Vous l’avez probablement remarqué : un ordinateur met quelques minutes à démarrer et à s’éteindre. Ce n’est pas excessivement long (ou alors il faut s’inquiéter pour votre matériel) mais cela peut devenir désagréable s’il faut le démarrer et l’arrêter plusieurs fois par jour. De plus, à chaque arrêt, tous les logiciels sont stoppés : les documents en cours (dans Word par exemple) sont donc fermés, les fenêtres d'explorateur Windows sont fermées, etc. Windows propose donc des solutions alternatives à l’arrêt : la mise en veille ou la mise en veille prolongée. Dans ce chapitre, nous allons parler de ces différents types de veille, avant de voir comment paramétrer le tout à notre convenance.
Nous verrons ensuite les paramétrages possibles à ce sujet. De nombreux réglages sont disponibles afin de vous permettre de profiter de votre ordinateur au mieux, selon l’utilisation que vous en faites. Par exemple, il faudra distinguer les cas des ordinateurs fixes, branchés en permanence et des ordinateurs portables, qui vivent sur batterie le plus clair de leur temps.
Pour finir, nous regarderons comment demander à Windows de réaliser un petit rapport énergétique de l’ordinateur. Ce rapport nous permettra d'optimiser nos réglages.
Les différents modes de veille
Que faites-vous avec votre ordinateur quand vous avez fini de l’utiliser ? Certains le laissent allumé, je sais… Mais les autres ? Dans le premier chapitre de ce cours, nous avons vu comment éteindre correctement l'ordinateur : choisir le bouton dans le menu Démarrer. À côté de ce bouton, une flèche permet de choisir d’autres options : la veille et la veille prolongée.
Avant de vous expliquer les différences entre ces deux veilles (ainsi que les différences avec l’arrêt complet de l’ordinateur), j’aimerais revenir sur la notion de mémoire. Ou plutôt de mémoires, au pluriel. En effet, on peut distinguer deux grands types de mémoires dans un ordinateur :
- La mémoire de masse, qui stocke les données (c’est principalement le disque dur, mais aussi les clés USB, etc.) ;
- La mémoire vive (ou RAM), qui sert à l’ordinateur pour réaliser les tâches en cours.
Je vous invite à lire l’annexe "La mémoire de votre ordinateur : les octets" pour plus d’informations sur ce sujet.
Toutes les tâches en cours de l’ordinateur utilisent la mémoire vive. Le disque dur n’est utilisé que pour sauvegarder des données sur le long terme (vos documents ou les fichiers systèmes de Windows par exemple). Ainsi, quand un logiciel est lancé, il est chargé dans la mémoire vive. Lorsqu’il est arrêté, la place qu’il prenait dans cette mémoire est libérée.
Le truc avec la mémoire vive, c’est qu’elle ne peut être opérationnelle que si elle est alimentée en courant électrique. Sans alimentation, tout ce qu’elle contenait est perdu. Ainsi, à chaque fois que vous arrêtez votre ordinateur, l’état des logiciels (mais aussi l’état de Windows) est perdu.
La mise en veille
Lorsque l’ordinateur est mis en veille, il est mis dans un mode particulier qui consomme très peu d’énergie. Mais il en consomme toujours ! En particulier, la mémoire vive est toujours alimentée. Ainsi, l’état du système est conservé lors de la mise en veille. Autrement dit, mettre l’ordinateur en veille ne vous fait pas perdre votre travail en cours.
Pour sortir de veille, il suffit bien souvent de bouger la souris ou d’appuyer sur une touche du clavier (cela dépend toutefois de votre matériel). Selon la configuration que nous allons voir toute à l’heure, il vous sera peut-être demandé le mot de passe de votre compte utilisateur.
Il ne faut pas confondre la mise en veille avec l’écran de veille, que nous avons vu dans la partie consacrée aux thèmes Windows 7. L’écran de veille permet simplement de faire défiler une animation à l’écran afin que celui-ci ne reste pas sur une image figée trop longtemps, ce qui pourrait l’abîmer. Lorsque l’écran de veille est lancé, l’ordinateur consomme toujours autant d’énergie.
