec une distribution, ses spécificités, ses outils avant de faire le grand saut ou pas.

Il n’y a aucune recette miracle, mais si cela vous permet de nettoyer un peu les écuries d’Augias du logiciel libre, pourquoi pas ?


Conclusion

Éclaircissements : comme précisé au début de l’article, et demandé dans les commentaires, voici une « catégorisation » en fonction de la difficulté d’installation.

  1. Pour débutant(e)s : la série des Ubuntu, Linux Mint, Emmabuntüs et DFLinux, ou pour les débutants courageux, Manjaro citée aussi dans le point suivant.
  2. Pour les personnes ayant déjà quelques connaissances, et voulant approfondir : Fedora, Viperr, Debian GNU/Linux, CentOS, Manjaro Linux, Calculate Linux, Solus Project et SalixOS
  3. Pour les personnes aimant bidouiller leurs systèmes et n’ayant pas peur de la ligne de commande : Archlinux, Void Linux, NuTyX, Slackware Linux, Gentoo Linux et Funtoo Linux.

-

Après, c’est à vous de voir.

10 commentaires

Pas de mention de mandriva et son fork mageia ? Je pensais qu’ils étaient plutôt populaire et simple d’utilisation

Il faudrait peut-être spécifier qu’il s’agit d’une application desktop, dans l’embarqué les règles changent et sa devient de plus en plus populaire avec la raspberry pi et ses équivalents ainsi que les tentatives de linux sur mobile (bon ok pour ce dernier, on repassera quand ce sera au point).

Je sais pas si c’est pertinent de répliquer sur ZDS des articles pré-existants. Il n’est pas meilleur de créer de nouveaux contenus ?

qwerty

Ça peut être intéressant dans le cas d’une traduction mais ici on a carrément une copie d’un guide publié il y a quelques semaines seulement. Cette tribune n’apporte pas grand chose en l’état. Si c’était Frédéric Bezies qui l’avait publié, je n’y verrais pas d’inconvénient particulier.

Pas de mention de mandriva et son fork mageia ? Je pensais qu’ils étaient plutôt populaire et simple d’utilisation

leroivi

Ta remarque montre une méconnaissance de l’auteur original, c’est pourquoi la publication de cette tribune est problématique. Il y a eu une très grosse polémique à propos de Mandriva récemment qui fait que, selon Frédéric Bezies et d’autres personnes gravitant autour de lui, on ne peut plus la conseiller. La raison principale est le manque de mise à jour (on attend la version 6 depuis trop longtemps d’après eux), et dans une moindre mesure la partie bruyante de la communauté ne supporte aucune critique et en est venue aux insultes (y compris par téléphone).

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Je sais pas si c’est pertinent de répliquer sur ZDS des articles pré-existants. Il n’est pas meilleur de créer de nouveaux contenus ?

qwerty

Mouai, si je suis d’accord quand tu dis qu’il serai sans doute mieux de créer soi même son article. Mais à partir du moment où on a l’autorisation (explicite ou via la licence) de copier un bon contenu publié ailleurs que d’autres personnes n’auraient vu sinon (je ne serai sans doute jamais tombé sur ce blog autrement) je trouve que c’est tout de même pertinent.

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Je sais pas si c’est pertinent de répliquer sur ZDS des articles pré-existants. Il n’est pas meilleur de créer de nouveaux contenus ?

qwerty

Mouai, si je suis d’accord quand tu dis qu’il serai sans doute mieux de créer soi même son article. Mais à partir du moment où on a l’autorisation (explicite ou via la licence) de copier un bon contenu publié ailleurs que d’autres personnes n’auraient vu sinon (je ne serai sans doute jamais tombé sur ce blog autrement) je trouve que c’est tout de même pertinent.

La source

Certes, mais à la vue de cet élément, je reste circonspect.

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Oui, au départ, j’avais voulu faire un article du même genre mais j’avais fait l’erreur de ne faire que de la copie au final et donc c’est pour ça que j’ai préféré copier l’article original parce que la licence l’autorise, bien que j’ai demandé la confirmation à son auteur en plus, et que mon but premier avec ce billet est d’aider ceux qui voudraient essayer Linux à trouver une distribution qui leur convienne. C’est pour ça que je voulais donner plus de visibilité à cet article de Frédéric Bezies qui, s’il n’est sans doute pas parfait, est pas mal, à mon humble avis, pour commencer ses recherches pour trouver la distribution que l’on va au final installer sur son pc.

Après, je veux bien me lancer dans l’écriture d’un billet sur le même thème et que celui-ci soit original (dans le sens où ce n’est pas de la copie), mais, pour moi, ce serait faire un doublon.

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