Bonjour,
Tout d'abord, je trouve le plan contenu que tu abordes globalement très bien (à quelques petites choses près, voir les remarques ci-après) et je ça bien rédigé et plutôt clair. Cela me rappelle par ailleurs profondemment mon propre cours sur le sujet.
Après ces quelques compliments, voici quelques remarques. Elles ne sont pas forcément dans l'ordre parce que j'ai fais deux passes de lecture.
Au niveau du plan, je suggère de commencer plutôt par une approche qui consiste à différencier les différents agents économiques (ménages, état, entreprises non-bancaires et entreprises bancaires) dont seul le premier est en capacité de financement, alors que les autres sont en demande permanente de refinancement. Le système bancaire permet de faire le lien entre ces deux catégories d'acteurs (on parle de financement indirect de l'économie) et que l'orchestration en vue de certains objectifs ciblés est le but d'une politique monétaire.
Cela casse certes un peu le côté historique où le financement de l'économie n'a pas toujours été indirect, mais cela me semble primordial de comprendre que le refinancement des agents économiques est le coeur de cible des politiques monétaires.
La valeur de la monnaie était alors celle du bien qui la compose : on parle de monnaie de commodité.
On parle de monnaie-marchandise en français, commodities money en anglais, par opposition aux monnaies-promesse (representative money ou credit money) et de monnaie-fiat (fiat monney).
Il y a un problème avec cette partie. Soit l'on découpe la monnaie en monnaie divisionnaire, papier (regroupé en monnaie fiduciaire) et scripturale, soit l'on découpe en marchandise, promesse et fiat mais l'on ne fait pas un mélange des deux. L'angle de vue adopté n'est pas le même. Dans le premier cas on s'intéresse davantage à la nature de la monnaie et les propriétés de ses vecteurs tandis que la seconde approche s'intéresse au monneyeur et au status juridique de la monnaie.
il faut que la monnaie puisse réellement s'échanger contre des biens dont la valeur est celle écrite sur le billet, la pièce, ou la reconnaissance de dette. Si les vendeurs refusent en masse une monnaie, celle-ci ne sert plus d'intermédiaire pour les échanges économiques et des mécanismes alternatifs d'échange se mettent en place.
Il manque quelque chose de fondamental, c'est la notion de cours légal et forcé qui sont les notions garantissent à minima la confiance et valeur d'une monnaie.
Il manque également quelque par une description de la différence entre une monnaie et un moyen de paiement. Typiquement, si le public auquel tu t'adresses est vraiment un public de néophyte, il est bon de rappeler que la carte bleue ou les chèques ne sont pas de la monnaie. On ne se promène pas avec de la monnaie sur soit lorsque l'on n'a qu'une carte banquaire et un chéquier.
Ainsi, lors de crises économiques particulièrement graves, certaines monnaies n'ont plus la confiance du public en les vendeurs refusent les paiements dans cette monnaie : soit une monnaie étrangère est utilisée, soit le troc reprend ses droits.
Le cours forcé empêche cela. Je veux bien que tu précises graves mais alors donne des exemples historiques relativement proche de nous éventuellement.
Dans les années 1970, le système établit par les accords de Bretton Woods a progressivement disparu.
Il n'a pas progressivement disparu. Il a disparu brutalement sous la volonté allemande, obligeant les États-Unis à cesser la convertibilité. C'est important parce que cela tendrait à penser que cela fut bien coordonné et que cela résultait d'une volonté mutuelle. En réalité ce fut un bordel sans nom (éfondrement du Serpent Monétaire Européen, ancêtre du Système Monétaire Européen) et une profonde révolution (cf. ma remarque suivante).
La valeur exacte des taux de change est déterminé sur un marché monétaire, sur une sorte de bourse où une demande de devises rencontre une offre de devises.