La mise en veille prolongée
Un ordinateur en veille prolongée, contrairement à la veille simple, ne consomme plus du tout d'énergie. Autrement dit, vous pouvez débrancher l’ordinateur sans crainte (ou bien retirer sa batterie dans le cas d’un portable). La mémoire vive est donc perdue. Selon ce que nous avons dit précédemment, l'état du système (les logiciels démarrés, etc.) devrait donc être perdu également. Pourtant ce n'est pas le cas…
Comment telle prouesse est-elle possible étant donné que la mémoire vive n’est plus alimentée en électricité ? Eh bien l’astuce est très simple (dans la théorie en tout cas) : le contenu de la mémoire vive est copiée sur le disque dur. Comme un simple copié-collé. Lors de la sortie de veille prolongée, le contenu est copié à nouveau, dans l’autre sens : du disque dur vers la mémoire vive. L'état du système est alors retrouvé.
Ce petit tour de passe-passe prend nécessairement un peu de temps (il se trouve qu’écrire sur le disque dur est un processus relativement long). La mise en veille prolongée (ainsi que le réveil) est donc un peu plus long que la mise en veille simple.
Alors quand utiliser un mode plutôt que l’autre ? Tout dépend de vos habitudes (et de votre volonté à consommer moins d’énergie). Si vous devez vous absenter quelques minutes pour aller acheter du pain dans la boulangerie située à deux rues, il est peut-être préférable de n’utiliser que la mise en veille simple. Ce processus est plus rapide et permet tout de même à l’ordinateur d’être moins gourmand en énergie. En revanche, si vous n’utilisez pas votre ordinateur pendant un laps de temps plutôt long (la nuit par exemple), alors il est judicieux de l’éteindre ou de le mettre en veille prolongée afin de ne plus consommer d’énergie du tout.
Mais si la veille prolongée permet de garder tous les programmes ouverts sans consommer d’énergie, alors quel est l’intérêt d’arrêter l’ordinateur ?
Bonne question. En théorie, vous pourriez ne jamais avoir à arrêter votre ordinateur. La veille prolongé permettant d’éteindre l’ordinateur, sans pour autant perdre l'état du système. Cela dit, au cours de son utilisation, Windows accumule des choses inutiles dans sa mémoire : des programmes lancés en tâches de fond qui ne sont plus utilisés, des processus mal terminés, etc. Au bout d’un certain temps, le système finit par être quelque peu alourdi et devient lent : il « rame ». Mais rassurez-vous, vous pouvez utiliser la veille prolongée sans crainte un grand nombre de fois avant que Windows ne fatigue. Pour tout vous dire, je n’ai pas dû arrêter le mien depuis un bon mois.
Pour résumer, voici un petit tableau récapitulatif des quatre modes de veille / arrêt que nous avons vu :
Ecran de veille |
Veille |
Veille prolongée |
Arrêt |
|
---|---|---|---|---|
Consommation d’énergie |
Oui. |
Très peu (mais quand même). |
Non (l’ordinateur peut être débranché). |
Non (l’ordinateur peut être débranché). |
Rapidité du processus |
Immédiat. |
Quasi-immédiat. |
Quelques secondes. |
Quelques minutes. |
État du système à la reprise |
État retrouvé à l’identique. |
État retrouvé à l’identique. |
État retrouvé à l’identique. |
Ordinateur redémarré, état initial de Windows. |
Bonus : changer le bouton par défaut dans le menu Démarrer
Grâce au bouton du menu Démarrer, vous pouvez donc arrêter, mettre en veille ou mettre en veille prolongée l’ordinateur (via la petite flèche). Personnellement, je mets mon ordinateur en veille prolongée bien plus souvent que je ne l’arrête (pour les avantages évoqués plus haut). Plutôt que d’appuyer sur la flèche puis de choisir l’entrée Mettre en veille prolongée
à chaque fois, je préfèrerais donc que le bouton Arrêter
soit purement et simplement remplacé par celui que j’utilise le plus souvent. Eh bien il est tout à fait possible de modifier ce bouton !
Faites un clic-droit sur la barre des tâches et choisissez Propriétés
. Dans la fenêtre qui s’ouvre, choisissez l’onglet Menu Démarrer
. L’option qui nous intéresse s’appelle Action du bouton d’alimentation
:
Dans la liste déroulante, choisissez l’entrée que vous utilisez le plus souvent puis valider en appuyant sur Appliquer
.
Au passage, jetez un œil aux options de confidentialité présentes dans cette fenêtre. Je ne les détaille pas plus que ça, je pense qu’elles sont assez claires.
