Bonjour,
Je m’interroge sur la manière dont peut être perçue la pollution atmosphérique au niveau de l’odorat (je ne me préoccupe pas du tout de l’aspect santé, à vrai dire je cherche juste des moyens littéraires de caractériser l’atmosphère d’un lieu).
En juillet 2018, je me souviens par exemple qu’en plus de la chaleur de l’air, l’atmosphère avait un aspect très "âcre et piquant" à Paris intra-muros, toujours présent habituellement mais exacerbé à cette période. À vérifier sur AirParif, de nombreux pics d’ozone (O3) et un pic de dioxyde d’azote (NO2), qui est un oxyde d’azote (NOx) ont été signalés à cette période (néanmoins, les pics de NO2 sont peut-être soumis à un seuil qui fait qu’ils sont signalisés plus rarement).
À l’inverse, dans d’autres métropoles plus petites comme Lyon, je trouve en général (surtout en arrivant) qu’il y a un fond d’air légèrement piquant (beaucoup moins) mais pas âcre. Je ne fais pas fondamemtalement de différence entre la plupart des villes moyennes et la campagne.
Quand je regarde une carte de la pollution, je remarque que le NO2 est extêmement concentré autour des axes routiers (et se dissipe après la petite couronne), alors qu’au contraire l’O3 est moins présent dans la ville-centre et plus en grande périphérie : https://www.airparif.asso.fr/etat-air/bilan-annuel-cartes
Lorsque je cherche des définitions de la perception associée aux différents polluants, je constate que :
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Le dioxyde d’azote est bien défini par Wikipédia comme ayant un aspect "âcre et piquant"
- Néanmoins, je trouve aussi parfois cette définition pour l’ozone
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L’ozone est décrit de différentes manières
- Parfois comme ayant une odeur proche du chlore ou de la javel (je ne fais du tout le lien avec la piscine)
- Parfois comme ayant une odeur semblable à celle qui peut émaner de la proximité d’un poste haute tension ou des éclairs (là je pense à une odeur que j’associerais au caoutchouc, pour une raison que j’ignore)
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Les PM et autres polluants répandus mais qui apparaissent dans d’autres conditions ne semblent pas avoir de caractérisation précise
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Le H2S (hydrogène sulfuré) qui peut déclencher une forte odeur d’œuf pourri peut émaner de certaines industries (par exemple l’usine Spontex à Beauvais très connue des locaux) néanmoins elle ne me semble pas concerner les grandes villes en particulier.
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Le SO2 (dioxyde de soufre) semble avoir une odeur souvent décrite comme pouvant être sembable au H2S, mais il n’a pas l’air d’être couramment mesuré et il est dit qu’il a largement disparu des grandes agglomérations depuis la désindustrialisation.
Du coup, je me demande si l’odeur des villes des cœurs d’agglomérations de plus de 10 millions d’habitants comme Londres ou Paris pourrait en fait être celle du NO2, d’un mélange de NO2 et d’O3, ou d’autre chose ? Je m’adresse notamment aux chimistes qui ont peut-être l’habitude de manipuler ces produits. Avez-vous des indications intéressantes sur le sujet ?
Je me dis bien qu’il doit y avoir un genre de synthèse additive, mais je me demande quels en sont les composants les plus perceptibles.
Bonne journée !