Salut,
De l’autre côté, j’ai choisi de ne pas parler du tout des problématiques d' interprétation (on ne date jamais que le moment où le carbone a cessé d’être échangé avec l’environnement).
Je trouve un peu étrange de toucher du doigt les questions des courbes de calibration et des inversions probabilistes d’un côté mais passer sous silence la plus grosse source de problème qui est l’hypothèse que le système est fermé. Même sans s’étaler dessus, au moins expliquer que ce n’est pas une hypothèse valide trivialement me parait crucial si ton but est de pointer du doigt les subtilités qui viennent avec la datation au C 14.
Tu abordes des points intéressants, mais l’ordre est un peu "fouillis" je trouve. Tu commences d’entrée de jeu par dire que le C 14 est radioactif et donc disparaît dans un réservoir isolé, et donc qu’on peut s’en servir pour dater, puis tu dis 14C/12C varie suivant les réservoirs, là-dedans tu mentionnes très rapidement la production de C 14 en haute atmosphère, puis tu parles d’étalonnage, et enfin tu reviens à un exemple.
J’ai l’impression que tu gagnerais beaucoup en clarté en organisant mieux le propos pour ne pas faire des aller-retours entre les importances des différents phénomènes et les distances conceptuelles au but recherché. Par exemple, tu pourrais commencer par dire qu’il y a trois isotopes du carbone et que le taux de C 14 sur Terre est contrôlé par sa désintégration et sa production alors que les deux autres ont des proportions plus stables (il y a des fractionnements dans le cycle du C bien sûr, mais ça ne suffit pas pour affecter signification la proportion de 13C). Puis descendre spatialement en disant que le C 14 n’est pas réparti de la même façon dans tous les réservoirs, et le cas limite de ça est celui d’un réservoir fermé qui ne reçoit plus de C 14 et va donc le perdre par désintégration. Et seulement ensuite tu peux dire que c’est ce dernière type de système auquel la datation de C 14 s’intéresse puisque s’il est difficile de reconstituer des flux passés, le comportement d’un système fermé est en revanche très simple et bien connu. Se pose ensuite la question de la concentration initiale, ce qui ammène naturellement aux calibrations. En l’état, tu zoomes trop tôt sur le problème d’un système isolé, qui te force à dézoomer pour expliquer certains concepts de base avant de pouvoir revenir au problème. C’est peu clair si on ne sait pas déjà où tu vas, je pense.
Quelque détails :
Ces quantités très différentes s’expliquent par la stabilité des différents isotopes. Le carbone 12 et le carbone 13 sont stables, ce qui signifie qu’ils resteront du carbone 12 et 13 pour aussi longtemps qu’on les observera. Le carbone 14, quant à lui, est instable : il peut spontanément se désintégrer.
J’ai l’impression que pour que le discours soit complet, il faudrait dire que c’est un équilibre entre production plutôt faible et désintégration plutôt rapide. Parce qu’avec le graphique que tu montres tout de suite après, le lecteur un peu réveillé va se demander pourquoi il en reste encore sur notre bonne vieille Terre de 4.5 Ga.
On peut même se contenter du rapport des quantités de carbone 14 par rapport au carbone 12
C’est surtout que c’est ce qu’on sait mesurer avec précision, en fait.
une valeur de date carbone donne une ou plusieurs1 dates réelles
Je ne sais pas si tu as fini d’écrire cette partie, mais une explication sur le pourquoi serait bienvenue je pense.