Le bouton présent dans le menu Démarrer change alors d’aspect :
Les réglages possibles
La gestion de l’énergie peut être réglée de façon très précise dans Windows 7. De nombreux paramétrages peuvent être faits. Mieux : vous pouvez créer différents modes de gestion de l’alimentation
afin d’adapter votre consommation d’énergie selon les utilisations différentes que vous allez faire de votre ordinateur.
Tous ces réglages vont se faire, je suis sûr que vous vous en doutez, dans le Panneau de configuration. Choisissez Matériel et audio
puis Options d’alimentation
:
Les modes de gestion de l’alimentation
Trois modes pré paramétrés
Une fois le panneau de configuration ouvert sur les options d’alimentation, vous devriez voir apparaître cette fenêtre, dans laquelle vous pouvez sélectionner un mode de gestion d’alimentation :
Il existe trois modes pré paramétrés, disponibles par défaut dans Windows 7 :
Usage normal
Economie d’énergie
Performances élevées
Le choix du mode doit se faire en fonction de l’utilisation que vous faites de votre ordinateur. Prenons l’exemple le plus simple (et le plus courant) d’un ordinateur portable. Si vous êtes en plein trajet de train et que vous voulez pouvoir utiliser votre ordinateur jusqu’au terminus, alors le mode Economie d’énergie
sera adapté. Mais il y a un revers à la médaille : les performances de l’ordinateur seront dégradées. Autrement dit, ce dernier sera moins rapide. En revanche, si vous êtes chez vous et que l’ordinateur est branché sur secteur, alors le problème de batterie ne se pose pas. Vous pouvez donc choisir le mode Performances élevées
afin d’améliorer le confort d’utilisation de l’ordinateur. Le mode Usage normal
, comme son nom l’indique, n’a pas de tendance particulière, c’est un choix à mi-chemin.
Modifier un mode
Les trois modes pré paramétrés sont souvent suffisants. Ils ont été faits pour les utilisations classiques d’un ordinateur. Mais il est tout à fait possible de les modifier pour obtenir un comportement très précis, tout à fait adapté à ce que vous voulez faire. De plus, modifier un mode permet d’en apprendre un peu plus sur la façon dont l’énergie peut être économisée. Je vous invite donc à le faire !
Pour modifier un mode, utilisez le lien Modifier les paramètres du mode
situé à la droite de son nom :
Les options suivantes sont alors accessibles :
Ces options sont disposées dans une sorte de tableau à double entrée. Chaque ligne correspond à un réglage disponible. Chaque colonne est un état d’alimentation possible : Sur la batterie
et Sur secteur
. Chaque réglage est donc à faire pour ces deux cas de figure (dont le premier, Sur la batterie
, concerne évidemment les ordinateurs portables).
Les durées attendues par les trois premiers réglages correspondent au temps d’inactivité de l’ordinateur. Sur la capture d’écran ci-dessus par exemple, l’écran s’estompera au bout de deux minutes lorsque l’ordinateur est sur batterie et ne s’estompera jamais sur secteur.
L’ordinateur est considéré comme inactif lorsque ni la souris, ni le clavier ne sont sollicités, sauf lorsque certains logiciels sont en fonctionnement. C’est le cas du le lecteur Windows Media lors de la lecture de vidéos, par exemple.
Attention aux termes utilisés ici : Eteindre l’écran
ne signifie pas "Eteindre l’ordinateur". On parle bien de l’écran et uniquement de l’écran. Son extinction n’est pas liée à l’arrêt du système ou de l’ordinateur. Le réglage Mettre l’ordinateur en veille
concerne la mise en veille simple, et non la veille prolongée.
Sous ces quatre premiers réglages simples, un lien Modifier les paramètres d’alimentation avancés
permet d’aller plus loin :
Je vous laisse le soin de parcourir ces quelques réglages. Vous y trouverez par exemple la possibilité de paramétrer l’arrêt du disque dur après un certain temps d’inactivité (attention, encore une fois, arrêter le disque dur ne signifie pas arrêter l’ordinateur). Vous aurez également la possibilité de choisir quand mettre l’ordinateur en veille prolongée (paramètre réglé à 360 minutes dans la capture ci-dessus). Pour choisir la valeur Jamais
, entrez la valeur "0" (zéro).
