Déjà il faut bien faire attention qu’il n’est pas fort au-dessus de toutes les limites des plaques. Le flux de chaleur est maximum au niveau des dorsales océaniques et minimum au niveau des zones de subduction.
Cela s’explique par la structure des cellules de convection dans le manteau. Les formes des plaques sont directement liées à la forme de ces cellules, les dorsales sont situées au niveau des zones de remontée de matériel chaud alors que les zones de subduction sont des zones d’enfouissement de matériel froid (en l’occurrence les plaques elles-mêmes).
La chaleur est transportée à travers la lithosphère par conduction. Le flux de chaleur est donc $k\dfrac{\Delta T}{d}$ avec $k$ la conductivité de la lithosphère (grossièrement constante), $\Delta T$ l’écart de température entre la surface et la base de la lithosphère, et $d$ l’épaisseur de la lithosphère. Au niveau des dorsales, l’épaisseur de la lithosphère est diminuée par l’arrivée de matière chaude et l’écart de température entre la surface et la base de lithosphère est forte. Le flux de chaleur dans ces régions est donc fort. Au niveau des zones de subduction, la lithosphère est au contraire épaisse et l’écart de température entre la surface et la base de la lithosphère est plus faible. Le flux de chaleur est donc plutôt faible.