Je suis en train de relire. J’ai juste tiqué sur la fin de cette phrase :
Cependant, il y a seulement sept modes qui ont été utilisés dans la musique occidentale du moyen-âge, seulement deux subsistent de nos jours.
"Subsistent de nos jours" me semble un petit peu maladroit. Il laisse croire à une généralité, comme si les modes étaient tombés en désuétude par un apauvrissement progressif de la musique, même si tu précises bien qu’on parle de musique tonale au début du tuto.
En fait, cette phrase était rigoureusement vraie au début du XXe siècle, mais à cette époque les compositeurs étaient justement confrontés aux limites du système tonal qu’ils pratiquaient depuis plusieurs siècles (Debussy et Schönberg, pour ne citer qu’eux, illustrent bien cette volonté de sortir du majeur/mineur, tout en étant radicalement opposés sur la façon de s’y prendre). À la fin des années 50 on s’est remis à explorer les modes (George Russel a réinventé un système tonal en prenant le mode lydien, plutôt que ionien, comme référence naturelle, par exemple, et celui-ci fait intervenir une tétrachiée de modes distincts selon les situations), et même sans aller jusque là, beaucoup de la musique "de nos jours" prend racine dans le blues qui échappe au système majeur-mineur.
Cela dit je vois tout à fait ce que tu veux dire : le système tonal majeur-mineur (prépondérant dans la musique occidentale, et le seul vraiment utilisé dans la musique classique) s’articule par construction (c’était un choix délibéré) autour de seulement deux des septs modes ecclésiastiques du moyen-âge.
En dehors de ça je n’ai rien à redire. Tout y est. Peut-être qu’il ne reste plus qu’à multiplier les exemples et les choses à faire entendre.