Il me semblerait intéressant de préciser, pour la culture générale, que la fin de l'étalon-or, brutal, à fait surgir du jour au lendemain pour les entreprises de nouveaux types de risques auxquels elles n'étaient pas préparés : les risques de changes et d'intérêt.
Si l'on retrouve des traces de produits dérivés dès l'époque d'Akhénaton et des produits dérivés sur les matières premières tout au long de l'Histoire (pour plus de détails sur l'Histoire de cette période, voire Chabardes et Declaux), l'instabilité de la fin de Bretton-Wood sur les taux de changes conduit à des tensions se manifestant par la volatité des taux d'intérêts. Pour palier à ces risques qui pourraient faire couler bon nombre d'entreprises, les produits dérivés sur sous-jacent de taux de change et taux d'intérêts sont créés et leur volume va dès lors grossir de manière exponentielle (aidé par l'informatisation).
Les clients des banques peuvent placer leur argent sur des comptes d'épargne : l'argent placé sur ces comptes permet au client de toucher des intérêts de la part de la banque, tous les ans. En clair, ces clients prêtent de l'argent à la banque, cet argent pouvant lui servir à faire des prêts.Généralement, les taux d’intérêts ont des valeurs qui sont relativement proches. Les taux d'emprunt à une banque sont supérieurs aux taux de l'épargne : les banques financent les intérêts de l'épargne avec l'argent reçu par leurs prêts.
Plus aujourd'hui. Taurre a raison là dessus. Le réel intérêt de proposer des comptes rémunérés et entraver les pertes naturelles c'est pour assurer à la banque un stock de liquidité (qui est de plus en plus contrôlé, notamment avec Bâles IV qui arrive et donne des ratios bien plus contraignant). Les banques ne financent plus les prêts par l'argent de leur client depuis la fin du système fractionnaire de monnaie eu profit d'une création monétaire purement basé sur la gestion des risques (encadrés par Bâles dans la procédure et les quantités, et par la Banque Centrale dans les quantités).
Pour résumer, l'argent déposé dans les banques commerciales peut l'être sous plusieurs formes :
| des pièces et billets pour alimenter les distributeurs ;
des comptes courants, de simples comptes de dépôts qui ne donnent pas droit à des intérêts ;
des compte d'épargnes qui sont rémunérés avec un taux d’intérêt.
|
Pas vraiment. Ce qui importe c'est la distinction argent liquide et non liquide, ce qui est le cas de tous ce que tu cites. À priori, je ne dépose pas de compte courants à ma banque, je possède un compte courant sur lequel éventuellement je peux déposer des pièces et des billets (et encore).
Ensuite, la distinction comptes courants et comptes d'épargnes n'a pas vraiment lieu d'être, surtout en dehors de la France et surtout du point de vue de la politique monétaire. Comme je le disais, ce qui compte pour la politique monétaire c'est la liquidité de la monnaie. Aussi, note que dans la majorité des pays, les comptes courants sont rémunérés, faiblement, car ils sont plus liquides que les produits de type Livret A (et encore, il y a maintenant des cartes pour les livrets A ce qui augmente encore un peu plus sa liquidité).
Taux d'épargne et taux de liquidité
Paragraphe totalement inutile si tu veux mon avis. Il n'aide pas du tout à comprendre la politique monétaire monderne.
Ce qu'il serait important si ce n'est essentiel, c'est de présenter ce qui est liquide ou non-liquide aux yeux d'une Banque Centrale et à l'échelle d'une économie.
Si elles ont trop de réserves, les banques commerciales peuvent prêter une part de ce surplus sur les marchés interbancaires à d'autres banques.
Tu introduis les marchés interbancaires trop tôt AMHA. On ne peut pas comprendre le comment du pourquoi du marché interbancaire sans parlé des fuites naturelles et artificielles des banques, les moyens de refinancement des banques et donc les outils de la politique monétaire.