Le paramètre Autoriser la veille hybride
vous empêche de mettre l'ordinateur en veille prolongée lorsqu'il est activé (l'option n'apparaît plus dans le menu Démarrer). Ce mode est à mi-chemin entre la veille prolongé et la veille : la mémoire vive est enregistrée mais l'ordinateur continue de consommer de l'énergie (mais très peu). L'intérêt est que la sortie de veille est plus rapide que lors d'une veille prolongée.
Enfin, sachez qu’à tout moment vous pouvez revenir aux paramètres initiaux grâce au lien Rétablir les paramètres par défaut pour ce mode
.
Créer un nouveau mode
Les trois modes pré paramétrés ne vous suffisent pas ? Vous pouvez très bien en créer un nouveau en choisissant le lien Créer un mode de gestion de l’alimentation
, présent dans le volet de gauche du panneau de configuration (section Options d’alimentation
) :
La création d’un nouveau mode se fait nécessairement en partant d’un mode pré paramétré existant. Dans un premier temps, choisissez donc le mode sur lequel vous voulez vous baser, puis donnez un nom à votre nouveau mode :
Par la suite, il est demandé de choisir les valeurs des paramètres vus plus tôt. Cela est tout à fait similaire à la modification de mode.
Pour supprimer un mode, choisissez Modifier les paramètres du mode
comme vous le feriez pour le modifier, puis cliquez sur le lien .
Les trois modes pré paramétrés ne peuvent pas être supprimés. De plus, un mode personnalisé ne peut être supprimé que s’il n’est pas le mode actif (c’est-à-dire le mode actuellement utilisé).
Options qui s’appliquent à tous les modes
Les paramètres d’alimentation que nous avons vus jusqu’ici s’appliquent à un mode précis. Le temps d’inactivité avant la mise en veille par exemple, peut être réglé différemment pour les modes Usage normal
et Performances élevées
. A présent, nous allons nous intéresser à des réglages indépendants des modes. Autrement dit, les réglages que nous allons faire ici s’appliqueront à tous les modes d’alimentation.
Ils sont au nombre de trois et sont tous accessibles dans le volet de gauche du panneau de configuration (toujours dans la section Options d’alimentation
) :
Ces trois liens mènent en réalités à une seule et même page de configuration :
- Tous les ordinateurs disposent d’un bouton d’alimentation (le bouton qui sert à allumer l’ordinateur) et certains possèdent même un bouton de mise en veille. Vous pouvez régler ici l’utilisation de ces boutons. Les actions possibles sont la mise en veille, la mise en veille prolongée et l’arrêt de l’ordinateur (l’arrêt n’est pas disponible pour le bouton de mise en veille). Vous pouvez également choisir qu’aucune action ne soit réalisée.
- De la même façon, vous pouvez régler l’action qui suit la fermeture du capot. Cette option est évidemment dédiée aux ordinateurs portables. Les actions possibles sont les mêmes que ci-dessus.
- En sortant de veille (simple ou prolongée), Windows peut demander le mot de passe du compte utilisateur en cours. Cela revient à verrouiller la session lors de la mise en veille, ce qui peut s’avérer utile pour les têtes en l’air qui oublient de le faire. Cette dernière option étant plutôt critique, il vous faut cliquer sur le lien
Modifier des paramètres actuellement non disponibles
pour y accéder. Si votre compte n’est pas administrateur, vous ne pourrez pas modifier ce paramètre.
Voilà qui vous permet de régler assez précisément la façon dont votre ordinateur doit se comporter pour économiser de l’énergie (ou au contraire, pour être plus performant). Pour terminer ce chapitre, voyons comment demander à Windows quelques détails supplémentaires grâce au rapport énergétique.
Le rapport énergétique
Windows 7 intègre un outil très pratique permettant d’optimiser l’économie d’énergie de l’ordinateur : le rapport énergétique. Cet outil va analyser l’ordinateur pendant une minute, afin de trouver des problèmes et de déterminer tous les paramètres pouvant être optimisés.
Cet outil a une petite particularité : il doit être lancé en lignes de commande. Vous savez, le genre d’écran tout moche que l’on voit dans les films :
C'est une blague ? Je n’ai aucune envie de voir des choses aussi moches !
Effectivement, c’est moche. Mais je vous rassure tout de suite : nous n’allons utiliser la ligne de commande que très brièvement. Le rapport énergétique généré sera sous forme d’une interface Web beaucoup plus jolie.
