J'ai entendu aujourd'hui que certaines protéines présentent dans les viandes rouges ou dans d'autre aliments on tendance à perturber l'équilibre du pH du sang. On m'a dit en plus que ça pouvait justement causer des maladies tels que le cancer ou autre à long terme (combien de semaines / mois ?).
Est-ce vraiment le cas? J'étais très surpris car pour moi le sang est une super solution tampon autour de 7.4 et je vois mal comment la faire varier si ce n'est de 0.1 unité seulement avec des boissons acides ou des viandes rouges.
pour moi le sang est une super solution tampon autour de 7.4
Pour moi aussi
En fait, je suis très étonné. Ce que tu décris s'appelle l'acidose, et c'est loin d'être commun. J'ai fortement l'impression qu'il y a peu de chance que ton alimentation modifie de manière durable le pH (a cause de mécanismes de régulations que ton corps possède naturellement). Le problème, avec ce genre de chose, c'est qu'il y a des pseudo-articles scientifiques qui se sont emparé de l'histoire et qui dise tout et n'importe quoi. Heureusement, l'AICR (institut américain de recherche contre le cancer) a déjà une réponse plus complète que la mienne :
Je me suis intéressé à cette question, mais de façon plus générale "Comment notre alimentation impacte notre corps ?". Mais les éléments que nous disposons, sont plus généralement sous la forme d'un conseil ou d'une hypothèse que d'un avis médical.
En effet je doute qu'on puisse te répondre d'une façon certaine. Les médecins (docteurs) ont du mal à se prononcer de façon formelle sur le sujet de la nutrition. Car leurs patients donnent seulement un ressenti sur leur situation. Pour la médecine (science) ce ressenti n'a aucune valeur scientifique.
Pour qu'un avis acquiert la valeur scientifique et qu'il soit conseillé formellement par les médecins, il est nécessaire de suivre une démarche :
La première étape est la création de postula et de théories.
Puis ces théories doivent être valider par une expérience ou des mesures statistiques (en suivant un déroulé expérimental strict).
Mais comment peut-on mettre en place un environnement de test avec une infinité de facteurs environnementaux (paramètres) qui divergent entre chaque sujets ?
Les protocoles de l'expérience ne sont donc pas respecté. Ce qui ne permet pas d'avoir un "avis" scientifique sur le sujet.
On peut tester sur des rats, mais sur l'homme aura-t-on le même effet ?
Donc nos réponses ne peuvent être que des suppositions. Il est impossible de parler en ordre de semaine ou de mois. Sachant que chaque individu à son organisme qui réagit différemment (demandons à notre deuxième cerveau ? (ref : Le charme discret de l'intestin)).
Ensuite je souhaiterai soulever un point :
Utiliser le mot « provoquer » est peut-être trop fort, je dirais plutôt « augmenter le facteur de risques ». Dans cette esprit, il faut essayer de diversifier sa nutrition pour étaler ses facteurs de risque (pour ne pas créer de risque).
Ensuite je formulerais ta question autrement : "Que m'apporte cette aliment par rapport au risque qu'il entraine ?"
Certain aliments ont des effets positifs et négatifs dans l'excès par exemple : le chocal, le vin, le gluten, etc…
Dans ton cas la viande rouge apporte du fer, des protéines, vitamines B…
Pour l'histoire du ph, le corps possède plusieurs ph (expliquer sur ce site). Le PH sang semble avoir un écart type uniquement de 0,15 comme tu l'indiques. Tandis que le colon à un écart type de 2.
Le ph urinaire évolue le matin selon ce document. Sachant que le ph du sang est mesuré via des tests urinaires, je ne sais pas si ces tests sont fiables.
Comme dit plus haut, le pH varie peu, a fortiori si les reins fonctionnent efficacement. En fait, il y a plus à parier que le pH variera plus fortement si tu fais un effort prolongé (n'importe quel livre de physiologie doit pouvoir fournir tout un tas de documents sur l'acidose liée à l'hyperventilation), je ne suis pas sûr que tu entendes que faire de l'exercice soit mauvais pour la santé. Mais tu sais ce qu'on dit, vivre est la première cause de cancer.
Pour qu'un avis acquiert la valeur scientifique et qu'il soit conseillé formellement par les médecins, il est nécessaire de suivre une démarche :
La première étape est la création de postula et de théories.
Puis ces théories doivent être valider par une expérience ou des mesures statistiques (en suivant un déroulé expérimental strict).
Je voulais juste réagir là dessus: si tu formule ta théorie avant de chercher les preuves expérimentales de celles-ci, tu risque un "biais de confirmation" (ne regarder que les preuves qui confirment tes hypothèses). Du coup, y'a une étape avant, celle d'avoir des premières mesures, et donc de postuler des choses pour expliquer les résultats (puis seulement de chercher à les confirmer)
Mais comment peut-on mettre en place un environnement de test avec une infinité de facteurs environnementaux (paramètres) qui divergent entre chaque sujets ?
Grâce à un contrôle relativement strict (les sujets sont suivis durant une expérience, parfois on leur impose un certain régime alimentaire, ne pas prendre de médocs, etc) et de bonnes statistiques.
Les protocoles de l'expérience ne sont donc pas respecté. Ce qui ne permet pas d'avoir un "avis" scientifique sur le sujet.
Pas tout à fait d'accord. Même si il y a une multitude de facteurs qui entrent en jeu, on peut quand même dégager certaines tendances
On peut tester sur des rats, mais sur l'homme aura-t-on le même effet ?