Pour moi toute la partie « Demande de monnaie » est inutile et non logiquement connectée au propos (en tout cas avec son insertion actuel dans le plan). Quand j'ai vu « L'offre et la demande » j'ai cru que tu allais expliquer les mécanismes de l'inflation par l'offre et la demande en vue d'introduire la politique monétaire de la BCE.
Politique monétaire et taux de change
Peut être insérer ici que la création des marchés de change apparaît à la suite de la fin de Bretton-Wood à cause des risques de changes et d'intérêt.
Cependant, je ne saisi pas bien l'intérêt de parler des marchés de changes dans le cadre de la politique monétaire. C'est vraiment un sujet à part qui irait mieux avec les marchés des produits dérivés. Si les banques achètent des dérivés avec sous-jacent des monnaies c'est comme intermédiaire pour les entreprises et couvrir leurs risques lorsqu'elles opèrent dans plusieurs pays. Si le rôle de la politique monétaire est importante pour ce marché, ce marché n'est pas forcément très important pour parler de la politique monétaire.
Pareil pour l'inflation et les taux d'intérêts. Tu essayes d'expliquer la politique monétaire d'une zone monétaire par rapport aux échanges avec les autres zones monétaires. C'est probablement la dernière chose à faire.
La réalité c'est simplement que :
- Augmentation de la masse monétaire en circulation implique plus de pouvoir d'achat.
- Plus de pouvoir d'achat implique plus de demande.
- L'offre augmente en réponse à la demande jusqu'à un certain seuil.
- Au delà de ce seuil, c'est l'inflation car l'offre ne peut plus répondre à la demande.
La BCE qui veut contrôler absolument l'inflation regarde la distribution de la masse monétaire : +90% en monnaie scripturale. C'est donc la monnaie scripturale qu'il faut maîtriser (surtout que la monnaie fiduciaire, en zone euro, est une reconnaissance de dette donc pas de soucis de côté là) et pour maitriser la masse de monnaie majoritairement scripturale, il faut gérer les taux d'intérêts en les encadrants de manière théorique (cf. ma remarque plus bas).
Là réalité se complique effectivement en considérant plusieurs zones mais à priori dans le paragraphe avant tu disais traiter le cas d'une zone économique fermée, ce qui me semble le bon choix dans un premier temps ou texte de présentation grand public.
Du coup je suis plutôt partisan de traiter en premier lieu le cas d'une zone monétaire fermée puis d'intégrer les problématiques de changes et de balances commerciales. Mais le mélange des deux ne me semble pas facile à intégrer.
Financement des banques & Financement des états
À mon avis cela devrait être carrément deux parties distinctes et complètes : refinancement des banques et refinancement des états. Il y a de grosses différences et au passage, dans le cas des états, il pourrait être bénéfique de définir correctement dette publique, déficit publique, dépense publique, service de la dette, bref tout le vocabulaire technique nécessaire à la compréhension de base des mécanismes de refinancement d'un état.
Les banques actuelles servent d'intermédiaire entre ceux qui ont de l'argent à investir (ceux qui veulent toucher un taux d’intérêt quelconque), et ceux qui veulent emprunter de l'argent.
Comme je le disais, pour moi cela intervient bien trop tard. C'est le premier truc que je me suis dis en lisant l'article.
Mais l'argent prêté aux emprunteurs ne sort pas de nulle part. L'astuce, c'est que l'argent prêté aux emprunteurs provient directement des comptes courants et d'épargne.
Non. Ce n'est plus le cas depuis la fin du système bancaire à réserves fractionnaires.
Mais les banques doivent garder de l'argent en réserve, pour couvrir les retraits de la journée.
Sur 30 jours maintenant. Ou plutôt dans un futur très proche. Cela évitera un nouveau 28 Septembre avec l'arrêt du marché interbancaire.
On dit que le système bancaire est un système bancaire à réserves fractionnées.
Ce système n'existe plus depuis au moins 20 ans, remplacé par une approche pleinement par gestion des risques.
