Rosetta

a marqué ce sujet comme résolu.

En fait c'est un propulseur pyrotechnique qui devait la plaquer au sol pendant que les harpons l'arrimaient au sol.

Il semblerait que le propulseur ait peu ou mal fonctionné, et du coup Philae a rebondi.

(NB : le directeur du CNES a dit qu'ils avaient continué les tests après que Rosetta soit partie sur ce genre de propulseurs et qu'il n'avaient pas un taux de succès de "1").

Ils ne savent pas si Philae a rebondi sous l'effet du propulseur qui se déclenche trop tôt et se coupe trop tôt ou sous l'effet d'un harpon qui heurte la surface du sol sans se planter (action / réaction).

Du coup, de rebonds en rebonds (Philae pèse 1g à la surface de Tchouri) ils semblent penser qu'il aurait parcouru près d'1km. Et ils essaient de reconstituer grâce aux photos et en utilisant le radar (normalement conçu pour analyser le noyau de la comète) pour essayer de situer le site de l'"atterrissage" (acometissage ?) plus précisément. Ce qui semble sûr c'est que Philae s'est "baladé" pendant près d'une heure avant de se stabiliser.

Du coup, pas de forage pour l'instant. Et pour ta question Rockaround j'ai cru comprendre : ils vont essayer de déterminer sa position et une des possibilités envisagées est justement d'activer un des harpons/système de forage, whatever, pour le faire bouger par action/réaction (ça me paraît complètement fou et incroyablement risqué, j'ai du mal comprendre).

Le problème majeur c'est que la zone d'atterrissage a moins de durée d'exposition au soleil que celle choisie. Du coup, moins d'énergie disponible, du coup, durée amoindrie pour les expériences.

J'espère qu'on en saura encore plus demain. Mais ça me semble déjà assez incroyable, avec des technos qui ont une trentaine d'années, d'accomplir ce genre de trucs.

On est en train de parler d'un satellite qui a orbité "tout seul" autour d'un corps en mouvement dont on savait très peu de chose, qui a envoyé assez d'information pour qu'on puisse déterminer un site d'aterrissage, qui est parvenu "à la volée" (quels étaient les paramètres envoyés ? Uniquement les coordonnées ?) à changer sa navigation pour larguer un autre objet PILE au bon endroit.

Je trouve ça vraiment fascinant. Pour avoir bossé un tout petit peu (un modeste stage) dans le spatial et avoir vu les contraintes horribles en termes de matériel que ça impose, c'est vraiment hallucinant. Chapeau.

Le problème majeur, c'st

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Quelque chose qui m'étonne, ce sont les scientifiques qui craignent que la sonde s'éjecte de la comète, pourtant les vis des pieds de Philae sont bien opérationnels, non ? Et vu le faible poids, je suis surpris que ce ne soit pas suffisant (même si la surface est meuble).

melepe

Justement, c'est bien parce que le poids est faible qu'il est super facile d'éjecter Philae. Sur 67p, la vitesse de libération est hyper faible, de l'ordre de $\sqrt{\dfrac{2GM}{R}}\sim \sqrt{\dfrac{2\times 10^{13}\times 6.67\cdot 10^{-11}}{10^3}}\sim 1\mathrm{m\cdot s^{-1}}$ soit 3.6km/h. Un piéton pourrait se barrer de ce corps sans problème. :D

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Moi tel que j'avais compris les choses, le propulseur de philae n'a pas marché du tout, ils savaient déjà qu'il ne marchait pas avant même de lancer la manœuvre, mais comme on ne pouvait rien y faire, ont décidé de procéder (la preuve, il a quand même réussi à se poser, même si les conditions ne sont pas optimales^^), si quelqu'un a plus d'infos/des infos plus précises sur le sujet je suis preneur.