Assez souvent, oui (bon, tu fais pas non plus bouffer un hamburger-frite à un rat, mais dans un grand nombre de cas, les molécules sont d'abord testées sur des souris avant l'humain).
Donc nos réponses ne peuvent être que des suppositions. Il est impossible de parler en ordre de semaine ou de mois. Sachant que chaque individu à son organisme qui réagit différemment (demandons à notre deuxième cerveau ? (ref : Le charme discret de l'intestin)).
Là, je suis d'accord. Par contre, je connaissais pas cette femme
Utiliser le mot « provoquer » est peut-être trop fort, je dirais plutôt « augmenter le facteur de risques ». Dans cette esprit, il faut essayer de diversifier sa nutrition pour étaler ses facteurs de risque (pour ne pas créer de risque).
Ensuite je formulerais ta question autrement : "Que m'apporte cette aliment par rapport au risque qu'il entraine ?"
Certain aliments ont des effets positifs et négatifs dans l'excès par exemple : le chocal, le vin, le gluten, etc…
Dans ton cas la viande rouge apporte du fer, des protéines, vitamines B…
Moi, ce qui m'inquiète, c'est justement ces "risques" et ces "bienfaits". Il est très (!) compliqué de démêler le vrai du faux dans les affirmations des différents sites web sur le sujet, donc je sais pas si diversifier est une si bonne idée que ça (parce que c'est très facile de verser dans l'excès des compléments alimentaires pour tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi). Tout comme je suis pas certains que les régimes "paléolithiques" ou végétariens1 soient la solution non plus …
Non, voir ma citation de l'AICR (l'urine sert de poubelle du corps, donc une grande partie des déchets va dedans).
Le ph urinaire évolue le matin selon ce document. […]
Je sais que c'est pas facile, mais fait très attention au sites webs que tu cites, surtout quand on touche aux domaines des maladies ou de la nutrition. Sous couvert d'explications qui ont l'air relativement correctes (à première vue, j'ai pas vérifié chaque phrase), il s'agit systématiquement de site webs cherchant à vendre quelque chose (des instruments et des … trucs pour le premier, des compléments alimentaires pour le second). Par défaut, mieux vaux se méfier de ça.
les végétariens font ce qu'ils veulent, si ça leur chante. Mais jusqu'ici, tout les articles et site en mode "les végétariens sont en meilleure santé que les carnistes, c'est prouvé" que j'ai pu lire se sont révélé au mieux faux, au pire de la propagande, donc faut pas déconner. ↩
C'est déjà beaucoup mieux. Le premier lien, par exemple, provient du European Journal of Nutrition, qui est un journal qui effectue du peer-reviewing, ce qui signifie que comme sur ZdS, l'article est relu par des personnes compétentes dans le domaine avant d'être publié. Après, faudrait lire l'article pour voir exactement ce qu'il raconte. Un des tords que je reproche aux sites que j'ai cité plus haut, c'est justement de prendre une phrase sortie de son contexte et de dire "tavu, même les scientifiques le disent!". Par exemple, cet article semble énormément parler d'urine, donc faut voir à quel point il font le lien avec le pH corporel ou du sang.
Je voulais juste réagir là dessus: si tu formule ta théorie avant de chercher les preuves expérimentales de celles-ci, tu risque un "biais de confirmation" (ne regarder que les preuves qui confirment tes hypothèses). Du coup, y'a une étape avant, celle d'avoir des premières mesures, et donc de postuler des choses pour expliquer les résultats (puis seulement de chercher à les confirmer)
Meh, ça coûte nettement moins cher (et c'est moins risqué) de calculer numériquement/estimer analytiquement l'évolution de la composition en ce que tu veux d'un truc dans le sang en partant de modèles et théories existants que d'utiliser des vrais humains et regarder ce que devient leur sang en les soumettant à des tests. Bon courage également pour obtenir le droit d'expérimenter sur des humains juste pour avoir des mesures si tu n'as aucune hypothèse préexistante à vérifier avec ces mesures. Par la force des choses, l'ordre en médecine est bien hypothèses -> autorisation -> mesures, et encore heureux.
J'ai pris le premier lien sur google (car tous les articles sont orientés) que j'ai trouvé pour appuyer deux idées :
Selon les mesures le PH du corps est différents ;
L'analyse du PH du sang se fait par l'urine qui peut varier.
Même si ces deux articles sont influencés commercialement, il reste a peut prêt juste sur ces deux éléments et donne une idée. De plus je ne conseille nullement le reste de l'article que je n'ai pas lu.
C'est bien pour ça que je dis dans mon message, qu'on ne peut rien conseiller. Les conseils sont biaisés par l'envie de faire du bénéfice sur le consommateur.
Tu te méprends. Je n'ai jamais sous entendu de prendre de compléments alimentaires ou de régimes à la mode. Mais de se poser une question globale, plutôt que de se poser une question sur un unique aspect du problème de l'alimentation.
Non c'est une mauvaise conception de ce que dit le lien que tu donnes qui lui même est plutôt moyen. Le pH important est celui du sang, identique à celui du milieu interstitiel çad le liquide dans lequel baignent les cellules. Mais la salive, les urines sont des sécrétions donc de compositions différentes du milieu intérieur. Les sécrétions vont voir un enrichissement en certains ions et une déplétion en d'autres. C'est ce qui est (mal) explique avec les rein et l'urine, dont le pH ne renseigne en rien sur celui du sang, d'une part parce que les échanges au niveau du rein modifient sa composition et d'autre part puisque c'est en partie via ces sécrétions que le corps régule le pH, donc que des urines acides traduisent uniquement une sortie accrue d'acidité mais pas que le sang est encore acide.
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