Multiplicateur du crédit
Notion plus historique, quoique cela à toujours un intérêt du point de vue de la Banque Centrale. Mais du coup je me demande l'intérêt d'en faire une section entière pleine de maths.
Bank-runs
Intérêt de la section ici ? Peut être donner des exemples concrets type Chypre (je pense que c'est mieux que l'exemple Grec car on a un peu plus de recul maintenant).
Ainsi, une banque centrale peut contrôler les taux d’intérêt en manipulant la masse monétaire.
C'est l'inverse !!! Elle manipule les taux d'intérêt pour modifier la masse monétaire !!!
Elle fixe un taux directeur ou taux refi $x$ comme taux d'intérêt des opérations d'open-market, puis automatique le taux d'intérêt des facilités permanentes (taux de pret marginal ou taux plafond) à $x+0.75$ et enfin, le taux de facilité de taux (ou taux plancher) à $x-0.75$.
Ainsi les taux d'intérêts sont encadrés par un interval $[a,b]$. En pratique les facilités permanentes et les opérations d'open-market ne servent pas si ce n'est à obtenir ce couloir. Tout se passe ensuite de manière autonome sur le marché interbancaire où les taux, en régime normal, sont:
taux refi < TJJ < taux refi < EURIBOR < taux plafonds
Avec TJJ le taux au jour le jour comme moyenne des emprunts à maturité de 24h. Et les EURIBOR comme taux pour les emprunts de 48h à 1 ans.
Cet encadrement des taux est tout à fait logique : les open-market ont une durée de crédit de une semaine, il est normal que les TJJ soit plus bas car c'est un taux d'intérêt pour des maturités de 24h.
Les facilités de paiements sont des prêts sur 24h alors on me rétorquera que c'est étrange que le taux plafond soit supérieur aux EURIBOR ou même au taux refi sur 1 semaines. En fait cela provient du fait que contrairement aux open-market, à l'initiative de la BCE, les facilités permanentes sont à l'initiative de la banque privée. Elle obtient alors un taux supérieur.
Dès lors, lorsque la BCE sent un risque d'inflation :
- elle augmente le taux directeur
- ses autres taux augmentent
- les taux d'intérêts sur le marché interbancaire augmente
- cette hausse se répercute sur l'attribution des prêts aux agents qui consomment
- moins de consommation, diminution de la demande, limitation du risque d'inflation
Dès lors que la BCE veut relancer l'inflation :
- elle abaisse le taux directeur
- les banques se prêtent mutuellement moins chère
- elles répercutent le prix sur l'emprunteur final
- plus de consommation, augmentation de la demande, croissance jusqu'à inflation
L'acceptation des dossiers de prêts et donc la création monétaire était tout de même assujetis aux risques sous-jacents, gérés par Bales.
Evidemment, ceci est le scénario idéal, en régime normal, hors crise. Les banques jouent bien le jeu et tout fonctionne plutôt bien comme l'a montré 2001 à 2007 (si ce n'est la sous-estimation de certains risques dans les modèles financiers, notamment le risque de liquidité :D).
Mais de nos jours, cette fonction des banques centrales est presque totalement passée dans l'oubli : la croissance de la masse monétaire est un instrument qui permet à la banque centrale de respecter ses autres objectifs, mais en aucun cas un but.
Ce n'est pas ce que dit la BCE elle même.
Plus monétariste tu meurs.
