Je suis plus sceptique quant à l'utilisation de l'incomplétude (ou même de la relativité générale) dans un discours n'ayant pas grand chose à voir avec le domaine.
Mais la TRM n'utilise ni l'un ni l'autre, sauf à citer dans son introduction le principe d'existence d'éléments invariants par un exemple. Notion qui elle sera utilisée.
Ce sont de très beaux édifices théoriques, des idées séduisantes, mais je n'apprécie pas le fait de les utiliser comme argument d'autorité.
Nulle part.
Cela na signifie pas non plus qu'il n'existe pas de vérité, et qu'on peut laisser n'importe qui dire n'importe quoi pour le motif que "tous les avis se valent et qu'il n'y a pas de vérité unique".
Là je ne comprends pas le discours : il faudrait "ne pas laisser n'importe qui dire n'importe quoi ?", selon quelle autorité ? Une autorité qui détiendrait la vérité ?
Cette opinion est la résultante d'un contrat social : la tolérance de l'opinion de l'autre, le respect de ses croyances a été instauré, non pas en tant que principe même de l'univers qu'il faut respecter (sinon, réfléchir et débattre n'aurait plus aucun intérêt. Pourquoi débattre si tout est relatif ?), mais en tant que condition nécessaire de réalisation d'une société qui refuse le totalitarisme (dont l'idéologie s'appuie très fortement - voir presque compulsivement - sur l'idée d'une vérité unique).
Là d'accord, mais débattre n'est pas "ne pas laisser dire". Et débattre ne signifie pas non plus qu'un camp du débat l'emportera sur l'autre. Ainsi si l'un tient un discours reposant sur un domaine logique L1, incohérent relativement à L2, alors aucun consensus ne peut émerger. Mais le consensus n'est en rien une obligation.
Ne pas confondre relativité générale et relativité - devrais-je dire la subjectivité - des points de vue : ça n'a rien à voir
La TRM définit son propre principe de relativité, qui n'a effectivement pas de rapport direct avec celui concernant la mesure des vitesses en physique par exemple.
Ne pas confondre le théorème d'incomplétude et l'affirmation selon laquelle une théorie qui se veut sérieuse puisse se passer d'arguments sérieux : ça n'est pas convaincant
Tout à fait. La TRM contient des données expérimentales et théoriques sérieuses (comme par exemple l'étude de l'écart type de la variation des masses monétaires sur des périodes > 40 ans, et sa corrélation avec les "crises économiques").
Ne pas affirmer que toute opinion peut être vraie pour le motif qu'on nous a appris à ne pas discréditer l'avis d'un autre : le scepticisme n'est pas une posture philosophique acceptable.
Non toute opinion n'est pas "vraie", et ce n'est pas une question d'avis, mais plutôt de cohérence.
Laquelle cohérence n'ayant de preuve possible que relative, implique la possibilité de modèles logiques disant l'un "vrai" pour un phénomène donné, et l'autre "faux".
Ce qui est manifestement difficile à soutenir, ce n'est pas l'impossibilité d'établir la cohérence "absolue", mais de soutenir un modèle logique manifestement incohérent, quand on tient une preuve de contradiction. Il faut alors lâcher un fondement que l'on tenait pour solide. Reste à savoir lequel.