Salut,
En fait, tu peux difficilement raisonner avec la seule taille de la ville. Le critère à retenir est plutôt : est-ce que la ville dans laquelle tu veux faire tes études va proposer ce dont tu as besoin pour t’épanouir ?
La difficulté est double :
- Tout le monde ne recherche pas la même chose,
- Les « services » proposés par une ville ne dépendent pas directement de sa taille. En partie, mais pas seulement, et de très loin.
Je ne peux donc qu’abonder dans le sens de @Renault ci-dessus.
Un bon indicateur, en première approche et pour des besoins « habituels pour les étudiants » (des bars avec une population plutôt jeune, une vie nocturne, des cinémas, des associations…) c’est de regarder la population étudiante de la ville et pas sa population totale. Une ville très étudiante va être plus dynamique sur ce type de services qu’une ville industrielle ou résidentielle, à taille égale. Oh, d’ailleurs, tu es du Canada, attention en comparant les tailles des villes avec la France ou la Suisse : les tissus urbains sont très différents, et les villes françaises son très découpées en beaucoup de communes. Compare plutôt les tailles des agglomérations.
Quelques exemples pour rentre ça clair :
J’ai fait le gros de mes études à Troyes (130 k habitants dans l’agglomération). C’est une ville moyennement étudiante (une grosse école d’ingénieurs avec prépa intégrée, divers DUT/BUT, une école d’infirmière, une école de commerce pour les plus gros). La vie étudiante était plutôt dynamique, mais tu en fais vite le tour : avec des études longues tu finis par tourner un peu en rond.
J’ai fait un stage de 6 mois à Saint Brieuc (94 k habitants dans l’agglomération), ville pas du tout étudiante. Et c’est une ville à peu près morte. Par contre l’immobilier ne vaut rien
J’ai aussi fait 6 mois d’études à Pohang, Corée du Sud (510 k habitants). C’est une ville portuaire et industrielle. Il y a une université… et absolument aucune vie culturelle, c’est au point que les habitants de là-bas pensent qu’ils habitent une « petite ville » de « 50 000 habitants à tout casser ». Je soupçonne aussi que les différences culturelles jouent beaucoup, les étudiants de l’université là-bas avaient l’air de moins sortir et d’avoir moins d’activités hors université qu’en France.
Je vis actuellement à Montpellier (440 k habitants dans agglomération), ville très étudiante (peut-être même trop en fait, ça pose certains déséquilibres). Il y a absolument tout ce dont tu peux rêver en tant qu’étudiant, quels que soient tes gouts, à l’exception des activités qui ne se trouvent naturellement que dans les très grosses villes (grosses expositions, gros concerts de groupes connus).
Inversement j’ai des amis qui viennent de Nice (940 k habitants dans l’agglomération), « ville de vieux » notoire et, de l’avis de tous mes amis qui y sont passés, chiante à mourir quand tu es étudiant…