« La BCE assigne un rôle de premier plan à la monnaie dans le cadre du premier pilier. Une large gamme d'agrégats, allant de M3 à ses composantes et ses contreparties, en particulier l'encours des crédits, est analysée afin d'évaluer les risques pour la stabilité des prix. En accordant un rôle prépondérant à la monnaie, la BCE veille à ce que l'analyse sous-tendant les décisions de politique monétaire ne néglige pas les origines fondamentalement monétaires de l'inflation. »
« Le rôle essentiel assigné à la monnaie est signalé par l'annonce d'une valeur de référence, fixée à 4,5 %, pour la croissance annuelle de l'agrégat monétaire large M3. Cette valeur de référence correspond au taux de croissance de M3 compatible avec la stabilité des prix à moyen terme »
Les autres instruments non-complètement monétariste utilisés le sont pour « mettre en évidence l'incidence d'une série de facteurs sur l'évolution des prix dans une perspective de court à moyen terme » et « constituent également un outil de regroupement et de synthèse des informations disponibles. »
Qu'on arrête de dire que les banques centrales, en particulier la banque centrale européenne a « presque passé à l'oubli » l'objectif de stabilité de la masse monétaire puisqu'elle considère que c'est LE facteur responsable de l'inflation sur le moyen / long terme.
Le défaut de cette approche est que le comportement de la banque centrale est impossible à prédire facilement, ce qui peut totalement mettre en l'air certaines décisions économiques qui demandent de parier sur l'avenir.
J'ai du mal à voir à quoi tu fais allusion. Au moins un exemple serait le bienvenu.
Si cette indépendance est importante, c'est parce que le pouvoir politique a des intérêts à pratiquer une politique monétaire plutôt qu'une autre.
Cela s'appelle la souverainté, et éventuellement, dans le cas où le peuple à le pouvoir, la démocratie. Merci pour cette leçon d'anti-démocratie en 2 lignes.
Les gouvernements sont en effet sous la pression de l'opinion publique, de certains lobbys, ainsi que du calendrier électoral.
La BCE ne serait pas sous la pression de lobby et d'ideologues defendant leurs interets ? La seule difference est que le lobby populaire est desormais hors d'état de nuire. Personne n'a jamais pensé à une Banque Centrale indépendante de l'éxecutif mais dans le circuit démocratique ? Je sais pas, au hasard, la création d'un 4ème pouvoir.
Ces pressions peuvent faire pencher la priorité de la politique monétaire des objectifs de long-terme vers des objectifs où la politique monétaire ne joue qu'à court-terme : lutte contre le chômage, croissance du PIB, soutien aux exportations.
Ce qui serait totalement légitime, quoiqu'on en pense. L'Allemagne a toujours agit pour favoriser ses exportations par exemple et la politique monétaire pratiqué par la BCE, héritière de la Bundesbank est justement faite sur mesure pour doper les exportations allemandes. C'est le principe de la déflation compétitive, qui ne fonctionne économiquement… que quand on est seule à la pratiquer et socialement que quand on a un peuple consentant.
De manière générale, les gouvernants ont tendance à privilégier la lutte contre le chômage par rapport à la lutte contre l'inflation : ils n'hésitent pas à recourir à une augmentation de la masse monétaire pour lutter contre le chômage à court-terme, causant ainsi de l'inflation. De plus, un pays endetté qui a la main sur la banque centrale préférera utiliser la création monétaire pour diminuer la charge de la dette publique, au lieu de recourir à des politiques impopulaires comme les hausses d'impôts ou une réduction des dépenses. Enfin, un pays qui importe beaucoup plus qu'il n'importe peut tenter de dévaluer les taux de change pour réduire son déficit.
C'est vrai et faux. Cela depend des pays. L'UK n'a jamais utilisé l'inflation et remboursé sa dette publique au cours du 19eme pendant un siecle pour rembourser sa dette. A contrario, l'Allemagne a été la championne de la destruction de sa dette de guerre via inflation, et ce, après son trauma de l'hyperinflation (comme quoi, les traumas ne sont bons que quand ils nous arrangent). Ironie, c'est aujourd'hui les UK qui sont les moins regardant sur un inflation plus forte et se désolidarise totalement des vues germano-européennes tandis que l'Allemagne martèle son modèle d'inflation 0 coûte que coûte.
