Alors, il faut savoir que, dans nos pays, il existe des exceptions au droit d’auteur. L’une d’elle vise l’enseignement. L’exception enseignement est une autorisation de copier et/ou de communiquer des œuvres protégées à ses élèves dans un but d’illustration de l’enseignement à condition, notamment, d’indiquer la source et de ne porter préjudice ni à l’auteur ni à l’exploitation économique de l’œuvre.
Le site du SPF Economie en Belgique donne quelques illustrations : https://economie.fgov.be/fr/themes/propriete-intellectuelle/droits-de-pi/droits-dauteur-et-droits/droits-dauteur/utilisation-dune-oeuvre/exceptions-au-droit-dauteur
Evidemment, la jurisprudence est plus nuancée (et est plus axée sur la notion de communication que celle de copie) que cela.
Mais dans tous les cas, tu ne peux pas copier une oeuvre dans son intégralité (un manuel de droit, de médecine,…). Le sommaire d’un ouvrage est protégé, les exemples et tout ce qui relève du raisonnement, du développement d’idées de l’auteur, bref de son "originalité" lui appartient. Il est, de plus, fréquent que les auteurs, les ténors, d’un domaine particulier collaborent.
Typiquement, tout ouvrage, tout cours, tout travail d’analyse (mémoire, thèse) doit avoir une multitude de sources utilisées comme références pour le contenu et pour aller plus loin. Mais référence ne veut pas dire copie. En conséquence, il faut que tes cours soient l’oeuvre de ton esprit. Que ton raisonnement, et pas celui d’une tierce personne à qui tu as "emprunté" telle ou telle idée, ressorte du contenu.
Dès lors, une copie d’un ouvrage que tu mettrais à disposition de tous (même gratuitement) lui porterait préjudice (préjudice économique, mais aussi moral).
De façon général, tu peux t’inspirer de livres existants, mais par exemple tu peux :
avoir un ordre de chapitres différents, ou en enlever ou rajouter.
ne pas mettre les mêmes exercices, tu peux en créer des originaux même si ils ressemblent aux existants. Typiquement si tu change juste le prénom des existants ce n’est pas original mais si tu créer un contexte différent pour faire appliquer la même formule, oui.
On ne doit pas reconnaitre le style, si tu utilise les memes phrases, enchainement logique que le livre original, forcement ça se voit que tu copie.
Cela ne sera pas suffisant pour se dégager de la responsabilité. Les juristes ne sont pas débiles. On sait remarquer qu’un ouvrage est une copie d’un autre, même si la structure ou certaines phrases et exemples ont changé. Par exemple, le fait d’exploiter exactement les mêmes références en note de bas de page au même endroit, le fait d’y émettre des remarques identiques,… Je ne vais pas "tout" dévoiler (c’est une forme de tradecraft, disons) mais il y a des méthodes et des logiciels de détection — encore plus efficace aujourd’hui grâce à l’intelligence artificielle — qui permettent de contrôler tout ça.
+1 pour la remarque de @gasche.