J’ai participé à des réunions un peu similaires dans ma commune. Ce n’était pas exactement la même chose, c’était plus des réunions de consultation et/ou d’information. J’habite une ville d’environ 40000 habitants, et du coup, ça se présentait en réunions de quartiers, et pas au niveau de la commune tout entière. En gros, même taux de participation (au fait, 60 participants sur une population de 12000 habitants, ça fait 0.5%, et pas 0.005%).
S.Royal avait nommé cela la démocratie participative, et en avait fait un argument de campagne en 2007.
Pour moi, l’une des limites de l’idée, c’est que c’est applicable sur de très petites communes, mais pas au-delà. Il ne faut pas être dupe, quand on réunit 60 personnes, il y a 10 personnes qui vont réellement peser, les grandes gueules, les personnes qui sont là comme invités (tu parlais d’un expert). Les 50 autres vont éventuellement poser quelques question, et vont écouter. Si par malheur, il y a 50 personnes qui ont le profil ’grande gueule et/ou expert’, alors la réunion est condamnée.
La fameuse loi de Pareto s’applique même dans ce domaine : sur une réunion avec 60 personnes, les 20% de personnes les plus impliquées vont peser autant voire plus que les 80% restants.
Quand en plus il y a de vrais enjeux derrière ces réunions, on va trouver des meneurs qui vont inciter telle ou telle personne à venir participer à la réunion, et qui vont ’former’ leurs troupes à siffler quand le camp opposé émet une idée.
En soi, le principe est bon. Consulter la population pour savoir si on veut une crèche ou une cantine, pour savoir si la nouvelle salle de sport doit être construite sur le site n°1 ou n°2 … Oui.
C’est bien non seulement pour prendre les bonnes décisions, mais aussi pour l’aspect formateur. Mais il ne faut pas croire que cela peut se généraliser à grande échelle.