De plus, cela me permet de vous parler de l’invite de commande de Windows, un outil qu’il est bon de connaître. Du moins, il est bien de savoir qu’il existe.
L’invite de commande, mais qu’est-ce que cette chose étrange ?
Au cours de son histoire, l’informatique a subi de grandes évolutions. Une des plus symboliques est l’apparition des fenêtres et de la souris (telles que nous les connaissons aujourd’hui) ou plus généralement, des interfaces graphiques. Mais alors comment était-ce, avant ? Eh bien la ligne de commande était la seule possibilité de communiquer avec l’ordinateur, c’est-à-dire de lui donner des ordres et d’obtenir des résultats. Elle était donc utilisée par les systèmes d’exploitation de l’époque, dont l’ancêtre de Windows : MS-DOS.
Avec les années, une surcouche graphique a été ajoutée afin de permettre à l’utilisateur (c’est-à-dire nous) de s’affranchir complètement de la ligne de commande. Ainsi, depuis 1995 et Windows 95, les utilisateurs de Windows ne sont plus obligés d’utiliser la ligne de commande. Depuis Windows XP, MS-DOS a complètement disparu de Windows et a été remplacé par l’invite de commande que nous allons voir ici. Aujourd’hui, Windows 7 ne se base plus du tout sur l’invite de commande pour fonctionner, mais cet outil a été conservé afin de permettre d’effectuer certaines tâches non disponibles en mode graphique.
Le rapport énergétique de Windows 7 fait partie de ces tâches : il est impossible de le générer sans passer par l’invite de commande. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien. Peut-être sera-t-il disponible dans l’interface graphique dans une prochaine version de Windows ? Rien n’est moins sûr. Pour le moment, nous allons donc voir comment faire sans.
Pour lancer l’invite de commande chercher "cmd.exe" dans le champ de recherche du menu Démarrer, c’est son véritable nom dans Windows 7 :
Voilà que s’ouvre une magnifique fenêtre textuelle, contenant les lignes suivantes :
1 2 3 4 | Microsoft Windows [version 6.1.7600] Copyright (c) 2009 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. C:\Users\Matthieu> |
Les 2 premières lignes ne sont présentes qu’à titre informatif. La ligne qui va nous intéresser particulièrement est la dernière : C:\Users\Matthieu>
. Elle est appelée prompt.
Remarquez le petit curseur clignotant à la fin de la ligne : il signifie que c’est à cet endroit que nous allons pouvoir taper nos commandes.
Mais au fond, qu’est-ce qu’une commande ?
Une commande est un mot-clé, la plupart du temps en anglais, qui permet de réaliser une tâche précise sur l’ordinateur. Par exemple, il existe une commande pour démarrer le Bloc-notes de Windows. Vous pouvez essayer si vous le souhaitez : tapez la commande notepad
(c’est le nom anglais du Bloc-note) et appuyez sur la touche Entrée de votre clavier (c’est ainsi qu’on valide une commande). Le Bloc-notes est alors lancé et l’invite de commande vous affiche à nouveau le prompt, vous permettant ainsi de taper une nouvelle commande.
Vous avez compris le principe ? Bien. Je ne m’attarde pas plus que ça sur l’invite de commande car il faudrait un cours entier pour vous expliquer les commandes de base. Passons à présent à ce qui nous intéresse particulièrement dans cette partie : le rapport énergétique.
Lancement du rapport énergétique
Tout comme il existe une commande pour lancer le Bloc-notes, il existe une commande pour générer ce fameux rapport énergétique. Cette commande est la suivante :
1 | powercfg /energy
|
Je vous laisse le soin de la taper puis de la valider en appuyant sur Entrée…
Euh… Le message suivant apparaît : "La commande ENERGY requiert des droits d'administrateur et doit être exécutée à partir d'une invite de commandes avec élévation de privilèges.". C’est grave docteur ?
Je dois être quelque peu sadique sur les bord car je voulais vous faire tomber dans ce piège ! Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en informatique, les messages d’erreur sont très courants et qu’il ne faut pas en avoir peur. Au contraire, il faut prendre l’habitude de les lire et de comprendre pourquoi ils se sont affichés. Qu’ils s’affichent dans l’invite de commande comme ici, ou dans l’interface graphique de Windows ne change rien : il faut les lire.