Justement, c'est bien parce que le poids est faible qu'il est super facile d'éjecter Philae. Sur 67p, la vitesse de libération est hyper faible, de l'ordre de $\sqrt{\dfrac{2GM}{R}}\sim \sqrt{\dfrac{2\times 10^{13}\times 6.67\cdot 10^{-11}}{10^3}}\sim 1\mathrm{m\cdot s^{-1}}$ soit 3.6km/h. Un piéton pourrait se barrer de ce corps sans problème. :D

@dri1

Oui, mais en supposant que les vis fonctionnent, on devrait avoir une inertie assez faible. Par exemple, après 7h de chute libre, Philae n'allait qu'à 3 km/h. Donc si je ne dis pas de bêtises, il devrait y avoir assez peu de perturbations qui risqueraient d’éjecter la sonde, non ?

Ça doit se calculer tout simplement non ?

(je me rends compte à quel point mes souvenirs de mécanique sont loin…)

P = m x g

g = GM/R²

g ~= 6.67 x 10² / 106 = 6.67 x 10-4

m = 10^5 (100kg ?)

P = 66.7 N ????

ça me paraît énorme, j'ai merdé un truc quelque part.

EDIT : et c'est pas une réussite mon formatage. Bref, j'ai pas le temps je regarderai plus tard.

EDIT² : la valeur de la constante gravitationnelle est exprimée en kg, la masse de Philae en gramme… C'est de là que vient le soucis.

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Mmmh, comme on l'avait supposé hier sur ce fil : Philae n'a pas tiré assez d'énergie de son seul panneau solaire et a donc quasi vidé sa batterie.

Ils ont quand même lancé le forage dans l'espoir de collecter des données, sans savoir si Philae aura assez de batterie pour envoyer ses données (dans la nuit).

Une fois les batteries épuisées, Philae se mettra en hibernation, en gardant juste assez d'énergie pour réchauffer ses instruments et pouvoir se "réveiller" lorsque la comète sera au plus proche du soleil, en août. Peut-être qu'alors il pourra envoyer ses données.

En écoutant la responsable (Valentina […]) pendant le Hangout organisé pour l'ESA, elle n'était vraiment vraiment pas très optimiste. "Il faut croiser les doigts, ou pour les Allemands, serrer les poings" :\

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Je viens de lire ça aussi, c'est dommage. Du coté plus réjouissant, il est apparemment possible de faire le forage, malgré les problèmes d'arrimage.

Quand bien même Philae serait déjà de l'histoire ancienne ou presque, on aura quand même récupéré pas mal de données et d'expérience, et le module en orbite autour de la comète va continuer à fonctionner pendant un moment.

Dommage que l'Europe n'avait pas encore la technologie des piles radioactives au moment du lancement, on n'aurait pas eu ce problème…

J'ai pas bien pigé ce passage pendant le Hangout mais il semblerait que le responsable ait répondu que même à l'heure actuelle, l'Europe n'a pas cette technologie. Notamment pour des raisons politiques, ayant choisi de ne pas faire de R&D sur cette techno (à cause du PLutonium) mais honnêtement j'ai déjà du mal avec l'anglais des natifs américains ou britanniques, alors pendant un Hangout avec un germanophone qui parle Anglais j'ai pu me foirer dans la traduction…

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Je n'ai pas écouté le hangout, c'est possible qu'on ne l'ait toujours pas. Mais dans ce cas, avec la moitié des pays européens qui ont plus ou moins facilement accès à du plutonium, on aurait sûrement pu négocier l'achat d'une pile aux USA plus facilement qu'à l'époque. Même chose pour le curium.

Et d'après wikipedia, le strontium peut aussi être utilisé, sans le moindre risque de prolifération pour le coup.

Bonne nouvelle !

Après plusieurs mois de silence, le Centre Nationale des études spatiales a pu récupérer des signaux ayant parcouru des milliards de kilomètres.

Philae avait été larguée par la sonde européenne Rosetta le 12 novembre dernier sur la comète Tchourimov Guérassimeko après un voyage de dix ans à travers l’espace.

L’atterrissage du robot laboratoire sur la comète avait été mouvementé, mais Philae avait ensuite réussi à travailler plusieurs heures avant d‘épuiser ses batteries et se mettre en veille jusqu‘à aujourd’hui.

La comète s’est depuis rapprochée du soleil, Philae a pu recharger au moins en partie ses batteries et le robot laboratoire fonctionne à nouveau. Les scientifiques espèrent que Philae sera maintenant en mesure de récupérer des échantillons et faire des analyses.

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