Pour aller plus loin : les systèmes d'informations géographiques

On a fait de belles cartes sous un logiciel de dessin vectoriel. C’est bien, mais il est possible d’aller plus loin dans la cartographie : découvrons les systèmes d’informations géographiques.

Qu'est-ce que la géomatique ?

Le système d’information géographique (SIG) ou géomatique (si vous vivez encore dans les années 1980) peut se définir comme : « un système d’information conçu pour recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et présenter tous les types de données spatiales et géographiques. » (Wikipédia).

Vous l’avez compris, le SIG est une version boostée aux stéroïdes de la cartographie classique. Concrètement, on va prendre diverses données (statistiques, géographiques, photos aériennes) que l’on va mixer pour donner une belle carte. Mais ce n’est pas tout ! On peut également l’utiliser pour traiter ces données : calcul de superficie, calculer des courbes de niveau, faire de l’analyse spatiale…

Les principaux logiciels sont :

  • en libre : QGIS, GvGIS, GRASS GIS, SAGA GIS (ces trois derniers sont inclus dans QGIS) ;
  • en propriétaire : ArcGIS, MapInfo.

Qu'est-ce qu'une donnée SIG ?

Comme vous l’avez certainement compris, les SIG permettent de traiter les données SIG. Il en existe plusieurs sortes.

Les tableaux

Ces données sont ouvrables dans un tableur (le plus souvent, c’est un csv). Ce tableau peut contenir tant des données géographiques (la position, cela peut être la longitude+latitude, ou un identifiant permettant de faire une jointure avec un fichier vectoriel, comme typiquement un code INSEE pour les communes), que non-géographiques (une date, un attribut…).

Longitude Latitude Animal Date
12.101 -10.1020 Corbeau 01/06/2019
9.3350 0.43904 Renard 02/06/2019
3.3439 12.3493 Lama 03/06/2019
1.102 93.349 Loup 04/06/2019

Les vecteurs

Les vecteurs sont la base d’un SIG. Concrètement, c’est l’association d’un figuré (point, trait, polygone) à une base de données (avec des attributs, comme la date ou un nom). Comme ce sont des vecteurs, on peut facilement zoomer sans perdre en qualité. Les formats sont le shapefile et le geopackage.

Les rasters

Les rasters sont des images avec des pixels. Il en existe plusieurs sortes : modèles numériques de terrain (pour l’altitude), photos satellites ou aériennes, numérisation de cartes papier… Il faudra le plus souvent les géoréférencer. Les formats sont ceux des images classiques : jpeg, png, tiff

On peut passer du raster à un vecteur, ou faire l’opération inverse.

Une organisation par couches

Dans un SIG, chaque donnée est représentée par une couche. Ainsi, on pourra avoir une couche pour les villes, une couche pour les rivières, une couche pour l’occupation des sols… Ces couches se superposent, pour donner une carte.

Source : pôle ARD, adess (domaine public), in Tutoriel QGIS

Cette brève introduction avait pour but de vous faire découvrir le potentiel des SIG. Un des logiciels les plus utilisés est un logiciel libre : QGIS. Si vous souhaitez prendre en main ce logiciel, je ne peux que vous conseiller ce tutoriel, qui est une référence dans le monde francophone !