Par rapport à ceci, je peux répondre par un non catégorique. Tous les criminels – y compris les condamnés pour meurtre – ne se valent pas. Il y a beaucoup de meurtriers qui, ça peut sembler paradoxal pour certains, étaient et sont des types bien qui ont tué pour X ou Z raison(s) (crime passionnel par exemple) et qui en théorie pourraient très bien se réinsérer dans la société sans problème. Le problème est que la prison est criminogène et, si certains se tiendront à carreau, d’autres pas. Malheureusement, ce sont ces derniers qui influencent le plus la réaction sociale et la politique criminelle en conséquence. On va vers des peines souvent très lourde (on a augmenté l’échelle des peines en Belgique hors perpétuité, on a désormais des peines qui peuvent monter à 40 ans) parce qu’on ne sait tout simplement pas comment lutter contre ce problème des prisons criminogènes alors qu’on a fondamentalement besoin de prisons pour les cas les plus dangereux. Comment la société réagirait-elle si l’on libérerait quelqu’un en quelques mois pour meurtre voire pas de sanction du tout ? La société appelle une réaction sociale et le législateur n’ira jamais en sens contraire même s’il offre désormais des moyens de moduler les peines, d’avoir des mesures alternatives, etc.
Mais c’est un fait, il y a de bonnes personnes en prison. Comme de mauvaises. Et malgré l’établissement de profils, on ne peut jamais être sûr que sur 100 condamnés pour crimes passionnels, aucun ne récidiveront alors que 90% d’entre eux savent qu’ils ont eu tort et acceptent leur peine. Mais certains recommenceront parce que l’environnement carcéral va les faire entrer dans une spirale délictuelle de laquelle il est très difficile d’en sortir.