Les notes

Je l’ai dit dans la vidéo et je le répète ici :

À un moment donné, nous allons avoir besoin d’écrire des choses pour représenter la musique. Cela peut parfaitement se faire avec une grille d’accords si l’on connaît la mélodie par cœur et que notre accompagnement est improvisé…

Attention, je ne dis pas que la lecture et l’écriture de la musique ne servent à rien, loin de là ! Ce que je dis, c’est que ce n’est pas sur cet apprentissage (qui demande bien plus d’entraînement que juste des explications pour savoir déchiffrer) que vous devriez concentrer vos efforts au départ : plutôt que d’entraîner vos yeux, faites travailler vos mains et vos oreilles. La musique n’existe pas sur le papier.

Aussi, cette déclaration est un engagement de ma part : savoir lire la musique ne sera indispensable dans aucune des vidéos qui suivront celle-ci.

Ceci étant dit, avec cette vidéo, vous devriez repartir avec une bonne base pour être capable de reconnaître les notes sur des partitions de piano.

Pour repérer le do sur un piano :

• Remarquez que les touches noires vont par groupes de deux et de trois.
• Repérez le groupe de deux touches noires le plus au centre du clavier.
• Trouvez la note blanche immédiatement en-dessous.
• C’est le "do du milieu".

Le saviez-vous ? Le symbole de la clé de sol est le résultat d’une longue déformation de la lettre G (le sol germanique et anglo-saxon). La ligne qu’il semble "entourer", la seconde en partant du bas, est celle qui nous donne la hauteur du sol.

De la même manière, le symbole de la clé de fa est un F (le fa germanique) distordu, des barres duquel les deux points qui entourent la ligne du fa (la seconde en partant du haut) sont les vestiges.

Comme je le montre sans le dire dans la vidéo, ces deux clés sont construites de manière à être symétriques autour du "do du milieu". Cela les rend particulièrement utiles au piano, puisque le "do du milieu" se situe sur la zone frontalière entre les domaines de la main gauche et de la droite.

Dans la vidéo, j’explique qu’il peut être intéressant de mémoriser les notes en les citant une sur deux, une sur trois et une sur quatre… Voici pourquoi.

Dans deux chapitres, nous allons commencer à construire des accords en empilant des notes de tierce en tierce, de la plus grave à la plus aguë… Dans ces conditions, une "tétrade de fa" sera toujours "fa-la-do-mi-quelque chose", c’est-à-dire que le mi pourra être bémol, le do dièse ou même bémol, ou le la être bémol, un accord de fa de quatre notes ou plus sera quand même "fa-la-do-mi-quelquechose", et donc connaître les notes "en sautant une note sur deux", c’est-à-dire dans l’ordre des tierces montantes vous sera d’une aide très précieuse lorsqu’il s’agira de construire, de jouer ou d’analyser des accords.

Plus tard, nous allons nous pencher sur le système tonal, or celui-ci construit la musique autour d’un "cycle des tonalités", qui évolue de quarte en quarte ("en sautant deux notes sur trois") lorsque l’on le parcourt dans un sens, et de quinte en quinte (en sautant trois notes sur quatre") lorsque l’on le parcourt dans l’autre sens…