Que nous dit ce message ? La commande "doit être exécutée à partir d’une invite de commandes" (jusque là tout va bien), "avec élévation de privilèges". Vous souvenez-vous des petits boucliers qui parsèment le panneau de configuration ? Ils indiquent qu’il faut être administrateur pour pouvoir utiliser les fonctionnalités qu’ils désignent. Eh bien ici, c’est exactement la même chose : il faut des droits supplémentaires.
Pour acquérir ces droits supplémentaires, il faut ouvrir l’invite de commande d’une certaine manière. Fermez donc votre invite de commande (cliquez sur la croix rouge comme pour n’importe quelle fenêtre, ou bien tapez la commande exit
). Dans le menu Démarrer, faites une nouvelle recherche de "cmd.exe" mais cette fois, utilisez le clic-droit et choisissez Exécuter en tant qu’administrateur
:
Ainsi, vous lancez l’invite de commande avec des droits supplémentaires.
C’est bien beau ton histoire de messages d’erreur qu’il faut lire. Mais ça, comment pouvais-je le deviner ?
Vous ne pouviez pas, bien sûr. Par contre, vous pouvez très bien taper les messages d’erreur que vous rencontrez dans un moteur de recherche (Google, etc.) pour trouver comment résoudre votre problème. C’est toute cette démarche que je voulais vous expliquer dans cette sous-partie. Nous nous éloignons quelque peu de notre but (le rapport énergétique, je vous le rappelle au cas où) mais je pense que cela est très important pour devenir autonome et progresser en informatique.
Bien, revenons-donc à nos moutons et tapons à nouveau notre commande powercfg /energy
dans notre invite de commande "exécuté en tant qu’administrateur". Les messages suivants vont alors s’afficher (comme indiqué, cela va durer une minute) :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 | C:\windows\system32>powercfg /energy Activation du suivi pour 60 secondes... Observation du comportement du système... Analyse des données de suivi... Analyse terminée. Des problèmes d'efficacité énergétique ont été trouvés. 3 erreurs 4 avertissements 18 informations Voir C:\windows\system32\energy-report.html pour plus d'informations. |
Ah, encore des messages à lire ! C’est la dernière ligne qui va nous intéresser le plus ici : " Voir C:\windows\system32\energy-report.html pour plus d'informations.". Cela indique qu’un fichier a été créé : il contient notre rapport énergétique. Très bien, allons donc voir ce fichier à l’endroit indiqué, à l’aide de l’explorateur Windows (nous en avons donc fini avec l'invite de commande, vous pouvez le fermer).
Exploitation du rapport
Pour consulter notre fichier energy-report.html, ouvrons donc une fenêtre d’explorateur Windows et rendons-nous à l’endroit indiqué par l’invite de commande : C:\windows\system32\
Les fichiers contenus dans ce répertoire sont des fichiers appartenant à Windows et dont il se sert pour fonctionner. Prenez garde à ne pas les déplacer ou les supprimer.
Un fichier de type HTML (extension .html) est un fichier Web : vous pouvez donc l’ouvrir avec votre navigateur Web habituel. Dans mon cas, vous pouvez voir ci-dessus que l’icône de mon fichier energy-report.html est celle de mon navigateur Firefox. En double-cliquant dessus, il est alors ouvert dans le navigateur.
Beaucoup d’informations y sont présentes. Elles sont principalement réparties en trois grandes catégories :
- les erreurs ;
- les avertissements ;
- les informations.
Cette "découpe" des informations est très courante en informatique, vous la croiserez souvent. On peut voir cela comme trois niveaux d’alerte : les informations ne posent pas de problèmes, les avertissements sont à surveiller ou corriger si cela est possible et enfin les erreurs sont critiques, il faut absolument qu’elles soient corrigées. Voyons un exemple de chaque dans le rapport qui a été généré sur mon ordinateur.
Votre ordinateur étant forcément différent du mien, il y a de fortes chances pour que vous ne rencontriez pas les mêmes exemples que moi. Ce n’est pas un problème, l’idée est ici de voir le principe.
Les erreurs
Le premier groupe de données affiché concerne les erreurs. Autrement dit, les points à ne pas négliger. Mon rapport m’affiche par exemple le message suivant :
"Délai de mise en veille désactivé (sur secteur). L’ordinateur n’est pas configuré pour se mettre automatiquement en veille après une période d’inactivité."
