J’aime cuisiner.
Surtout le plat principal, même si j’ai quelques idées en tête pour la pâtisserie. Mais globalement j’aime bien faire moi même une grande partie de mes plats.
Alors pour trouver des recettes, je fais, je pense comme beaucoup de personnes, je passe soit par internet, soit par des livres de recettes. Petit retour d’expérience.
- Les livres, premier contact avec la complexité
- Internet, quand tu sais ce que tu veux mais que tu sais pas comment
- Les magasines
Les livres, premier contact avec la complexité
La cuisine, c’est passionnant, c’est relaxant et, bon sang, l’odeur d’oignon dans le beurre, c’est la vie.
Mais voilà, la cuisine, c’est parfois à la fois difficile ET complexe.
Les facteurs de difficulté sont globalement :
- l’organisation
- la technicité de certains geste
- le vocabulaire utilisé dans certaines recettes qui empêche de savoir si "c’est bon, là, je peux mettre le prochain ingrédient?"
- l’hypothèse que tu as des supers instruments
Et les livres de recettes, surtout quand il y a la photo d’un grand chef dessus, ont une sale tendance à :
- te demander un grand nombres d’ingrédients, surtout côté épices
- te demander d’utiliser des instruments techniques (aussi fou que ça paraisse, tout le monde n’a pas une poche à buse pour déposer de la crème, par exemple, encore moins si on suppose que la poche est de qualité).
On pourrait alors se dire que les livres ne sont pas si bien que ça, surtout à l’ère de marmitton et autre concurrents, mais, les éditeurs ont quand même fait des choses assez cool.
- globalement la collection "simplissime", pour les plats principaux, est vraiment de bonne qualité pour faire des plats traditionnels en apprenant au fur et à mesure
- on a un certains nombre de livres avec un nombre restreint de recettes (40–50) qui permettent au livre de rester abordable en terme de prix et permettent de garder une vraie cohérence éditoriale en terme justement de simplicité. J’ai par exemple était assez étonné du nombre de recettes que j’ai pu prendre et appliquer telles qu’elles dans un livre de recettes "weight wetcher". Tout en ayant réussi à passer à côté des livres qui étaient vraiment trop avancés pour moi.
Le gros avantage du livre de recette, c’est que tu peux l’utiliser comme source d’idées. Et ça c’est salvateur pour casser le quotidien mais aussi pour découvrir des choses. C’est au détour de ce genre de livres que par exemple j’ai pu remettre du celeri ou encore du potiron dans mes recettes d’automne, simplement car c’est réalisable et que je peux feuilleter le livre quand je veux.
Par contre, les livres "bible", m’ont tous sans exception déçu. Trop de recettes, trop peu de cohérence, ils sont surtout fait pour chercher une recette précise ou à base d’un ingrédient (je veux une recette à base de boeuf qui soit pas un rôti, par exemple => tu vas avoir une recette de boeuf strogonoff). Et là, internet est vraiment meilleur. D’ailleurs on y vient.
Autre aspect pour ceux qui ici ont des enfants, c’est au détour d’un livre de cuisine pour enfant que j’ai pris vraiment goût à la cuisine quand j’étais petit, grâce à quelques recettes très simples et pédagogiques à faire entre parents et enfant mais qui sont vraiment cool à manger, même une fois adulte, surtout quand on n’a que 20 minutes pour se faire à manger.
Internet, quand tu sais ce que tu veux mais que tu sais pas comment
Sur les sites de partage de recette, qu’ils soient commerciaux ou pas, tu peux trouver des pépites. Mais il faut que tu saches ce que tu veux faire.
Ce que je veux dire, c’est qu’un jour je voulais faire un sauté de porc à l’annanas, je l’ai trouvé sur internet, pas dans mes livres. Par contre, le jour où je voulais des idées, l’internet (avant chat GPT, du moins, mais j’ai pas testé la choses, j’ai pas envie qu’il m’hallucine un poison) m’a laissé face à des mur de commentaires de gens qui variaient autour d’une recette et ce faisaient juger par les autres.
J’ai eu quelques succès, mais soyons clairs à ce propos, j’ai toujours dû "modifier" la recette. J’entends par là que certains ne doivent pas avoir de minuteur chez eux et quand ils te disent "fais cuire une heure à feu doux" ils doivent se dire "j’ai mis à 11h30 et des patates, j’ai récupéré le truc trop cuit à 12h 40 donc en fait une heure ça suffisait". Alors, entre les moments où non ça suffit pas et ceux où au bout d’une demie heure tout est déjà près ça saoûle.
Ah et les quantités, c’est pas ça. Autant, les livres utilisent des quantificateurs de boûcher (1 personne = 200g de viande, même si c’est relou), et donc il suffit de t’adapter aux moeurs familiales (110–140g chez nous) pour que ça passe, autant chez les internautes, c’est la fête du slip.
Ma méthode, dans ce genre de situation, consiste à imprimer la recette puis à mettre des notes dessus après le premier essai (durant lequel je goûte quand la fin approche) pour ajuster. Le tout est ensuite mis dans un porte vue où j’organise en fonction de la fréquence d’utilisation des recettes.
Dans ce porte vue, j’ai aussi quelques pages arrachées de magasines, et justement, j’y viens.
Les magasines
N’achetez pas de magasines de cuisine. Fussent-ils édités par je ne sais quel grand chef étoilé. C’est une perte sèche d’argent. Vous ne trouverez dans ces magasines, dans le meilleur des cas, que deux recettes intéressantes par numéro et vous n’en réaliserez au mieux qu’une des deux de toute votre vie.
Si quelqu’un vous le passe, demandez-lui si vous pouvez scanner et/ou prendre la page qui vous intéresse, mais gardez votre argent. J’ai eu la possibilité, post covid d’avoir accès aux invendus de 9 mois de "Gourmand Mag" de manière gratuite. J’ai pris les recettes qui me paraissaient intéressantes, et basta. Pour le reste vous vous en passerez.
Notons que je n’ai réalisé qu’une seule de ces recettes à ce jour. Une blanquette de la mer.