Ensuite, les hausses d'impot, la cession d'actifs sont inutiles. C'est transitoire et ineficace en plus d'etre impopulaire. C'est la première chose que l'on enseigne dans n'importe quel cours sur le refinancement de la dette publique. C'est bien pour ca que cela n'a aucun sens de se priver de l'inflation modérée et maitrisée comme arme de destruction de dette (à défaut d'avoir autre chose de mieux sous la main - il resterait la réduction de la dépense publique mais c'est aussi un débat bien plus politique qu'économique).
Dans ces conditions, on prédit que l'inflation sera plus faible et plus stable avec une banque centrale indépendante.
Mais vérifie-t-on ?
Moi aussi je peux choisir les bons pays. :')
Instruments de la politique monétaire
Je ne vois pas comment on peut en parler que maintenant.
les opérations open market ;
les facilités de financement ;
la modification du taux de réserve.
Il faut absolument détailler. Ce sont les caractéristiques de ces outils qui fait leur efficacité car c'est par les modalités d'emprunt que l'on arrive à encadrer les taux des marchés interbancaires.
Le premier instrument de la politique monétaire est l'usage d'opérations Open Market. Ces opérations consistent simplement en achats/ventes ou prêts/emprunts sur le marché interbancaire. Grâce aux facilités de paiement, la banque centrale peut aussi faire des emprunts et crédits que ce soit sur les marchés ou à des états ou institutions publiques.
Complètement faux ou alors je n'ai pas bien compris ce que tu voulais dire. Une chose est sure ce ne sont pas simplement des achats/ventes sur le marché interbancaire. Il faut vraiment préciser les caractéristiques de ces opérations. Ce sont les banques privées qui empruntent à la banque centrale pour se refinancer. Les open-market c'est une opération à l'initive de la BCE, sur une semaine, où les banques obtiennent en moyenne 10% de ce qu'elles demandent. Cela passe par un appel d'offre de la part de la BCE sur les marchés interbancaire une fois par semaine. Les facilités permanentes
- Un client arrive à la banque. Il demande 100k euros de prêt.
- La banque vérifie que le dossier est éligible via Bales.
- La banque prête et se retrouve en manque de liquidité. Elle a besoin de se refinancer.
- Elle emprunte sur le marché interbancaire (ou dans la théorie à la BCE)
En réalité c'est même résumé un peu vite les opérations d'open-market qu'on encore subdivisé, tout comme les facilités permanentes
Règle de Taylor
Un peu de critique et de recul peut être ? La règle de Taylor fonctionne très mal voire pas du tout en pratique en dehors des USA et de la Fed'. Pour obtenir des résultats corrects sur le long terme, il faut se prêter à un exercice de contorsion mathématique des plus douteux. De nombreux rapports sur la questions pullulent sur Internet, à commencer par un rapport de la Banque de France.
Voila. Je crois que j'ai fais le tour. Ce sont surtout des remarques sur le plan je pense, à part quelques éléments qui chagrinent un peu (surtout le contrôle de la masse monétaire par les taux d'intérêt, le système fractionnaire qui n'existe plus et les définitions précises des instruments de la politique monétaire). Il manque aussi je pense, pas mal de connecteurs logiques qui relient les éléments entre eux (mais à ta décharge, le plan actuel n'aide pas franchement).
Si tu veux, je peux essayer de proposer un plan qui me semble plus cohérent.
Remarques hors propos:
quand ils prennent des décisions, ils ne peuvent pas évaluer l'inflation à quelques pourcents près et en tenir compte dans leurs décisions d'investissement ou lors des négociations salariales.
C'est pour ça qu'on avait une échelle mobile des salaires. C'est clair que c'était un sacré poids pour maintenir une inflation basse. <troll>Si la BCE veut tellement maintenant une inflation 0, elle n'a qu'a réintroduire à l'échelle de l'Europe une échelle mobile des salaires. La volonté de non-augmentation des salaires sera à mon avis un pouvoir régulateur extrêmement puissant.</troll>