Ce message est assez explicite : mon ordinateur est configuré pour ne jamais se mettre en veille. Effectivement, si je regarde dans les paramètres de mon mode d’alimentation actif, je retrouve bien ce réglage :
Windows remonte cela comme une erreur et il n’a pas tout à fait tort car ce n’est pas comme ça que je vais économiser de l’énergie. Si votre rapport énergétique contient la même erreur, c’est à vous de voir si vous désirez changer ce paramètre ou non.
Les avertissements
Après les erreurs, le rapport affiche les avertissements. Windows considère ces points comme problématique, mais il n’est pas urgent de les traiter. Voici un exemple :
Cela indique qu’un processus (c'est-à-dire, pour schématiser, un programme) utilise fortement le processeur (la partie de l’ordinateur qui effectue les calculs nécessaires au fonctionnement du système et des logiciels). Parmi toutes les informations disponibles, le nom du processus est souvent ce qui permet de l’identifier le plus facilement. Dans mon cas, il s’agit d’opera.exe. Il se trouve que pendant la génération du rapport, j’ai sollicité un navigateur Web du nom de… Opera. Voilà pourquoi ce processus est remonté dans le rapport. C'est donc un avertissement normal, dans la mesure où j’ai sollicité le programme au moment même où l’ordinateur était analysé.
En revanche, il est possible que ce genre d’avertissement soit fait pour des processus complètement inconnus. Il se peut même que l’alerte ne soit pas un avertissement mais une erreur, si le processus sollicite très fortement le processeur. Dans ce cas, il s’agit peut-être d’un virus. Le mieux à faire est de taper le nom du processus dans un moteur de recherche sur le Web, afin de se renseigner sur son identité. Parfois, des processus au nom mystérieux sont en réalité des programmes tout à fait connus et inoffensifs. Dans le cas contraire, il faut peut-être s’inquiéter. Eh oui, le rapport énergétique permet également de déceler des problèmes de virus.
Les informations
Pour finir, le rapport énergétique donne une série d’informations. Cette fois, aucune crainte : il s’agit seulement de messages informatifs, tels que le suivant :
Ce message me donne le nom du mode de gestion d’alimentation qui était actif pendant l’analyse. On retrouve l’Usage normal
, un des trois modes pré paramétrés vus plus tôt.
Il peut être intéressant de générer à nouveau le rapport énergétique avec un autre mode, comme Economie d’énergie
, pour constater les différences. Je vous laisse le soin de faire le test si cela vous intéresse.
En ces temps où l'écologie est de plus en plus présente dans notre société, la gestion de l'énergie consommée par l'ordinateur est importante. C'est également une affaire d'économie (et là, je parle bien du porte-feuille) et même de performances.
Nous avons abordé la gestion de l'énergie en trois temps :
- Tout d'abord, que faire quand j'arrête d'utiliser mon ordinateur ? Je l'éteins, je le mets en veille, en veille prolongée ?
- Ensuite, nous avons vu comment paramétrer l'ordinateur pour notamment lui indiquer le comportement à avoir en cas d'inactivité (plus ou moins) prolongée.
- Enfin, le rapport énergétique que propose Windows 7 permet de corriger le tir en cas de problème dans les réglages.
La consommation énergétique d'un ordinateur est souvent prise à la légère. Cependant, de bons réglages permettent de faire une réelle différence sur la facture d'électricité. Comme d'habitude, il vous revient de faire les meilleurs choix selon vos habitudes. Il n'existe pas de configuration optimale universelle. Vous pouvez tout au plus utiliser les modes de gestion de l'alimentation pré paramétrés, mais ils ne peuvent pas vous convenir parfaitement. Je vous invite donc à prendre le temps de faire les meilleurs réglages possibles. Vous ne pourrez probablement pas faire ces réglages une bonne fois pour toutes car vos habitudes vont forcément évoluer. Au fil du temps, vous adapterez donc votre configuration pour arriver à consommer le moins d'énergie possible, sans pour autant sacrifier les performances de votre machine. Cela peut paraître rébarbatif, mais c'est avec ce genre de petits exercices que vous connaîtrez de mieux en mieux votre système.
Dans le chapitre suivant, nous allons revenir sur la personnalisation de votre environnement de travail.